mardi 6 janvier 2009

L'affaire de Tarnac : Evènements et revue de presse-Chronologie - JANVIER 2009





dernière mise à jour: 02/02/11




Suite de la chronologie-2008.

Les lecteurs qui désirent proposer, participer, corriger, améliorer...
peuvent nous contacter : ultra.humandignity@gmail.com




1er janvier :

DE L’ANTI-TERRORISME VERS LA GUERRE SOCIALE

Suite à l’opération policière du 11 novembre, contre la prétendue « cellule invisible », 9 personnes sont en examen pour « association de malfaiteurs en vue d’une entreprise terroriste » — dont deux sont toujours en prison, sous régime DPS (Détenu Particulièrement Surveillé). Aussi de multiples perquisitions sont effectuées dans toute la France et en Belgique. En janvier déjà, la découverte d’un engin incendiaire placé sous une dépanneuse de police avait amené à l’incarcération de trois camarades pour le même chef d’inculpation. L’éventuelle présence de traces ADN sur l’engin serait une fois de plus le seul élément qu’aurait la police.

Toutes ces personnes sont censées appartenir à la « mouvance anarcho-autonome ». Création de toute pièce des ministères de l’intérieur et de la justice, cette « nébuleuse »n’est qu’un nouveau visage de l’ennemi intérieur. Cette figure épouvantail venant s’ajouter à celles de l’islamiste, de l’indépendantiste (corse, basque ou breton), du barbare, du fanatique, de l’extrémiste, de la « racaille » de banlieue, du casseur des fins de manif... bref une longue liste pour ces représentations qui sont censées incarner le « mal », la gangrène au sein de la société. Cette construction sert à distiller la peur et, par là, à justifier un des outils de régulation de la tension sociale. Les loi et les dispositifs sécuritaires — plan vigipirate créé en 1978 et sans cesse renforcé depuis 1991, Loi sur la Sécurité Quotidienne de 2001, Lois sur la Sécurité Intérieure en 2003...—, sous couvert de « lutte contre le terrorisme », se multiplient, tout comme, inévitablement, la présence policière sur le territoire. Cette peur, répandue à grand renfort de médias, habitue le citoyen à une société de contrôle permanent : caméra à chaque coin de rue, dossier de fichage — Edvige, Fnaeg (empreinte génétique) — puce RFID, biométrie... Si la figure du « terroriste » est une « construction étatique », les dispositifs répressifs sont bien réels : fouilles généralisées, occupation policière spectaculaire, contrôle et surveillance des déplacements et du quotidien de chacun.(...) la suite de l'article sur Cévennes en lutte

Documents joints






2 janvier :


La contre "insurrection qui vient" préventive

paru sur ultrahumandignity

De la liberté comme nostalgie et comme projet

Surprenant gouvernement.

Surprenante MAM qui se felicite de son action en fin de semaine alors que,
alors que... Depuis le 11/11... Bravo, félicitation, c’est ultra moderne.

A l’ultra bourre, Morano vendredi qui accuse Fabius et autres PS de vouloir
mettre le feu aux poudres parce qu’ils comparent la tension grecque à la
notre, Française....
Mais Nadine vous êtes en retard, le boss l’a déjà dit lui même l’autre
jour !!

Selon Le Canard enchaîné de cette semaine, " Nicolas Sarkozy a dit
craindre devant des députés UMP mercredi une explosion sociale en France
semblable à celle de Grèce" et selon Le canard de la semaine dernière donc
avant les évènements de Grèce, il dit " Nous allons vers une série
d’affrontements sociaux, VOIRE VERS UN AFFRONTEMENT SOCIAL.". !!!

En déplacement au Proche-Orient, Xavier Darcos a invoqué les "casseurs" et
"la brutalité" qui ont émaillé les manifestions lycéennes de ces dix
derniers jours et qui font craindre en haut lieu un embrasement semblable
à la situation grecque pour justifier le report de la réforme et la
reprise du dialogue.

"Je ne veux pas que la réforme des lycées soit otage de ces tensions
sociales, de ces inquiétudes, de ces angoisses qui sont liées à d’autres
raisons que des questions lycéennes", a dit le ministre sur Europe 1.
"Aujourd’hui, le climat ne se prête plus à parler sereinement. Ce n’est
pas très grave que l’on repousse cela d’un an", a-t-il ajouté, appelant
chacun à retrouver son "sang froid".

"Il y avait à mon avis un risque considérable à maintenir la ligne. Si ça
part, ça part et vous n’arrêtez plus le mouvement."

De son côté, François Fillon a estimé que le gouvernement n’était pas "à
trois mois près". "Cette réforme avait besoin d’explications et de
concertation, nous ne voulons pas qu’elle soit annoncée avant les fêtes",
a déclaré le Premier ministre aux journalistes en marge d’une visite à
Orléans.

L’Utra pédagogie, on comprend pas.

Et dans le même temps ont apprend à la grâce de l’ultra-gauche journal
Figaro que:

"Les vigiles, agents de filtrage des aéroports et autres cerbères des
sociétés de surveillance reviennent en grâce au ministère de l’Intérieur.
«Le temps est venu de reconnaître la place du secteur privé dans la
protection de nos concitoyens» , écrit Michèle Alliot-Marie dans un livre
blanc sur «la participation de la sécurité privée à la sécurité générale
en Europe», qu’elle dévoilera lundi à Paris. Ce document, auquel Le Figaro
a eu accès, est préfacé par le président de la République en personne."

"Sarkozy veut plus de place pour la sécurité privée, il parle même de
«coproduction» de sécurité à terme. Michèle Alliot-Marie accorde au
secteur privé un statut de partenaire qui augure de nouvelles formes de
coopération avec la police. Dans les dix ans qui viennent, avec 200 000
effectifs au total, le nombre de privés dans l’Hexagone sera équivalent à
celui des policiers et des gendarmes réunis."

Voilà l’Ultra co-prod sécuritaire.


"La civilisation boutiquière s’obstinait. On disait qu’elle craquait. Mais
tout en craquant elle s’obstinait."

Bonne année 2009


par Bloom-Bloom




2 janvier :

Pour REOPEN NEWS:
Le cas Julien Coupat est un nouvel exemple de répression sociale/politique au nom du "tout sécuritaire" prôné dans les démocraties occidentales depuis le 11 Septembre.
A ce sujet, nous vous invitons à écouter la conférence donnée à Caen par Jean-Claude Paye sur le thème "Sécurité, sécuritarisme et contrôle social" : conférence en mp3.
Depuis 1990, Jean-Claude Paye étudie les réformes apportées à la police et à la justice en Belgique, en Europe et par extension aux États-Unis. Auteur de nombreux articles et études sur le sujet dans Le Monde diplomatique, Les Temps modernes, La Revue nouvelle, Avancées, Toudi, Le Journal des Procès… Jean-claude Paye publie en 1999 un livre intitulé « Vers un état policier en Belgique » faisant la synthèse des réformes judiciaires en Belgique.




3 janvier :

Article publié le 03/12/2008 à 18:00 sur lepoint.fr
Le "trouble à l'ordre public" invoqué dans le dossier SNCF
La notion de trouble à l'ordre public est invoquée par la cour d'appel de Paris à l'appui du maintien en détention de Julien Coupat et sa compagne dans l'enquête sur le sabotage des lignes SNCF, apprend-on de source judiciaire.
"La détention est l'unique moyen de mettre fin au trouble exceptionnel et persistant à l'ordre public qu'a provoqué l'infraction en raison de sa gravité et des circonstances de sa commission", écrit la cour à propos de Julien Coupat.




5 janvier :

Tous Coupat, tous coupables !
Publié lundi 5 janvier 2009
L’Insurrection qui vient, publié en 2007 par le « comité invisible », inlassablement présenté par la police et les médias comme le bréviaire des « jeunes de Tarnac » est un texte gorgé de lectures bien orientées ; certaines sentences définitives semblent directement empruntées à Minima Moralia, d’autres démarquent Debord, Badiou et plus d’un autre de nos bons auteurs. Mais, envers et contre ce qui s’est trouvé ressassé de manière lancinante après les arrestations de novembre dernier, cet essai collectif n’est pas un pur et simple exercice de radicalité en chambre, un de plus, à propos de l’état des choses sociales, de l’histoire et la politique, l’énoncé désenchanté d’un diagnostic sur le présent. Il est assurément cela et s’inscrit directement, à ce titre, dans le prolongement de l’éphémère revue Tiqqun dont plus d’un texte a fait date aussitôt – « Théorie du Bloom », « Premiers matériaux pour une théorie de la Jeune-Fille », etc... Mais il suffit de le lire vraiment pour se convaincre de ce qu’il est aussi, en son cœur même et non point accessoirement, tout autre chose : non pas certes un précis de guerre civile ou un manuel d’insurrection comme se sont empressés de l’affirmer les stratèges approximatifs qui entourent Mme Alliot-Marie ; mais assurément un livre qui tranche sur les habituelles vaticinations à propos de la fin de la politique, la montée de la barbarie (à moins qu’il ne s’agisse de la guerre civile qui fait rage et de l’imminence avérée d’un nouveau 1789) - en ceci : cet écrit est tout entier porté par une sorte d’appétit praxique, c’est un livre qui, constamment, s’efforce d’enchaîner, à des analyses, des perspectives d’action. Ce n’est pas un essai qui, comme tant d’autres, se contente d’exceller dans le pessimisme radical, dans la lucidité désenchantée (« Dieu, quel désastre ! ») ; c’est, à l’inverse, un texte qui, tout bonnement, s’efforce de reprendre sur de nouveaux frais la question politique par le bout de l’action – que faire, que faire aujourd’hui, dans cette situation même ?(...)la suite sur rebellyon.info




5 janvier :

TARNAC:RETOUR SUR LE FIASCO D'UNE ENQUETE POLICIERE
L’affaire de Tarnac, cette enquête sur les sabotages de lignes TGV en octobre et novembre dernier, est en train (c’est le cas de le dire) de virer au fiasco pour la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie.

Ou comment à trop vouloir démontrer l’existence d’une prétendue « résurgence d’un terrorisme d’ultra-gauche de la mouvance anarcho-autonome », on en vient tout bonnement... à reconstruire la réalité. Lire la suite sur novövision




6 janvier :

Yldune Lévy RESTE en prison ...
PARIS (AFP) — La cour d'appel de Paris a refusé mardi la remise en liberté d'Yldune Lévy, compagne de Julien Coupat, mise en examen dans l'enquête sur les dégradations contre des lignes ferroviaires à grande vitesse, a annoncé son avocat, Me Steeve Montagne. La chambre de l'instruction de la cour d'appel a suivi les réquisitions du parquet général qui demandait qu'une décision d'un juge des libertés et de la détention (JLD) s'opposant à la remise en liberté de la jeune femme soit confirmée. Le JLD avait justifié sa décision par le fait qu'Yldune Levy n'avait pas encore été interrogée par le juge d'instruction chargé de l'enquête, Thierry Fragnoli.
Sa première audition par le magistrat depuis sa mise en examen est prévue jeudi après-midi, selon Me Montagne.(...)L'avocat a fait part de son "fort sentiment d'incompréhension" face à cette décision alors qu'une autre mise en examen dans ce dossier pour le même chef, Gabrielle Hallez, a été remise en liberté le 2 décembre."Il vaut mieux être puissant que misérable aujourd'hui en France", a-t-il dénoncé, évoquant le cas de Rose Kabuye, une proche du président rwandais Paul Kagame poursuivie dans le dossier de l'attentat contre l'avion du président rwandais Juvénal Habyarimana en 1994. Mise en examen pour complicité d'assassinat terroriste, "cette femme, amie du président rwandais, a été libérée et on lui a permis d'aller au Rwanda voir sa famille pour Noël", a-t-il noté."J'ai le sentiment qu'on nous fait durer pour maintenir la crédibilité de l'opération de propagande politique selon laquelle on aurait affaire à des terroristes. C'est un non-sens total", a pour sa part dénoncé le père d'Yldune, Michel Lévy.
source : AFP




6 janvier :

Non à la banalisation des législations d'exception !
par Michel Terestchenko
Au cours d'un colloque qui se tint à Berlin à la fin des années 1990, le professeur de droit Günther Jakobs recommandait que nos sociétés démocratiques établissent une distinction entre le droit pénal des citoyens et le droit pénal de ceux qu'il appelle "les ennemis de l'ordre public" : "Celui qui veut être traité comme une personne, expliquait-il, doit de son côté donner une certaine garantie explicite qu'il va se comporter comme une personne. Si cette garantie fait défaut, ou même si elle est formellement refusée, le droit pénal n'est plus la réaction de la société contre l'un de ses membres, mais devient la réaction contre un ennemi."
paru sur lemonde.fr



6 janvier :

Extraits de 2 mails envoyés par l'association Kokopelli

Kokopelli l'Insurgé

L'Insurrection qui vient

En solidarité avec les jeunes de Tarnac, avec Julien Coupat, avec Yildune Levy et avec tant d'autres enfermés dans les prisons de la Terreur d'Etat, Dominique Guillet a placé sur son site Liberterre le manifeste l'Insurrection qui vient.
Cet ouvrage est aussi disponible aux Editions La Fabrique.
A télécharger et à faire connaître sans modération. Pour mémoire, le terme "insurrection" vient du latin insurrectio, -onis « action de s'élever ». Il n'est que trop temps d'élever nos voix et nos volontés afin de proposer des "Autonomies" face au système mortifère des dominateurs.
Prenons en de la graine.
En Solidarité
En solidarité avec les jeunes de Tarnac, et avec tous les jeunes impliqués dans des dynamiques fertiles et constructives visant à promouvoir des Autonomies, l'Association Kokopelli offre gracieusement le quart des places de ses séminaires 2009 à des jeunes de moins de 30 ans actifs dans des "communes", des jardins associatifs, des projets agricoles, etc.
Tous les jeunes intéressés sont invités à présenter une requête auprès de l'Association Kokopelli.(...)


Un appel à faire dérailler le Terrorisme Alimentaire qui sabote la Biosphère!
Suite à mon mail précédent, intitulé "Kokopelli l'Insurgé", je souhaite rappeler que "Dans les cosmogonies Amérindiennes, Kokopelli est bien sûr le Semeur, le Joueur de Flûte, mais il est aussi le Shaman, le Farceur, le Vagabond, le Troubadour, le Colporteur, le Dissident, l’Hérétique, et le Séducteur."
L'Association Kokopelli existe toujours parce que le peuple nous a soutenus contre la Terreur d'Etat qui nous aurait sinon impitoyablement écrasés. Nous avons appris aujourd'hui que le Ministère de l'Agriculture a interdit au Potager du Roi (Château de Versailles) de commander des semences chez Kokopelli (ce qu'ils faisaient depuis un grand nombre d'années). Est-ce une nouvelle version du néo-libéralisme? Le Ministère de l'Agriculture va-t-il envoyer une missive à toutes les municipalités petites et grandes, à tous les jardins municipaux et botaniques, à tous les parcs régionaux, pour leur interdire de commander des semences chez Kokopelli? Les collectivités publiques auront-elles Monsanto comme fournisseur agréé et certifié conforme?
Cela fait plus de dix années que nous sommes harcelés par la mafia semencière et par leurs valets d'Etat. Parce que nous vendons des graines de tomates? Peut-être, mais surtout parce que nous promouvons des dynamiques d'autonomie: le jardinage familial, l'agro-écologie, la production autonome de semences, le soutien aux paysans du Tiers-Monde.
N'est-ce pas, en fait, cette promotion des Autonomies, en commençant par le jardin potager, que les Autorités reprochent réellement aux "Jeunes de Tarnac", (et à toute une "mouvance" qualifiée "d'anarcho-autonome" ou "d'ultra" afin de détourner l'attention de la crise qui se profile) ? A la question posée par le journal Libération (11 décembre) : "Comment s'expriment leurs velléités terroristes?", le contrôleur général Christian Chaboud, responsable de la lutte antiterroriste, a répondu : "De par leur attitude et leur mode de vie."
L'autonomie serait la preuve d'une tendance au sabotage et au terrorisme? Pathétique.(...)
Retrouvez ce mail complet sur le forum des Insoumis




7 janvier :

Tarnac: lettre ouverte à tous ceux qui soutiennent les inculpés du 11 novembre
Dans un texte adressé à Mediapart, Benjamin Rosoux, 30 ans, «épicier-terroriste», l’un des neuf de Tarnac, revient sur la prison, le traitement médiatique, judiciaire et policier de l'affaire des sabotages à la SNCF. Et prévient:
«Viendra le moment où on devra bien nous rendre des comptes pour le préjudice énorme qu’on nous a fait subir, à nous, à Tarnac, mais aussi pour ce qui n’est qu’une provocation supplémentaire à l’encontre de tout ce qui ne se résigne pas au désastre en cours.»
lire la lettre sur : Médiapart




8 janvier :

LA TELE LIBRE : AFFAIRE TARNAC

Dans le cadre de l'enquête sur les actes de malveillances sur les lignes SNCF à grande vitesse, Yldune Lévy, la compagne de Julien Coupat, restera sous les verrous jusqu'à nouvel ordre. C'est la décision qu'à pris le parquet de Paris mardi dernier, 6 janvier 2009. Nous avons rencontré l'avocat d'Yldune et ses parents à la sortie de l'audience qui s'est déroulée à huis clos.





8 janvier :

Sabotages SNCF: Yldune Lévy entendue pour la première fois par le juge (AFP)


PARIS (AFP) — Yldune Lévy, mise en examen et placée en détention dans l'enquête sur les dégradations contre des lignes ferroviaires à grande vitesse, a été entendue pour la première fois jeudi sur le fond du dossier par le juge antiterroriste Thierry Fragnoli, a-t-on appris auprès de son avocat.

Yldune Lévy, compagne de Julien Coupat, présenté comme le chef d'une "cellule invisible" anarcho-autonome, a été entendue jeudi après-midi par le magistrat antiterroriste.

"Cette première audition sur le fond s'est bien déroulée, ma cliente a pu s'exprimer et répondre aux questions qui lui ont été posées", a déclaré Me Steeve Montagne, sans fournir plus de précisions.

Mise en examen le 15 novembre pour destructions en réunion et association de malfaiteurs à visée terroriste, Yldune Lévy est la dernière des neuf personnes dite du "groupe de Tarnac" à être incarcérée avec Julien Coupat.

Agée de 25 ans, elle s'était vu refuser mardi une nouvelle demande de remise en liberté par la cour d'appel de Paris.

La cour d'appel avait ainsi confirmé, conformément aux réquisitions du parquet général, une décision d'un juge des libertés et de la détention (JLD) qui s'était opposé à cette remise en liberté au motif que la jeune femme n'avait pas encore été entendue par le juge.

L'avocate de Julien Coupat, Me Irène Terrel, a par ailleurs indiqué à l'AFP qu'elle allait déposer vendredi une nouvelle demande de remise en liberté de son client, confirmant une information de Médiapart.

"Cette demande de remise en liberté pourrait être examinée en fin de semaine prochaine", a précisé Me Terrel. Selon elle, Julien Coupat, 34 ans, "devrait déjà être libre, dans la mesure où il n'y a rien de nouveau dans l'enquête et que Julien Coupat a déjà été entendu par le juge".

L'avocat d'Yldune Lévy envisage lui aussi introduire une nouvelle demande de remise en liberté.

Source: AFP




10 janvier :

Mathieu a tourné la page

Derrière la porte de cette maison du quartier du Mont-Riboudet, un principe rappelle à l'ordre : « Chaque chose à sa place, une place pour chaque chose. » Clin d'œil de prétendus terroristes, auteurs potentiels d'actions subversives ? « Simplement nécessaire lorsque l'on vit en communauté », sourit Mathieu, un des locataires, arrêté à Tarnac dans un fracas médiatique le 11 novembre dernier. Deux mois après sa garde à vue d'une centaine d'heures, et sa mise en cause dans le cadre de l'enquête sur les sabotages SNCF, la vie a repris pour le jeune Rouennais. « Avec en filigrane cette affaire entre les mains de la justice, qui risque de durer plusieurs années. » « Et le sentiment d'avoir été victime de lois d'exception (Perben-II), qui donnent toute latitude à la police. » (...)
la suite sur paris-normandie.fr




11 janvier :

Tarnac: La piste des incendies d'ANPE
Par Stéphane JOAHNY-Le Journal du Dimanche

Le groupe de Tarnac ne se serait pas attaquer qu'aux caténaires. Même si les avis divergent en haut lieu, des vérifications sont actuellement en cours pour tenter de déterminer si les mis en cause du groupuscule d'extrême-gauche peuvent être impliqués dans une série d'incendies et de tentatives qui avaient visé des ANPE et des antennes Assedic entre 2005 et 2007 un peu partout en France.
L'enquête sur le groupe de Tarnac s'élargit. "Piste sérieuse" pour les uns. "Allégations" pour les autres. Même si les avis divergent en haut lieu, des vérifications sont actuellement en cours par les policiers de la Sdat (sous-direction antiterroriste) pour tenter de déterminer si les mis en cause de Tarnac peuvent être impliqués dans une série d'incendies et de tentatives qui avaient visé des ANPE et des antennes Assedic entre 2005 et 2007 un peu partout en France.
Dès janvier 2006, la mouvance "autonome" avait été suspectée après que des engins incendiaires avaient embrasé en pleine nuit une agence pour l'emploi à Rennes, fin novembre 2005, puis, en janvier 2006, une antenne Assedic à Lens, une ANPE à Toulouse, une autre à Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire) et une dernière à Caen. Des tentatives avaient également été relevées à Paris, Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne), Perpignan, Pau et Cenon (Gironde). D'autres faits ont encore été répertoriés à Saint-Herblain (Loire-Atlantique) - quatre cocktails Molotov contre une agence de l'ANPE en mars 2006 - mais surtout à Toulouse, au printemps 2007: bombe incendiaire, cocktails Molotov et bidon d'essence enflammé visant la cité administrative, des locaux du Medef, du Trésor public, de la mission locale de l'ANPE, un centre de rétention.(...)
le reste de ce torchon puant sur leJDD.fr




14 janvier :

Ordonnance de libération d'Yldune Levy

Le juge d'instruction a ordonné mercredi la remise en liberté d'Yldune Lévy mais le parquet a fait appel

L'appel en urgence du parquet contre la décision du magistrat empêche la libération de la jeune femme incarcérée dans l'affaire des sabotages des lignes TGV.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris devra donc statuer sur ce référé-détention avant de décider ultérieurement si Yldune Levy, âgée de 25 ans, doit être liberée.

"Encore une fois le parquet s'oppose par une procédure d'exception à la mise en liberté de personnes en détention dans ce dossier", s'est insurgé Me Montagnen, l'avocat d'Yldune Levy.

Yldune Levy, s'était vu refuser le 22 décembre une première demande de mise en liberté par un JLD au motif que celle-ci n'avait pas été interrogée sur le fond du dossier par le juge Fragnoli. Cette audition a eu lieu le 8 janvier.

source : france2.fr




14 janvier :

Article de Fabrice Abitbol :

Le juge d’instruction ordonne la libération de Yldune Lévy
Comme pour Julien Coupat, le parquet fait un référé-détention

Après deux mois passés derrière les barreaux, à l’isolement, au régime de « détenu particulièrement signalé » (DPS), à se faire réveiller toutes les deux heures, on imagine aisément qu’elle est capable de courir le marathon.


Etudiante à la Sorbonne, domiciliée chez ses parents dans le 20e arrondissement, Yldune n’allait que « très occasionnellement » à Tarnac, où la fille de Julien et son ancienne compagne (citée dans le dossier) vivaient… Difficile de l’imaginer faire une « concertation frauduleuse » alors qu’il existe des contrôles judiciaires stricts, comme le « pointage » régulier au commissariat d’arrondissement ou l’interdiction de se rendre dans tel ou tel département…


Le « marathon », c’est plutôt son père, Michel, qui le mène, notamment avec quelques parlementaires, tout comme, à la veille du Jour de l’An, Dominique Voynet était allée à la Santé voir Julien Coupat. Comme se bat aussi Gérard Coupat, le père de Julien. En vain. Pour l’instant.


l'article complet paru sur : Ménilmontant, mais oui madame...




14 janvier :

« Liberté pour tous les enfermés », intervention en direct sur France Culture
Le 14 janvier 2009, vers 19 heure, un petit groupe de personnes ont fait une intervention en direct sur France Culture. L’émission « Du grain à moudre » se tenait à l’université Paris 8 Saint
Denis. L’intervention fut coupée par la régie centrale de France culture au milieu du texte.Après trois morceaux de musique, le présentateur annoncera les deux manifestations du 24 janvier à 15h à Barbès et du 31 janvier à 15h à Luxembourg, en espérant que ça fasse revenir le calme. Une fois donnée, le calme ne reviendra pas pour autant. Ils recouperont l’émission.


Lien pour télécharger l’émission en entier, l’intervention a lieu au bout de la 24,40eme minute.
L’annonce des manifestations se fait au bout de la 35.50 minute :
Podcast Radio France

Le texte intégral de cette intervention :
sur ce blog ou sur bellaciao.org




15 janvier :

Garde à vue antiterroriste pour incendie de voitures...
Créé le 15/01/09 à 14h20 sur europe1.fr

Deux personnes, dont une avocate parisienne, ont été placées en garde à vue mercredi à Paris, sous le régime de la justice antiterroriste dans une enquête portant sur la tentative d’incendie de deux voitures. Dans la procédure habituelle, c'est un simple délit, mais l'affaire a pris une toute autre tournure. Car le couple est connu de la police pour être proche de l'ultra-gauche.


Si leur profil intéresse les enquêteurs, c'est parce qu'ils sont soupçonnés d'être proches de l'ultra-gauche. C'est pourquoi l'affaire a pris une toute autre ampleur. Depuis mercredi, deux personnes, une avocate parisienne et son compagnon, sont en garde à vue à Paris, sous le régime de la justice antiterroriste. En état d'ébriété, elles auraient tenté de mettre le feu à deux véhicules dans le 19e arrondissement de la capitale.
Dans la procédure habituelle, c'est un simple délit, mais lorsque les policiers ont découvert que l'homme était connu de la police pour "avoir manifesté activement son soutien à Julien Coupat", principal suspect de l'affaire de la SNCF, la section antiterroriste de la brigade criminelle a été saisie. La procédure d'exception - qui permet notamment une garde à vue de quatre jours contre deux dans le régime de droit commun - est aussi justifiée car la jeune fille travaillerait selon la police dans un cabinet défendant des membres de la mouvance dite "anarcho-autonome".




16 janvier :

Libération en France des incendiaires de voitures "terroristes"

REUTERS | 16.01.2009 | 12:46
PARIS (Reuters) - Une avocate parisienne et son ami placés en garde à vue mercredi à Paris sous le régime de la loi antiterroriste pour supposée tentative d'incendie de voitures ont été remis en liberté dans la nuit de jeudi à vendredi, déclare le parquet de Paris.
Ils ne seront pas poursuivis, mêmes pour les faits pour lesquels ils ont à l'origine été arrêtés, a précisé une porte-parole. L'utilisation d'une procédure antiterroriste pour ces faits mineurs avait suscité des interrogations.

L'avocate de 30 ans et son compagnon de 28 ans avaient été arrêtés en état d'ébriété par une patrouille de police alors qu'ils semblaient se préparer à mettre le feu à deux véhicules, non loin de leur domicile du XIXe arrondissement.

La saisine des services antiterroristes a été justifiée ensuite par une suspicion de lien du couple avec la mouvance de "l'ultragauche", notamment les personnes poursuivies pour les sabotages commis le 7 novembre contre les caténaires de la SNCF.

Le numéro de téléphone de la jeune femme était notamment en possession de Julien Coupat, principal suspect de l'affaire de la SNCF, écroué depuis le 15 novembre. "Il ne s'agit pas d'un délit", a précisé vendredi la porte-parole du parquet.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse
vu sur nouvelobs.com





16 janvier :

Sabotage SNCF: Yldune Levy remise en liberté par la cour d'appel de Paris
PARIS (AFP) — La cour d'appel de Paris a ordonné vendredi la remise en liberté sous contrôle judiciaire d'Yldune Levy, la compagne de Julien Coupat, mise en examen dans l'enquête sur les dégradations contre des lignes ferroviaires à grande vitesse, a-t-on appris de source judiciaire.

Le président de chambre Norbert Gurtner a infirmé le référé-détention pris par le parquet de Paris pour empêcher la remise en liberté d'Yldune Levy - actuellement détenue à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis- estimant que cette procédure d'urgence en l'état ne se justifiait pas.

Le juge d'instruction chargé de l'enquête sur les dégradations contre des lignes ferroviaires à grande vitesse avait ordonné mercredi la remise en liberté de la jeune femme sous contrôle judiciaire. Le parquet avait aussitôt fait appel.

Pour être effective, la remise en liberté d'Yldune Levy devra être confirmée vendredi prochain par la cour d'appel de Paris qui examinera au fond l'appel du parquet de Paris.

Réunie cette fois en formation collégiale (un autre président et deux assesseurs), la chambre de l'instruction de la cour d'appel n'est en effet pas tenue de suivre l'arrêt pris ce vendredi par un président de chambre.

La réaction de son avocat :




16 janvier :

Sabotages à la SNCF: Yldune Lévy sort de prison vendredi, Julien Coupat y reste

Article paru sur : nouvelobs.com
Seul Julien Coupat reste en prison dans l'enquête sur les actes de malveillance contre des lignes TGV de la SNCF, un juge des libertés et de la détention ayant rejeté sa demande de remise en liberté vendredi. En revanche, sa compagne Yldune Lévy, 25 ans, a été libérée sous contrôle judiciaire par un magistrat de la cour d'appel de Paris qui a jugé injustifiée la procédure d'urgence engagée par le parquet de Paris pour la maintenir en prison.

Yldune Lévy doit quitter la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne), où elle est détenue depuis le 15 novembre, dans la journée de vendredi, a précisé son avocat, Me Steeve Montagne. "Je suis très ému, je pense à Yldune", a-t-il déclaré après la décision, dénonçant une nouvelle fois "l'instrumentalisation du dossier" par le parquet et les ministres de l'Intérieur et de la Justice. Il a qualifié cette procédure "d'échec total" pour l'accusation.

Le père de la jeune femme, Michel Lévy, s'est dit "heureux" mais pas vraiment soulagé. "Il y a quand même un opprobre, ce n'est pas un non-lieu, ce n'est pas requalifié", a-t-il commenté sur RTL. "Julien (Coupat, NDLR) doit sortir, ça n'a jamais été un chef de quoi que ce soit, il n'y a pas de raison qu'il y ait un bouc émissaire".(...)

C’est l’incompréhension pour le père de Julien Coupat, Gérard Coupat joint par Jérôme Edant de France Bleu Limousin (0'39")






16 janvier :


Yldune Levy est donc sortie de la prison de Fleury Mérogis ce soir vers 18h30.
"Maintenant, j’ai envie de rentrer chez moi avec mes parents et j’espère que Julien sortira très vite", a déclaré la jeune femme.
source : france info

La réaction de Marie, la mère d'Yldune Levy au micro de Delphine Gotchaux (1'58")













16 janvier :

Le Syndicat de la magistrature qualifie le parquet antiterroriste, qui a finalement maintenu en détention la compagne de Julien Coupat, d'"automate procédurier insensible aux réalités du dossier", et dénonce "l'entêtement" de la ministre de l'Intérieur.

Le Syndicat de la magistrature dénonce jeudi 15 janvier "l'entêtement" de la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, et du parquet de Paris, au lendemain du maintien en détention d'Yldune Lévy, compagne de Julien Coupat, en raison d'un appel en urgence de ce parquet.
Mercredi, le juge parisien Thierry Fragnoli, chargé d'instruire l'affaire, a ordonné la remise en liberté d'Yldune Lévy, compagne du chef présumé du groupe dit "de Tarnac" qui aurait commis des sabotages sur des lignes TGV. Mais un référé-détention, procédure d'urgence visant à s'opposer à cette remise en liberté, a aussitôt été décidé par le parquet, comme fin décembre à propos de Julien Coupat, présenté comme "anarcho-autonome" et lui aussi encore détenu.

"Automate procédurier"

"Tel un automate procédurier insensible aux réalités du dossier, le parquet antiterroriste s'est empressé de faire appel", a commenté le Syndicat de la magistrature dans un communiqué intitulé "affaire de Tarnac : de la "cellule invisible" au terrorisme invisible".
Le syndicat "dénonce l'entêtement de la ministre de l'Intérieur et du parquet de Paris à vouloir maintenir une qualification des faits volontairement disproportionnée", est-il ajouté.
Yldune Lévy, âgée de 25 ans, a été mise en examen pour "destructions en réunion et association de malfaiteurs à visée terroriste".
"Cette affaire est la parfaite illustration des risques que comporte le transfert des compétences du juge d'instruction vers un parquet statutairement dépendant du pouvoir politique, spécialement lorsque la collusion avec le ministère de l'Intérieur est si clairement affichée", conclut le syndicat en référence au projet de Nicolas Sarkozy de supprimer la fonction de juge d'instruction.
Article paru sur : nouvelobs.com





17 janvier :

AFFAIRE TARNAC
Yldune Lévy, la compagne de Julien Coupat, est sortie de la prison ce soir, au terme d'un imbroglio juridique.

LaTéléLibre vous propose un reportage réalisé il y a deux jours au siège de la Ligue des Droits de l'Homme, à Paris. Ce mercredi 14 janvier se tenait une réunion à l'initiative du président de la LDH, Jean-Pierre Dubois. Étaient également présents les parents des deux prévenus, ainsi qu'un des avocats Irène Terrel, et des personnalités politiques dont les députés de Corrèze François Hollande et Bernadette Bourzai.
Ce soir là, on apprenait la libération possible d'Yldune Levy, mais le parquet avait fait appel... Deux jour plus tard la jeune fille est sortie de prison après plus de deux mois sous les verrous.





17 janvier :

Communiqué du comité de soutien

Yldune libérée. Julien maintenu en détention.




Ce soir, Yldune sort de la prison de Fleury. La cour d’appel a suivi les indications du juge d’instruction, malgré l’acharnement pathétique du parquet, qui venait d’user de son énième manigance juridique pour la maintenir en détention. Un nouvel épisode se joue malgré tout vendredi prochain, lors de l’audience de fond qui peut amener à sa réincarcération immédiate. On imagine cependant mal la chambre d’instruction sombrer tout à fait dans le ridicule en la remettant en détention.

Nous ne pouvons cependant pas nous réjouir totalement de la libération de notre camarade, qui, de toute façon reste soumise à un contrôle judicaire strict. D’autant que nous apprenons que Julien, lui, ne sortira pas aujourd’hui. Sa demande de mise en liberté vient d’être refusée par un JLD. On voit que la justice n’en finit plus de s’empêtrer dans sa construction d’un chef de cellule terroriste, contre lequel elle s’acharne. Chef dont les disciples paraissent toujours plus difficilement trouvables. Cette décision est d’autant plus ridicule qu’un autre JLD avait estimé qu’il pouvait recouvrer la liberté, fin décembre.

De surcroit, nous apprenons que deux personnes, arrêtées hier, ont été mises en garde à vue antiterroriste sous prétexte que l’une d’entre elle était dans le carnet d’adresse de Julien, et que l’autre participait aux réunions du comité de soutien. Elles viennent d’être libérées sans poursuites. Comment interpréter cette information ? Comme une nouvelle tentative de pression au moment où commence la semaine de soutien internationale ? Comme l’extension sans fin d’un régime d’exception qui peut s’abattre sur quiconque se retrouve dans les fichiers de la police politique et qui fait d’un simple contact une association de malfaiteur à visée terroriste ?

Et que dire de la situation d’Isa, incarcérée depuis 1 an, sous antiterrorisme – pour des faits qu’elle nie - et dont la détention provisoire vient d’être prolongée de 6 mois. Elle aussi est suspectée d’appartenir à la fumeuse « mouvance anarcho-autonome » de Michelle Alliot-Marie.

La lutte pour l’arrêt des poursuites et pour la libération des personnes encore incarcérées doit s’intensifier à l’occasion de la semaine d’agitation contre l’antiterrorisme menée par l’ensemble des comités de soutien (cf www.soutien11novembre.org), et de la grande manifestation nationale qui aura lieu le 31 janvier à Paris.




17 janvier :

Gérard Coupat est invité dans l'émission du perfide Ardisson sur Canal+... avec la participation mémorable de Nathalie Kosciusko-Morizet qui voit en lui
un complotiste, syndrome typiquement français d'après elle
...INCROYABLE ! A VOIR !






17 janvier

A eu lieu une journée d’action au cours de laquelle leComité de soutien jurassien aux inculpéEs a diffusé un tract d’information.
Le comité a rejoint la manifestation lédonienne de solidarité avec les Gazaouis : pendant que la police française voudrait terroriser l’«ultra-gauche», l’armée israélienne bombarde les populations palestiniennes. Ici comme au Proche-Orient, à bas tous les États !
Voir plus d'infos

Source : Le jura libertaire.



18 janvier


Manifestation en soutien
à une inculpée de l’antiterrorisme

Dans le cadre d’une semaine d’information sur l’antiterrorisme, des militants ont exprimé leur solidarité avec une jeune femme devant la prison de Versailles où elle est incarcérée depuis un an.

Une centaine de militants se sont rassemblés avec pétards et feux d’artifice, dimanche 18 janvier, devant la prison de Versailles (78) où est incarcérée Isa, afin de «rompre son isolement carcéral». Deux banderoles ont été déployées sur lesquelles on pouvait lire «Destruction de toutes les prisons» et «Liberté pour Isa, Juan, Damien et tous les prisonniers». La jeune femme est soupçonnée d’avoir tenté d’incendier un véhicule de police pendant la dernière élection présidentielle de 2007. Selon la police, son ADN correspondrait à des traces prélevées sur des engins incendiaires, qui n’ont pas explosé, placés sous une dépanneuse des forces de l’ordre. Lui est également reproché d’avoir été en possession des plans d’un établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM), de manuels de sabotage et de chlorate de soude, un produit qui peut servir à fabriquer des fumigènes.

Un an de détention provisoire

Arrêtée en janvier 2008 et placée depuis en détention provisoire, elle est privée de liberté depuis plus d’un an. Aucune date de procès n’a jusqu’à présent été fixée. Le 26 janvier prochain, la chambre de l’instruction doit décider du renouvellement de son mandat de dépôt criminel ou de sa libération. Selon le code de procédure pénale, une personne suspectée de «terrorisme» peut être détenue jusqu’à deux ans avant de passer en jugement.

L’arrestation d’Isa est liée à celle de quatre autres personnes, toutes suspectées d’appartenir à la «mouvance anarcho-autonome», selon le ministère de l’Intérieur. Deux d’entre eux ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire après quatre mois de détention, et les deux autres, Juan et Damien, sont toujours incarcérés.

«L’affaire Tarnac»

Un collectif de soutien appelant à la manifestation rappelle l’affaire plus récente des inculpés de Tarnac, dans le cadre de laquelle Julien Coupat est toujours maintenu en détention. «Que ce soit en janvier ou en novembre, ces arrestations font partie d’une opération politique beaucoup plus large qui vise à mettre au pas la contestation sociale» dénonce-t-il.

Depuis le début de ces poursuites, des militants indépendants s’organisent collectivement afin de soutenir les prisonniers, et dénoncer ce qu’ils perçoivent comme des dérives sécuritaires et répressives du système judiciaire qu’incarnent les procédures antiterroristes.

«Sabotons l’antiterrorisme»


«La spécificité de ce type de procédure (antiterroriste) est d’être sur un terrain “politique” (…). Il suffit alors de faire coïncider un engagement politique un peu trop subversif avec des événements, actions ou manifestations de la révolte sociale qualifiée de violents pour étiqueter une affaire de terrorisme. L’anti-terrorisme est un outil de répression qui a sa logique propre. Et si on qualifie des camarades d’être des terroristes, c’est simplement avec la volonté ferme de les isoler de luttes et de mouvements sociaux» analyse un collectif de soutien à Isa.

Dans l’objectif de proposer un espace de réflexion sur cette thématique, une semaine d'action, de rencontres et d’information, «Sabotons l’antiterrorisme», est organisée du 15 au 25 janvier. Une manifestation aura également lieu à Paris le 31 janvier, en soutien aux inculpés de l’antiterrorisme. «Que viennent tous ceux qui ne se laisseront plus terroriser par un gouvernement aux abois» conclut le comité de soutien aux inculpés du 11 novembre de Tarnac.

Le Nouvel Observateur, 18 janvier 2009.


UN COMPTE-RENDU DE LA MANIF VUE DE L’INTÉRIEUR


source : le jura libertaire




18 janvier

Détention de Julien Coupat : la justice oublie "les leçons d'Outreau"-paru sur nouvelobs.com

C'est ce qu'estime l'ex-secrétaire national du PS à la Justice André Vallini, après le maintien en détention de Julien Coupat. Sa compagne, Yldune Lévy a, elle, été remise en liberté sous contrôle judiciaire vendredi.
L'ex- secrétaire national du PS à la Justice André Vallini juge, vendredi 16 janvier, que "les leçons d'Outreau", dont il avait présidé la commission parlemen- taire, "semblent décidément ne pas avoir été retenues par la justice française". Selon lui, le maintien en détention de Julien Coupat, chef présumé d'un groupe ayant dégradé des lignes TGV, montre que "le principe de notre procédure pénale qui veut que la liberté soit la règle et la détention l'exception, est violé chaque jour et la présomption d'innocence est aujourd'hui plus que jamais bafouée dans notre pays".
"Alors que l'affaire a commencé depuis plus de trois mois, il semblerait que les services de police aient de plus en plus de mal à établir les charges qui pourraient être retenues contre Julien Coupat et Yldune Lévy", observe le député socialiste de l'Isère dans son communiqué. (...)





19 janvier

Tarnac: «Mon fils est otage du ministère de l’Intérieur», accuse Gérard Coupat
Par David Dufresne - pour MédiaPart


Entre deux visites à son fils en prison, soupçonné par la police d'être le chef de la «cellule invisible» qui serait impliquée dans des actes de sabotage à la SNCF, le père de Julien Coupat témoigne en vidéo pour Mediapart. Sur l'affaire, sur son fils, sur la justice, sur la police, sur la prison. Yldune Lévy libérée vendredi, Julien Coupat reste le seul de l'affaire en détention provisoire. Une drôle de manœuvre a eu lieu au Palais de justice de Paris, sur laquelle Gérard Coupat revient en détail, et qui a permis son maintien en prison. Tandis que les soutiens se multiplent.







20 janvier

Tarnac ou les fantasmes du pouvoir

par Gabrielle Hallez - paru le 20/01/08 sur LE MONDE


J'ai été mise en examen et mise sous contrôle judiciaire suite aux arrestations du 11 novembre 2008. Sur les neuf personnes inculpées, Julien [Coupat] reste encore incarcéré. L'appel pour sa libération aura lieu dans les jours à venir. A nouveau l'attente. Le lent dégonflement de l'affaire continue, et une nouvelle étape a été franchie, vendredi 16 janvier, avec la sortie d'Yildune [Lévy]. Il en faudra d'autres.

Cette triste affaire aura au moins rappelé l'obsession du pouvoir : écraser tout ce qui s'organise et vit hors de ses normes.
Je ne voudrais pas qu'on puisse prendre cette histoire comme un événement isolé. Ce qui nous est arrivé est arrivé à d'autres, et peut arriver encore.
6h40 : braquée dans mon lit. Cagoulés, des hommes de la sous-direction de la lutte antiterroriste (SDAT) cherchent désespérément des armes en hurlant. Menottée sur une chaise, j'attends la fin des perquisitions, ballet absurde, pendant des heures, d'objets ordinaires mis sous scellés. Sachez-le, si cela vous arrive, ils embarquent tout le matériel informatique, vos brosses à dents pour les traces ADN, vos draps pour savoir avec qui vous dormez.
Après plus de huit heures de perquisition, ils me chargent dans une voiture. Direction : Paris-Levallois-Perret. Les journalistes cernent le village. Personne ne pourra manquer d'admirer le spectacle de la police en action, et les moyens imposants du ministère de l'intérieur quand il s'agit de sécuriser le territoire. Quand cinq flics arrêtent un type, ça peut sembler arbitraire, quand ils sont 150 et avec des cagoules, ça a l'air sérieux, c'est l'état d'urgence. La présence des journalistes fait partie de la même logique. Ce qui s'est passé là, comme les arrestations à Villiers-le-Bel, ce n'est pas un dérapage, c'est une méthode.
Levallois-Perret, locaux de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) et de la SDAT. Des préfabriqués sur trois étages, superposition de cellules spéciales, caméras panoptiques braquées en permanence sur toi. Quatre-vingt-seize heures de garde à vue. Mais le temps n'est vite plus un repère. Ni heure ni lumière du jour. Je ne sais pas combien de personnes ont été arrêtées. Je sais seulement, après notre arrivée, les motifs de mon arrestation.
Les interrogatoires s'enchaînent. Une fois huit heures sans pause, va-et-vient de nouveaux officiers qui se relaient. Mauvaises blagues, pressions, menaces : "Ta mère est la dixième personne mise en garde à vue dans le cadre de l'opération Taïga, on va la mettre en détention", "Tu ne reverras plus ta fille". Leur bassesse n'est pas une surprise. Ils me questionnaient sur tout : "Comment vivez-vous?", "Comment êtes-vous organisés pour manger?", "Est-ce que tu écris?", "Qu'est-ce que tu lis?" Ils voulaient des aveux pour donner corps à leur fantasme de cellule terroriste imaginaire.
Un des officiers de la police judiciaire (PJ) m'a annoncé, lors de la perquisition : "Nous sommes ennemis." Ennemis peut-être, mais nous ne sommes pas leur reflet. Il n'y a jamais eu de cellule invisible, et nous n'avons que faire de "chefs" et de "bras droits". La police croit toujours que ce qu'elle traque est organisé à son image, comme en d'autres temps, où elle brandissait le spectre du syndicat du crime. (...)




22 janvier

Sous le titre : "Tarnac: le témoin à charge contre Coupat serait un mythomane"
le site d'information Mediapart explique (en accès payant) :

"L'information est à l'évidence embarrassante pour la justice et la
police antiterroristes. Alors que de plus en plus de voix s'élèvent
pour souligner les points faibles de l'enquête visant «le groupe de
Tarnac», ces jeunes gens soupçonnés d'avoir commis des actes de
sabotage visant des TGV, Mediapart est en mesure de révéler que l'homme
qui a témoigné à charge, sous couvert d'anonymat, serait en fait un...
mythomane.
" Le témoin accusait Juien Coupat d'avoir "évoqué la possibilité d'avoir à tuer" ce qui aurait pu justifier l'emploi du mot "terroriste" dans cette affaire.

( Retrouvez l'article COMPLET sur nos pages )



22 janvier

sur france inter Didier Porte et l'ex première Dame :
Autant vous dire que Didier se préparait à cette rencontre au sommet avec Bernadette Chirac. Lui qui rêvait de rencontrer une anarchiste de l'ultra gauche.







22 janvier

Test : êtes vous Barbier ou Coupat ?
La crise n'en finit plus de rebondir, les licenciements de se multiplier sous le regard appeuré des classes moyennes. Mais pour Christophe Barbier, le patron de l'Express, l'urgence est de cogner sur Julien Coupat et Sud.


La singularité - et l'honneur - de l’Université française est de former à la fois des Christophe Barbier et des Julien Coupat, des BHL mais aussi des Badiou. Cela énerve beaucoup Christophe Barbier, pour lequel des Julien Coupat ne devraient pas exister. S’il n’était pas l'un des - nombreux - nouveaux Chiens de Garde, Christophe Barbier se serait inquiété de ce que l’on maintienne en prison un intellectuel radicalement opposé au système, certes, mais sur lequel la police ne dispose pas d’élément à charge accablant, comme l’a démontré aujourd’hui même une enquête de Mediapart montrant que le principal témoin à charge serait un mythomane.



Bientôt la Légion d'honneur
Cette crise que nos dirigeants ne parviennent nulle part à endiguer provoque du chômage et de l’angoisse sociale. Mais l’urgence, pour tous les Barbier de Paris, et il y en a de plus en plus, consiste à sonner la charge contre les radicaux de Tarnac ou de Sud comme dans l'éditorial du numéro de l'Express mis en vente aujourd'hui (voir ci-dessous). Consciemment ou pas, ils relayent le grand jeu de Go sarkozyen qui consiste, pour camoufler les désarroi du pouvoir, à fortifier un ennemi gauchisant pour affaiblir toute opposition sérieuse. Besancenot plutôt qu’Aubry ou Bayrou, pense Sarko. Feu sur Coupat et Sud, traduit Barbier. Il l’aura sa légion d’honneur. Sans même passer par Carlita…

Philippe Cohen sur Marianne2





23 janvier

B.Rosoux accorde un interview à "La Montagne" qui est reprise ce matin dans la
revue de presse régionale sur france info (extrait):





Voir l'article





23 janvier

Yldune Lévy reste en liberté, sa défense réclame un non-lieu

paru sur nouvelobs.com

Yldune Lévy reste en liberté et sa défense attaque pour réclamer un non-lieu pour la jeune compagne de Julien Coupat, mise en examen dans l'enquête sur les actes de malveillance contre les lignes TGV de la SNCF. A la sortie de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris, qui a confirmé vendredi la libération de sa cliente, Me Steeve Montagne a fustigé un dossier "construit" par le parquet.

Pour l'accusation, Yldune Lévy a un "mode de vie semi-clandestin, une pensée forcément subversive. Cette construction vient de voler en éclat", a déclaré le jeune avocat. Selon lui, sa cliente, trop émue pour s'exprimer elle-même, "a une grande volonté de retour à la normalité". "Elle va reprendre ses études et assurer sa défense pour obtenir un non-lieu", a-t-il indiqué.

Le contrôle judiciaire oblige cependant la jeune femme de 25 ans, étudiante en archéologie, à résider à Paris, à ne pas se rendre à Tarnac, lieu de rassemblement du groupe soupçonné des actes de sabotage contre la SNCF, et lui interdit le contact avec les autres suspects, ainsi qu'avec les parents de son compagnon, Julien Coupat. Une quarantaine de proches étaient venus vendredi au Palais de justice et ont accueilli la décision par des applaudissements.

"On est en droit d'attendre la libération de Julien maintenant", a souligné son père, Michel Lévy. "On reste combatifs pour Julien et après sur le dossier, c'est un non-lieu, soyons clairs. On demande des excuses et un non-lieu".

Pour Michel Lévy, le dossier reste vide: "il y avait un groupe, il n'y a plus de groupe, il y avait Bonnie et Clyde, il n'y a plus de Bonnie et Clyde", a-t-il ironisé, entouré d'une forêts de caméras et de micros, suivi par sa fille et son avocat. (...)






23 janvier


Le procureur JC Marin sur RTL
au sujet de l'affaire Julien Coupat (extrait):






23 janvier

Plusieurs questions restent sans réponse autour de l'affaire Tarnac
paru sur lemonde.fr
L'enquête sur l'affaire Tarnac devient de plus en plus confuse. Deux mois et demi après l'interpellation de neuf personnes soupçonnées d'avoir saboté des lignes SNCF, et leur mise en examen pour association de malfaiteurs à visée terroriste, le dossier comporte de nombreuses zones d'ombre.

Certes, les investigations, sous la conduite du juge d'instruction Thierry Fragnoli, se poursuivent, mais plusieurs éléments troublants restent aujourd'hui toujours sans réponse. Les avocats de la défense en profitent pour dénoncer un dossier "vide". Huit des neuf personnes arrêtées ont été remises en liberté sous contrôle judiciaire. Et l'image de l'antiterrorisme commence à en pâtir, au grand dam des enquêteurs.

Le témoin sous X... mis en doute. Quelques jours après les interpellations, une personne se présente spontanément à la gendarmerie de Riom, dans le Puy-de-Dôme. Protégée par le statut de témoin sous X, elle assure connaître les suspects. Elle raconte même avoir entendu Julien Coupat, considéré comme le chef de file du groupe, faire peu de cas, lors d'une réunion, de la "vie humaine" dans le combat politique. Or, selon Mediapart, qui affirme, jeudi 22 janvier, avoir trouvé et vérifié l'identité de ce témoin anonyme malgré ses dénégations, ce dernier serait "réputé pour sa mythomanie". Il aurait été récemment condamné par un tribunal de province pour "dénonciation d'infractions imaginaires". "Le parquet de Paris, poursuit Mediapart, affirme que le témoin est rapidement apparu peu crédible et qu'il a été tenu compte de ses antécédents." Jeudi soir, le même parquet démentait "formellement" ces propos.

Mardi, un policier de la SDAT affirmait au Monde ne pas "avoir assez de recul pour juger du sérieux" de ce témoin. "On ne le connaissait ni d'Eve ni d'Adam", soulignait-il. Le témoin, confronté au fichier de police pour vérification, n'était pas connu. Sa déposition a servi à étayer la thèse du profil terroriste de Julien Coupat. Cela a même été l'un des arguments mis en avant par le parquet de Paris pour s'opposer à sa remise en liberté.(...)

(...)Le mystère des gilets pare-balles. Lors des perquisitions, menées dans la ferme du Goutailloux, dans le village corrézien de Tarnac, la police a saisi des ordinateurs, des coupe-boulons, des cartes SNCF, des documents d'identité découpés, et deux gilets pare-balles. Benjamin Rosoux, désigné comme le bras droit de Julien Coupat, a toujours contesté la présence de ces deux gilets qui ne portent aucun numéro de série, aucun signe distinctif. Et curieusement, aucune recherche ADN ou papillaire n'a pu être menée, ces objets ayant été, de source policière, trop manipulés.

Retrouvez l'article dans son intégralité





24 janvier

Rafle des manifestantEs contre l'antiterrorisme à Paris ... et autres nouvelles
paru sur Le Jura libertaire


Une centaine de militants interpellés à Paris
paru sur nouvelobs.com

Ils se rassemblaient à Paris en solidarité avec Isa, Juan et Damien, incarcérés dans le cadre d'une instruction antiterroriste.
Les forces de l'ordre ont procédé à des interpellations massives, samedi 24 janvier à Paris, lors d'une manifestation en soutien à trois militants placés en détention provisoire dans le cadre d'une enquête antiterroriste.
Une centaine de personnes -des manifestants et des passants- ont été interpellées vers 15h au niveau du métro Barbès-Rochechouart, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. La manifestation se déroulait dans le cadre de la semaine "Sabotons l'antiterrorisme". Les participants voulaient marquer leur soutien à Isa, Juan et Damien, placés en détention provisoire. Ils ont déployé une banderole "Solidarité avec les révoltés incarcérés" et ont distribué des tracts appelant à une nouvelle manifestation organisée le 31 janvier, en soutien aux inculpés de l'antiterrorisme.

Une opération d'envergure

Peu de temps après son arrivée, le groupe, qui comptait environ cent à deux cent personnes, selon la police et des participants, s'est retrouvé face à un cordon de CRS tandis qu'il avançait boulevard Barbès. Il lui fut impossible de faire demi-tour, les forces de l'ordre étant déjà présentes de l'autre coté. Les arrestations commencèrent très rapidement.
"La plupart de ceux qui étaient dans le cortège de départ se sont fait embarquer, environ une centaine de personnes" estime un manifestant. Contactée par nouvelobs.com, la préfecture de police confirme la tenue de l'opération et estime elle aussi le nombre d'interpellations à une centaine. "Il s'agissait d'une manifestation non déclarée de la mouvance contestataire. Ils n'avaient pas le droit de se rassembler. Les policiers ont appelé à la dispersion mais les manifestants n'ont pas obéit" nous explique le service de presse de la préfecture.
"Je n'ai pas entendu d'ordre de dispersion. De toute façon, c'était impossible, nous étions bloqués entre deux cordons de CRS, le métro (aérien ndlr) et les immeubles" témoigne une participante.

"Des badauds aussi se sont fait arrêter"


Des échauffourées ont eu lieu. Les forces de l'ordre ont utilisé quantité de gaz lacrymogène, selon des témoins. "Voyant les gens suffoquer, une employée de la RATP a ouvert les grilles du métro pour permettre à une dizaine de personnes de s'enfuir, mais elle aussi s'est faite gazer" nous raconte un manifestant. "Des badauds aussi se sont fait arrêter", témoignent plusieurs personnes présentes sur les lieux.
Des policiers en civil ont poursuivi les interpellations jusqu'à 17h dans les rues adjacentes.
La préfecture a assuré à nouvelobs.com qu'il ne s'agissait pas d'une opération policière particulière: "C'était un dispositif adéquat, normal pour répondre au refus de dispersion d'une manifestation non déclarée".
C.R


• Des CRS dirigés par un commissaire du PC "central" qui a tous les pouvoirs, des fouilles brutales, un commissariat d'arrondissement disant son impossibilité d'intervenir pour protéger les passants (75010)






• Arrestations ce 24 janvier : refusons la répression !
paru sur sud-étudiant.org

Cet après midi, samedi 24 janvier, devait se tenir à Paris un rassemblement contre la répression et notamment pour demander la libération de trois personnes détenues depuis depuis plusieurs mois (parfois presque un an) en prison de manière « préventive » suite à des manifestations qui avaient eut lieu après l’élection présidentielle de mai 2007.

Ce rassemblement a immédiatemment été l’objet de charges policières brutales, et plus d’une centaine de personnes ont été arrêtées, dont plusieurs syndicalistes de Sud étudiant entre autres. Ces personnes sont actuellement en garde à vue dans le commissariat du XIIIème arrondissement, au motif de « rassemblement illégal ».

Il s’agit une nouvelle fois d’une attaque contre le droit de manifester. Nous ne devons en aucune manière accepter que soit porté atteinte aux libertés de rassemblement, comme cela a été le cas aujourd’hui. Par ailleurs, nous demandons que soit libérés immédiatemment l’ensemble des personnes interpellés, sans faire l’objet de mises en examen.

A quelques jours du début d’un mouvement social appelé à durer, les pouvoirs publics semblent vouloir multiplier les provocations contre l’ensemble des militant-e-s du mouvement social. Ces démonstrations pathétiques n’entameront pas notre détermination : un rassemblement de soutien aux interpellé-e-s a d’ores et déjà débuté devant le commissariat du XIIIème arrondissement (place d’Itelie), nous appelons ceux et celles qui le peuvent à s’y rendre dès maintenant pour défendre la liberté de rassemblement et la libération immédiate des personnes interpellées.

VERSION IMPRIMABLE




25 janvier

Action de solidarité
paru sur indymedia grenoble

Samedi 24 Janvier, à 15h à Barbès, une manifestation en soutien à Juan, Isa, Damien et tous les révoltés incarcérés a eu lieu. Elle s'est fait bloquer très rapidement. Environ 120 personnes ont été arrêtées. Plusieurs se ramassent des accusations.
Ce n'est pas une surprise. Ici comme ailleurs, cela fait partie du lot quotidien. Et on ne s'y résigne pas. La nuit même, de nombreux coups sont venus briser les vitrines d'une agence immobilière et d'une compagnie d'assurance dans la rue Condorcet du 9eme, accompagnés d'un "sabotons ce qui nous détruit!". Ce n'est pas en arrêtant une manif que les feux de la révolte s'éteindront.
Avec un malin plaisir et une imagination sans bornes, on continuera à développer et répandre différentes manières d'attaquer ce monde qui nous pourrit.


Des brises-heureuses




25 janvier


La France s'acharne contre les inculpés de Tarnac

paru sur : Tribune de Genève

Quelque 70 participants sont venus soutenir la Genevoise suspectée d’être impliquée dans divers sabotages de TGV.


Cours des Bastions: Les manifestants ont protesté
sous le drapeau du consulat de France.


Septante personnes grelottantes, deux thermos de café, une banderole et un bref discours sous le drapeau tricolore détrempé du consulat de France. Samedi cours des Bastions, une dizaine de policiers ont surveillé de près la manifestation de ­soutien aux neuf inculpés de Tarnac.

Le père de la comédienne genevoise, suspectée d’être impliquée dans divers sabotages de TGV commis en novembre, se dit scandalisé par «l’acharnement de l’Etat français» contre sa fille et ses camarades vivant en communauté dans un petit village de Corrèze: «Le pouvoir n’aime décidément pas lorsque certains adoptent un autre mode de vie moins consumériste», peste le Genevois en ­regardant ses chaussures trempées par la neige.

Autour de lui, des altermondialistes, comme Olivier de Marcellus, approuvent pendant que les policiers photographient les participants. Les forces de l’ordre craignent sans doute que cette réunion attire quelques «excités» frustrés par l’interdiction de la manifestation anti-Davos décidée mercredi dernier par le Conseil d’Etat. Mais le rassemblement est des plus calmes.

Bulletin de versement

Sans pour autant prendre la parole, les comédiens Gérard Mermet et Alain Monney, qui ont travaillé avec l’actrice genevoise dans la série Les Pique-Meurons, sont venus soutenir leur collègue: «Vous l’embrasserez bien quand vous la reverrez», disent-ils à son père. Ce dernier, qui a pu passer les fêtes de Noël avec elle, n’a pas souhaité commenter les accusations pesant elle. Tout comme son avocate Me Catherine Chirazi.

Le Genevois proteste néanmoins contre la «dérive sécuritaire et autoritaire ambiante»: «Récemment, des membres du comité belge de soutien à Tarnac ont été contrôlés sur la route. Ils ont passé 48 heures au poste sans aucun motif.» L’informaticien invite ensuite le public à signer la pétition de soutien aux inculpés sur Internet. A l’issue du rassemblement, il distribue quelques bulletins de versement. Pour qui? «Les jeunes ont chacun un avocat et cela coûte vite très cher.» Peu avant 13 h 30, les participants plient bagage. Sous une pluie fine et froide. «Dites, demande un gendarme, la banderole devant le consulat vous ne la reprenez pas?»

Rappel des faits par

Catherine Chirazi. Avocate de l’inculpé. (Laurent Guiraud)

Un témoignage à charge remis en cause

- Le 11 novembre dernier, 150 policiers interpellent à Tarnac la jeune actrice, qui jouait dans la série TV Les Pique- Meurons, et son ami.
Sept autres camarades sont mis en garde à vue 96 heures. Tous sont soupçonnés d’appartenir à un groupe anarcho autonome qui aurait saboté des lignes de train TGV en France.

- Le 15 novembre, la Genevoise de 27 ans est libérée. Inculpée «d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste», elle risque dix ans de prison. Elle clame son innocence.

- Après quelques semaines, l’enquête piétine: les avocats de la défense en profitent pour évoquer un «dossier vide». Les investigations s’orientent vers la piste d’un groupe allemand qui aurait revendiqué les sabotages: une commission rogatoire a été lancée.

- La semaine dernière, un des témoins qui charge Julien Coupat, le seul inculpé encore en prison, est remis en cause. La presse française révèle que ce dernier avait été récemment condamné par un tribunal de province pour dénonciations de délits imaginaires. S’agit-il d’un dénonciateur mythomane?

Les investigations de la justice française se poursuivent.






26 janvier


Communiqué de presse paru sur lesverts.fr

LIBERTES PUBLIQUES EN DANGER !

Le recul des libertés publiques continue à un rythme effréné : après la restriction du droit de grève, le fichage ADN généralisé, le fichage des militants associatifs et politiques, la criminalisation des défenseurs des sans-papiers, la condamnation des militants du droit au logement, des défenseurs de l’environnement, le muselage de l’opposition par la réforme du parlement, c’est à la liberté de manifester que s’attaque le gouvernement.

Ainsi on apprend que samedi 24 janvier, c’est une centaine de manifestants de la mouvance libertaire qui ont été interpelés et placés en garde-à-vue. Coincés entre deux cordons de CRS, l’entrée fermée du métro et des immeubles, ils ne pouvaient pas s’échapper ou se disperser comme le leur auraient demandé les policiers. Les manifestants et de simples badauds ont été copieusement gazés, brutalisés avant d’être embarqués. Pourtant la préfecture de police elle-même n’a évoqué aucune dégradation, aucune violence de la part des manifestants. Leur seul tort :"la manifestation n’était pas autorisée !". Sans doute un nouvel épisode du feuilleton : "Madame Alliot Marie voit des terroristes partout". Des abus semblables avaient été ordonnés il y a quelques mois à Vichy face aux défenseurs des droits des étrangers ou plus récemment lors du procès des jeunes de Tarnac.

Il semblerait que le gouvernement ait choisi la politique du pire, museler de plus en plus brutalement toutes les expressions de mécontentement, quitte à les exacerber. Pour l’instant, il essaie surtout de stigmatiser des groupes marginaux ou minoritaires, mais ne nous y trompons pas : si nous laissons faire, chacun de nous pourra bientôt se retrouver victime arbitraire de cette répression.

Les Verts sont très inquiets de ce recul des libertés publiques, à une vitesse sans précédent, et qui menace une frange de plus en plus large des citoyens.

Djamila Sonzogni, Jean-Louis Roumégas, Porte-parole





26 janvier

Emission "Du grain à moudre" sur france culture (en écoute ici)

La lutte contre l'insécurité nous met-elle en danger ?

Invités:
- Gérard Gachet. Porte-parole du ministère de l’Intérieur

- Michel Terestchenko. Philosophe

- Dominique Noguères. Avocate, Vice-présidente de la LDH


Les lois d’exception adoptées sous prétexte de terrorisme et de sécurité sont-elles compatibles à long terme avec la démocratie ? C’est l’une des questions que soulève l’ « affaire Tarnac ».
Les jeunes épiciers libertaires ont été mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Cette qualification pénale, qui rend légale une garde à vue dérogatoire de 96 heures, est issue des lois Perben 2, lois d’exception écrites pour Al-Qaïda et consorts, et qui se retrouvent aujourd’hui mises en application dans un dossier qui chaque jour se dégonfle un peu plus.
Force est de constater que les éléments ayant permis d’identifier et de démanteler la structure clandestine anarcho-autonome se livrant à des opérations de déstabilisation de l’Etat n’ont manifestement pas ébloui la plupart des intervenants du dossier –plusieurs libérations successives ont même témoigné du contraire.
Terrorisme ou vandalisme ? On peut, comme citoyens, regarder avec inquiétude l’extension de l’accusation de terrorisme à toute forme de contestation politique alors même que dans le cas présent et de l’aveu même de la ministre de l’Intérieur, aucune vie n’a jamais été mise en danger, ni même susceptible de l’être. De manière générale, l’extension de la garde à vue, la multiplication des fichiers de police, la rétention de sûreté, mettent à mal nos libertés publiques. Et ça commence à faire beaucoup.

Alors que le nouveau président des Etats-Unis est en passe de sortir de l’impasse de Guantanamo, qu’il réaffirme son opposition à la torture, et que peut-être se termine une « guerre contre le terrorisme » aux méthodes douteuses, où placer le curseur entre la légitime préoccupation de sécurité et la préservation des libertés publiques ?








26 janvier :


Barbès suite... paru sur Le Jura libertaire à 21h54

Après la rafle des manifestantEs contre l’antiterrorisme samedi dernier…


TGI aujourd’hui … Suite et fin pour le moment


Huit personnes étaient donc au dépôt aujourd’hui, suite à la manif de samedi à Barbès et passaient au tribunal en comparution immédiate. Ils demandaient tous un report. Sur sept le procureur demandait le contrôle judiciaire et la mise en détention pour un d’entre eux. Finalement, ils ont tous été libérés (ils doivent effectivement être tous sous contrôle judiciaire en attendant le procès mais je suis pas tout à fait sûre). Ils passeront en procès le 2 mars à 13h30 même chambre = 23e. Un autre avait encore un cas à part, il ne passait pas en comparution immédiate et était entendu par un juge d’instruction, il vient lui aussi d’être libéré par le JLD, pour l’instant sans convocation.





27 janvier :
Les Amis d'Orwell, émission sur "La loi Anti-Terroriste", sur Radio Libertaire.







27 janvier :


La réplique du juge d'instruction dans l'affaire des "terroristes" de Tarnac, par Thierry Fragnoli


André Vallini, député et ancien président de la commission parlementaire d'enquête sur "l'affaire d'Outreau" s'est inquiété de la façon dont est conduite l'instruction dans le dossier dit de Tarnac. "Les leçons d'Outreau semblent décidément ne pas avoir été retenues par la justice française" a-t-il déclaré à plusieurs reprises.

Selon lui, le maintien en détention d'un mis en examen de ce dossier montre que : "Le principe de notre procédure pénale, qui veut que la liberté soit la règle et la détention l'exception, est violé chaque jour et la présomption d'innocence est aujourd'hui plus que jamais bafouée dans notre pays. Alors que l'affaire a commencé depuis plus de trois mois, il semblerait que les services de police aient de plus en plus de mal à établir les charges qui pourraient être retenues contre Julien Coupat et Yldune Lévy" jugeait-il, par exemple, dans un article publié par le site du Nouvel observateur le 17 janvier.

Et il ajoutait : "Les décisions des juges du siège se succèdent et se contredisent, et le parquet semble recevoir ses instructions du ministère de l'intérieur autant que du ministère de la justice. Cette affaire risque de se terminer en fiasco politico-judiciaire pour le gouvernement (…). Un homme présumé innocent reste ce soir dans sa cellule de la prison de la Santé, où il croupit depuis plus de trois mois" Sans évoquer ce dossier sur le fond, il apparaît que doivent être précisés un certain nombre de points, afin de mettre un terme aux inquiétudes de M. Vallini, qui sont trop graves, dans leur formulation, pour les laisser croire justifiées, qu'il s'agisse de la solitude du juge, de son inexpérience présumée, de la détention provisoire ou encore de l'impartialité de l'enquête.

1. Pour tous les dossiers d'instruction ouverts à l'antiterrorisme, nous travaillons depuis longtemps en cosaisine et, s'agissant du dossier évoqué, nous sommes trois magistrats instructeurs à en être saisis, les décisions prises à notre niveau, notamment sur la détention provisoire, étant de fait collégiales, conformément au fonctionnement interne que nous avons adopté.

2. Malgré l'éloignement, programmé, de l'horizon de l'âge de notre départ à la retraite, comme pour beaucoup de nos concitoyens, chacun de nous trois reste cependant, hélas!, plus proche de ce dernier que de celui de son premier poste, ce qui – traduit positivement – pourrait s'appeler "avoir une certaine expérience", même si on peut concevoir qu'il existe toujours plus expérimenté que soi.

3. Comme dans de nombreux autres dossiers, dont personne ne parle, les décisions des magistrats sur la détention provisoire peuvent effectivement apparaître contradictoires, mais cette "discussion judiciaire" sur la détention provisoire semble plutôt saine, et quelles insinuations ne ferait-on pas si – comme un seul homme – tous les magistrats avaient strictement les mêmes positions sur ce point et que celles-ci demeurent intangibles ? D'ailleurs, la commission que présidait M. Vallini avait critiqué les décisions unanimes sur les détentions de l'affaire d'Outreau, on peut donc s'étonner que nous soient reprochées, aujourd'hui dans un autre dossier, des décisions divergentes…

4. Il ne nous a pas échappé que le principe est la liberté, et l'exception la détention provisoire, ce que nous mettons en application, puisque nous avons dans chacun de nos cabinets beaucoup plus de personnes libres sous contrôle judiciaire que détenues. Par ailleurs, un autre principe, trop évident pour être inscrit dans le code de procédure pénale puisqu'il relève du simple bon sens, est tout aussi important : il faut se garder d'avoir des propos péremptoires sur un dossier dont on ignore exactement la teneur.

5. La décision et la durée de la détention provisoire résultent de la stricte application des textes votés par le Parlement, lesquels disposent notamment que, pour des motifs liés aux nécessités de l'instruction (sincérité et sécurité des investigations), la détention peut paraître nécessaire, sans préjuger de la suite du dossier.

L'utilisation faite du verbe "croupir" évoque la situation douloureuse de nos prisons, ce dont nous avons collectivement conscience, mais on rappellera que le pouvoir de voter le budget de la nation, et celui d'ordonner la rénovation des établissements pénitentiaires, n'est pas du ressort des magistrats.

6. Concernant les "trois mois" d'instruction, ce délai paraît incompressible dans une instruction de cette nature, certains actes nécessaires, comme les commissions rogatoires internationales, ayant des délais de traduction et de transmission incontournables, qui s'ajoutent au délai d'exécution des investigations sollicitées. Par ailleurs, l'empilement croissant des multiples lois de procédure pénale votées ces dernières années alourdit nos tâches et celles de nos greffiers, lesquels sont en nombre manifestement insuffisant pour y faire face malgré leur dévouement.

7. Il serait très intéressant de savoir d'où M. Vallini tient l'information selon laquelle les services de police saisis devraient établir les "charges"; en effet, la mission, dont s'acquittent avec sincérité les personnels des services de police saisis sur commission rogatoire, est la recherche de la vérité des faits, et non des "charges". J'ai pour ma part, en tant que directeur d'enquête, une entière confiance dans la compétence, ainsi que dans la loyauté et l'honnêteté intellectuelle de l'ensemble des fonctionnaires de la police judiciaire et des militaires de la gendarmerie nationale.

S'il est coutumier, et compréhensible, que les familles et les avocats des personnes mises en examen s'expriment sur un dossier d'instruction dans le cadre d'une stratégie de communication, il est beaucoup plus surprenant de voir les élus de la nation prendre position sur un dossier en cours, en dehors de tout cadre légal, la séparation des pouvoirs invitant, me semble-t-il, à plus de retenue. J'ai trop de respect pour les fonctions de M. Vallini, et l'Assemblée à laquelle il appartient, pour oser imaginer que ce principe républicain fondateur puisse ne pas être partagé entre nous.

La plupart des magistrats ont été fortement, et durablement, marqués par les débats de la commission présidée par M. Vallini, dont l'un des enseignements, que chacun devrait faire sien, est qu'il faut toujours prendre du recul en se gardant de hurler avec les loups… et qu'il me soit permis d'ajouter : quelles que soient la couleur de leur pelage et la tonalité de leurs hurlements.
Thierry Fragnoli est vice-président chargé de l'instruction au pôle antiterroriste du tribunal de grande instance de Paris.

Source: Le Monde



29 janvier :


Tarnac et la présomption d'innocence : réponse au juge Fragnoli, par André Vallini


Je suis surpris par le ton inutilement polémique qu'emploie le juge Fragnoli (Le Monde du 28 janvier), un ton qui ne sied guère à la fonction éminente qu'il occupe et à la sérénité qu'elle requiert. Respectueux de l'indépendance de la justice et de la séparation des pouvoirs, je n'ai évidemment jamais pris la moindre position sur le fond d'un dossier dont je n'ai évidemment pas connaissance. Et chaque fois que j'ai eu à m'exprimer sur la procédure suivie, j'ai pris le soin d'employer le conditionnel ou des formules interrogatives.

Sans vouloir mettre en cause le travail des magistrats instructeurs du pôle antiterroriste, dont j'espère bien qu'ils travaillent en collégialité et avec l'expérience requise pour accomplir le travail difficile qui leur est confié, l'expérience montre que malgré la qualité de ce travail, ils ne sont pas à l'abri de déconvenues que je n'aurai pas la cruauté de rappeler. Le député que je suis, et qui s'estime en devoir de s'intéresser au bon fonctionnement des pouvoirs publics, s'estime aussi en droit de le faire, y compris lorsqu'il s'agit de l'institution judiciaire qui ne saurait échapper à l'intérêt des élus de la nation.

Devant l'érosion des droits de la défense dans les affaires de terrorisme (réel ou supposé), érosion qui pour être légale n'en est pas moins dangereuse pour les droits fondamentaux, l'avocat que j'ai été comme le citoyen que je demeure s'estiment en droit comme en devoir d'exercer la vigilance qui s'impose.

Enfin, je maintiens, sans qu'il s'agisse à mes yeux d'un "propos péremptoire", que tous les magistrats, y compris ceux du pôle antiterroriste, doivent toujours avoir à l'esprit le principe cardinal de notre procédure pénale qu'est la présomption d'innocence. Un principe qui implique que la liberté doit être la règle et la détention provisoire l'exception, a fortiori quand existent des possibilités de contrôle judiciaire très strict de nature à empêcher les prévenus de se concerter ou d'échapper à la justice. Là encore, l'expérience montre que ce rappel n'est pas toujours inutile.
André Vallini est député PS de l'Isère.

Source : Le Monde





30 janvier :
18H35 - Julien Coupat reste en prison

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a ordonné son maintien en détention dans l’affaire des sabotages à la SNCF. Sur les neuf personnes mises en examen dans ce dossier, Julien Coupat est le seul à rester en prison.

Julien Coupat restera donc encore à la prison de la Santé contrairement à sa compagne Yldune Levy remise en liberté il y a quinze jours. En effet, la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris a décidé de rejeter ce soir l’appel de son avocate, Irène Terrel. Elle confirme ainsi la décision prise le 16 janvier dernier par un juge de maintenir Julien Coupat en prison.
Pourtant le 19 décembre dernier, un autre juge de la détention et des libertés avait décidé de remettre le jeune homme en liberté, mais le parquet avait interjeté appel et obtenu gain de cause le 26 décembre pour qu’il reste en prison.

Julien Coupat est incarcéré à la maison d’arrêt de la Santé depuis le 15 novembre, date de sa mise en examen pour "direction d’une association de malfaiteurs terroristes’’, un crime passible des Assises.
Sur les neuf personnes mises en examen dans ce dossier dont la qualification de terroriste fait débat, cinq sont soupçonnées d’avoir participé à des actes de malveillance ayant visé la SNCF.

Proches de la mouvance appelée anarcho-autonome par les forces de l’ordre, ces personnes sont suspectées d’avoir formé une "cellule invisible’’. Le 2 décembre dernier, la chambre de l’instruction avait ordonné la remise en liberté de trois proches de Julien Coupat. Sa compagne, Yldune Lévy, a quitté la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis le 16 janvier. Une semaine plus tard, la chambre de l’instruction a confirmé son maintien en liberté. Dans cette affaire, il est donc le seul qui demeure en prison.

Anne-Laure Barral, avec agences.

Source: France-Info








31 janvier :






- Retrouvez photos, vidéos, dépêches AFP, et tracts de cette manifestation: ICI

- Voir aussi le billet de Seb MUSSET, intitulé:
" Le droit de crier là où personne ne t'entend. "





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...la suite dans Chronologie - Février 2009









1 commentaire:

  1. Samedi 24 16hles gens de la manif parisienne sont en train de se faire embarquer

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