mardi 27 octobre 2009

"il faut avoir la culture et la connaissance de ce milieu-là"




Par A.






A la suite des "évènements de Poitiers" (c'est à dire pour les journaflics, juste une quinzaine de vitrines brisées dont celle d'une échoppe du groupe Bouygues, constructeur de prisons/CRA/EPM), un ancien RG, aujourd'hui délégué national du syndicat majoritaire Unité Police (SGP-FO) pointe le manque d'anticipation des services de renseignements, lié selon lui à une restructuration administrative, et un manque de connaissances :


"(...)
A l’heure actuelle, la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), qui traite d’ailleurs du contre-espionnage et du terrorisme. Pendant six années, j’ai travaillé au sein des Renseignements Généraux, où il existait une section appelée "contestation et violences", dans laquelle on traitait des groupes violents, qu’ils soient d’extrême gauche ou d’extrême droite. Cette section, qui a disparu du côté RG, existe toujours au sein de la DCRI, sous une nouvelle appellation. En revanche, cette unité a très probablement perdu des spécialistes qui maîtrisaient parfaitement le problème de l’extrême gauche. En d’autres termes, on a mis en place une réforme du renseignement chiffrée, calibrée, sans gérer les ressources humaines, et ainsi tenir compte des personnes qui avaient de précieuses connaissances dans tel ou tel domaine. Je ne nie pas qu’il y ait de très bons spécialistes à la DCRI, en revanche, on s’est privée de certaines personnes-ressources.
De nombreux spécialistes, qu’ils soient historiens, sociologues ou policiers, sont d’accord sur un point : pour suivre l’extrême gauche, il faut avoir la culture et la connaissance de ce milieu-là, savoir comment les appréhender. Aujourd’hui, on est peut-être en train de s’apercevoir qu’il n’y a pas suffisamment de connaissances du côté de la police pour travailler efficacement sur ces groupes-ci, qui se développent, et peuvent représenter un danger pour la République. D’autant que ces groupes n’ont aucune existence légale. Ce qui complique le travail d’enquête.(...)


source:
http://www.sgp-fo.net/article;1235;poitiers--ces-groupes-sont-difficiles-a-identifier.html

Ce même syndicat qui félicitait publiquement les troupes de CRS pour le démantèlement de la "jungle" à Calais..."rompt" désormais "la trêve" avec son employeur (euh l'Etat quoi ! avec sa RGPP, et ses coupes dans l'effectif... de flics)

Est même évoqué un "mouvement social policier" avec sur l'affiche revendicative ... : un fumigène !?!

Il y a dans des affaires récentes , de longues détentions préventives et des contrôles judiciaires stricts pour de simples fumigènes.

Cela devait être pour les flics le moyen d'"avoir la culture et la connaissance de ce milieu-là" ... ?!?






lundi 26 octobre 2009

"iWatchLA"







Exemple d'une coproduction de sécurité ou comment encourager l'auto-suggestion d'un syndrôme de Stockholm collectif, un programme qui équivaut à l'exigence de la castration généralisée, de l'endoflicage diffus...



"iWatchLA"... Le citoyen a la peau lisse anti-terroriste ...
paru le 26 octobre 2009 15:19, sur les mots ont un sens, par Napakatbra


IWatchLA est un programme de surveillance des citoyens par les citoyens....

Contre le terrorisme, la police de Los Angeles vient de trouver une parade ré-vo-lu-tion-naire : "iWatchLA", "un programme communautaire pour protéger votre entourage du terrorisme" dixit le site officiel.

"Nous pouvons, et nous devons prévenir les attaques terroristes"... avertit la police de Los Angeles (deuxième ville des Etats-Unis avec 4 millions d'habitants), qui lance un programme communautaire de sensibilisation pour éduquer le public à détecter les comportements anormaux pouvant cacher des activités terroristes.

La surveillance des citoyens par les citoyens...

iWATCH, iREPORT, i KEEP US SAFE. What else ?

Site officiel : http://lapdonline.org/iwatchla/







samedi 24 octobre 2009

Complément d'info


Chronique parue le 24 octobre 2009 sur france info


Affaire de Tarnac : le témoignage d’un des jeunes mis en examen Jean-Baptiste Urbain - 08:30


Presque un an après l’interpellation de jeunes gens à Tarnac en Corrèze, soupçonnés de sabotages sur des lignes TGV, l’un des mis en examen témoigne sur France Info. Il en est convaincu : l’enquête s’oriente vers un non-lieu.

11 novembre 2008 : 150 policiers investissent le petit village de Tarnac, en Corrèze. Ils interpellent plusieurs jeunes gens qui vivent dans une ferme. D’autres sont arrêtés ailleurs en France. Tous soupçonnés d’être les auteurs d’une série de sabotages sur des lignes TGV.

Parmi ces personnes interpellées, neuf vont être mis en examen pour "association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste". Cinq sont placés en détention provisoire. Et peu à peu, tous vont être remis en liberté. Jusqu’à Julien Coupat, considéré par les enquêteurs comme le chef du groupe, libéré en mai 2009.

Un an après, Mathieu, l’un des mis en examen, témoigne en exclusivité sur France Info. Il raconte les conditions du contrôle judiciaire, et se dit persuadé que l’enquête aboutira à un non-lieu.







mardi 20 octobre 2009

Rosa Luxemburg écrit à Mathilde Wurm





                                                                    Source photo:  Eunji-peignard-kim



Rosa Luxemburg écrit de prison à Mathilde Wurm.
"Une femme mariée à un social démocrate, qui un peu comme le lait, avait tourné:
il faisait partie de ceux qui avaient voté la guerre..."

Lecture par Anouk Grinberg.


• Lettre 1








• Lettre 2






dimanche 18 octobre 2009

Le JT de la vieille







Ce matin,nous avons vu un témoignage sous un extrait de JT datant de la veille relayant un nouvel épisode de l'actualité "mouvementisée", ces derniers jours, à Poitiers. Nous vous le livrons tel quel :

_ PARC À PAINS _



Qu'est ce qu'elle a dit? Je n'y ai rien compris à cette histoire dans le parc? On comprends jamais rien!
Ils ont enfermé des boulangères importantes dans le parc?
Et qui c'est ce salaud qui court toujours ?
Mon petit agneau? Pourquoi ça madame?
ça ne me fait pas très chaud au coeur!




@MONIQUE :

Ma chère Monique, votre décryptage de l'actualité nous a bouleversé. Effectivement il semblerait qu'ils enferment les gens dehors pour délit d'opinion...? En recherchant d'autres images nous n'avons rien trouvé sur france 2 ou itélé (pourtant spécialistes de votre ville ces derniers temps). Cela dit, on rentre pas bredouille nan plus ! On vous a dégotté un petit "battle de propagande" entre AFP et la Nouvelle République, vous m'en direz des nouvelles... Vous verrez, ils sont très forts, ils peuvent aller jusqu'à parler de "GAB bléssé" et de "vitrines meurtries" dans leurs meilleurs jours, voir capable de relater comment au nom d'une "menace d'irruption" on peut dresser des paysans sauvages:


FAX-BATTLE:

ROUND 1:


• POITIERS, 17 oct 2009 (AFP) - 16h56
Poitiers : quatre personnes interpellées après une manifestation de soutien
Quatre manifestants ont été interpellées samedi à Poitiers, a-t-on appris de source policière, à l'issue d'une manifestation qui a rassemblé entre 700 et mille personnes en soutien aux huit personnes jugées après les violences commises samedi dernier dans la ville. Les manifestants étaient au nombre de 700 selon la police, un millier selon les organisateurs. Selon plusieurs témoins, la manifestation, à laquelle participaient plusieurs élus, s'est déroulée pacifiquement derrière une seule banderole : "Liberté pour eux, justice pour tous". Un incident a éclaté au parc de Blossac, terme de la manifestation, lorsque des policiers ont voulu interpeller une personne. Plusieurs autres personnes se sont alors interposées, ce qui a entraîné quatre interpellations. Le père d'un jeune homme condamné cette semaine pour les violences du week-end dernier a alors lancé un appel au calme. Il a demandé à chacun de déposer les pancartes avec des photos des condamnés que brandissaient un certain nombre de manifestants afin d'éviter toute équivoque avec les forces de l'ordre, ont rapporté des témoins. Une manifestation organisée par un collectif anticarcéral il y a une semaine à Poitiers pendant un festival culturel a dégénéré en violences. Huit personnes interpellées lors de cette manifestation ont été jugées en début de semaine en comparution immédiate.

• Nouvelle République - La manifestation de soutien aux condamnés dégénère
17/10/2009 17:07

Cet après-midi, la manifestation pacifique organisée en soutien aux trois personnes condamnées après les violences de samedi dernier, à Poitiers, a dégénéré. Comptant un millier de personnes au départ du palais de justice, le rassemblement s'est déroulé dans le calme durant plus d'une heure et demie. Mais tout a basculé après le défilé silencieux emmenant les manifestants au parc de Blossac. Après l'arrivée au très symbolique monument de la Résistance, un manifestant a comparé, à haute voix, le préfet de la Vienne à un célèbre secrétaire général de la préfecture de Gironde en 1942, condamné en 1998. Aussitôt, le directeur départemental de la sécurité publique, le commissaire divisionnaire Papineau, ordonne l'arrestation du manifestant. Une décision qui provoque la colère de la foule, laquelle encercle aussitôt les policiers qui tentent de se dégager à coups de matraque. Avec le renfort des CRS, les policiers parviennent à faire sortir leur « prisonnier » du parc de Blossac et en ferment les grilles, emprisonnant la foule. La situation a mis plusieurs minutes à s'apaiser. Les policiers auraient interpellé trois aux quatre manifestants.


ROUND 2:


• POITIERS, 17 oct 2009 (AFP) - 18h55
Poitiers: libération des trois personnes interpellées
Trois personnes interpellées en marge d'une marche de protestation organisée samedi à Poitiers ont été libérées en fin d'après-midi, a constaté un correspondant de l'AFP. Dans un premier temps, une source policière avait fait état de l'interpellation de quatre personnes mais seules trois avaient été arrêtées. Ces trois hommes, âgés de 59, 57 et 36 ans, avaient été interpellés à l'issue d'une marche silencieuse qui a rassemblé entre 700 et mille personnes en soutien aux huit autres jugées après les violences commises samedi dernier dans la ville. Avant ces interpellations intervenues au terme de la marche, au parc de Blossac, les manifestants avaient parcouru le centre-ville derrière une banderole tenue par deux jeunes filles où était écrit "liberté pour eux, justice pour tous". La semaine dernière, une manifestation organisée à Poitiers par un collectif anticarcéral avait dégénéré en violences. Huit personnes interpellées lors de cette manifestation ont été condamnées en début de semaine à des peines de prison assorties du sursis et le parquet a fait appel de quatre des huit condamnations.

• Nouvelle République - Les trois interpellés de Blossac remis en liberté
17/10/2009 20:01

Les trois Poitevins interpellés en fin de manifestation, cet après-midi au parc de Blossac, ont été relâchés. Venu soutenir les trois personnes condamnées à des peines de prison ferme suite aux violences de samedi dernier, Alain, Poitevin de 59 ans, avait été arrêté par les policiers qui lui reprochaient un outrage à magistrat : « Cet individu a crié à plusieurs reprises “Le procureur est un salaud”, explique le commissaire divisionnaire Papineau. Les gens peuvent s'exprimer, mais dans la limite de la loi. » Le quinquagénaire est ressorti du commissariat vers 17h, après 1h30 de garde à vue. Les deux autres personnes interpellées au cours de l'attroupement qui a suivi sont eux aussi ressortis libres : Gilles, 57 ans, a été libéré à 17h30, après 2h de garde à vue ; il lui est reproché d'avoir volé la bombe lacrymogène d'un des policiers présents. Quant à Arnaud, 35 ans, il est ressorti du commissariat au bout de 2h15 et pourrait être poursuivi pour rébellion (il a tenté de s'opposer à l'arrestation des deux autres). « Les dossiers ont été transmis au parquet, conclut le directeur départemental de la sécurité publique. Ils seront traités avec le recul et la réflexion nécessaire à une décision la plus juste possible, s'agissant de faits relativement bénins si on les compare aux graves violences de la semaine dernière. »

BONUS LIVE: "la manifestation pacifique dégénère" sur la Nouvelle République




samedi 17 octobre 2009

48 ème 17 octobre ...







Déclaration de Pierre Bourdieu au colloque "17 et 18 octobre 1961: massacres d'Algériens sur ordonnance ?" (octobre 2000)


J'ai maintes fois souhaité que la honte d'avoir été le témoin impuissant d'une violence d'État haineuse et organisée puisse se transformer en honte collective. Je voudrais aujourd'hui que le souvenir des crimes monstrueux du 17 octobre 1961, sorte de concentré de toutes les horreurs de la guerre d'Algérie, soit inscrit sur une stèle, en un haut lieu de toutes les villes de France, et aussi, à côté du portrait du Président de la République, dans tous les édifices publics, Mairies, Commissariats, Palais de justice, Écoles, à titre de mise en garde solennelle contre toute rechute dans la barbarie raciste.

Nota : ce texte sera reproduit dans l'ouvrage Le 17 octobre 1961,
un crime d'Etat à Paris (Paris, éditions La Dispute),
paru en septembre 2001.








TÉMOIGNAGES ET DOCUMENTS CONTRE L'OUBLI:







"Quelle chance, quelle chance d'habiter la France …"
De surcroit cette année, où à l'université d'été de l'UMP, Brice Hortefeux a glissé à propos d'un jeune français d'origine maghrébine – "Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes" –....A moins que ce ne soit à propos des auvergnats.....Erreur de la part de l'ex-ministre de "l'immigration et de l'identité nationale"? Boulette ou blague banale pour soirée entre élus de tout bord ?

Sur le site de Marianne le 11 septembre 2009 on se demandait :

"Brice Hortefeux est-il raciste ? Franchement, je ne le crois pas. Les blagues filmées par la vidéo diffusée par Le Monde ne dessinent pas le portrait d'un homme raciste. Brice Hortefeux ne pense certainement pas que les citoyens arabes sont moins intelligents ou moins compétents que les autres. Il croit sans doute que les conditions sociales, historiques et psychologiques de leur vie d'aujourd'hui peut donner lieu à des comportements dommageables au sein d'une partie de leur communauté. Ce qui n'est pas la même chose."

Que Marianne essaye donc d'analyser comment sont nées ce que ce journal appelle les "conditions sociales, historiques et psychologiques " et il comprendra peut-être que de tels propos de la part d'un ministre puissent engendrer de grands sentiments de tristesse, de honte, de frustration et d'injustice, au delà d'une seule communauté, à travers une importante partie de l'opinion publique.

Si on ajoute, entre autres, à ces blagues de très mauvais goût et à leurs justifications foireuses, l'organisation de la conférence sur l'immigration à Vichy en 2008, le renforcement de la politique "charter" et les récentes déclarations du même homme devenu ministre de l'intérieur tentant de "faire accroire à l’efficacité policière en ressortant de derrière les fagots répressifs" une loi datant de 1936, et de créer 2 nouveaux fichiers de renseignements

Ça fait quand même froid dans le dos, tout ça donne comme un sale goût amer de retour en arrière... à cette époque pas si lointaine où l'on désignait déjà cliniquement, en haut lieu, "l'adversaire intérieur" comme " tous individus, groupes ou organisations, qui par des actions illégales troublent l'ordre public et cherchent à porter atteinte à l'autorité des pouvoirs établis " ( cf : le document en pdf plus bas )

En ce triste anniversaire de la commémoration du 17 octobre 1961, nous voulions ici, à l'aide de quelques extraits choisis de "L'ennemi intérieur. La généalogie coloniale et militaire de l'ordre sécuritaire dans la France contemporaine" (Ed. La Découverte) écrit par Mathieu Rigouste, rappeler le contexte qui a pu amené à ces massacres ce soir là, autant par devoir de mémoire pour restituer l'histoire des victimes oubliées d'une politique mise en place dans la sombre période post-coloniale en France, que par devoir de vigilance qui devrait tous nous alerter sur les méthodes de désignation et l'idéologie encore en place aujourd'hui dans la propagande étatique ciblée, les procédures d'exception et dans l'instrumentalisation, par le pouvoir, de l'ensemble des contestations afin de justifier l'application par tout les moyens de mesures excessives et arbitraires pour mieux étendre en co-production, un contrôle descendant sur sa propre population.

EXTRAIT (p96 à p111):

(fullscreen pour plein écran et curseur zoom en bas)





Si pour vous, comme pour Marianne (et bien d'autres), c'est très loin tout ça … dites vous bien que c'est pourtant la même idéologie et propagande "paponesque" qui, début 2009, suite aux (ou à l'aide de ?) "pseudo-vraix-revendication-alerte-attentat" du Printemps (dec 08), faisait ressurgir l'ancien-nouveau danger imminent de "l'islamo-gauchisme", entretenu par la plume d'un Eric Dénécé dans un rapport (voir document pdf ci dessous) pour le CF2R , ou lors de sa présence sur le plateau d'Yves Calvi (vidéo ici).

(fullscreen pour plein écran et curseur zoom en bas)






vendredi 16 octobre 2009

VERS UN NOUVEL HIVER "ULTRA"- COMMUNIQUANT ?





RAPPEL:


Plus que jamais, "l'ultra gauche" est à la classe politique (aidée des médias dominants) de ce pays ce que "l' émo-pop-R&B" est à la musique, c'est à dire une étiquette pour désigner un produit bien marketé par des consultants spécialisés.

Pour nos dirigeants, cette étiquette rassemble pêle-mêle toute les formes de lutte et de contestation contre un pouvoir centralisé et autiste.

Cette nouvelle catégorie, ne vous y trompez pas, n'a été créée et mise en scène que pour mieux désigner des boucs-émissaire de la menace intérieure ("mouvance anarcho-autonome", "libertaires", "anti-nucléaire", "anti-carcéral", "anti-fasciste", "islamo-gauchiste", "anti-patriotique", "anti-démocratique"…etc) censés vous terroriser, vous faire réclamer plus de sécurité, vous faire abandonner tout vos motifs de revendication, faire passer de nouvelles lois liberticides et sécuritaires et par la même relayer encore mieux le contrôle à tout les étages de la population, afin de museler méthodiquement cette colère sourde qui gronde dans tout les milieux (avec ou sans emploi, avec ou sans papier, avec ou sans crise, avec ou sans internet, avec ou sans bibliothèque…etc)

PLUS QUE JAMAIS, FACE AUX DISCOURS DES MÉDIAS DOMINANTS RESTEZ PLUTÔT, "ULTRA"-VIGILANTS !




lundi 12 octobre 2009

MURMURES POITEVIN

NO COMMENT



 REVUE DE PRESSE SUR: