paru le 27 décembre 2008 sur LE JURA LIBERTAIRE
Les méthodes policières du pouvoir central font débat actuellement de même que l’utilisation des catégories fallacieuses d’ultragauche ou de mouvance anarcho-autonome. Éric Hazan, des éditions La Fabrique, est intervenu sur la question, suivi de la réponse d’un sociologue, Fabien Jobard, que nous souhaitons discuter ici.
L’affaire des caténaires TGV et de «l’ultra gauche» s’avère être un révélateur de l’air du temps pour le moins intéressant. Des voix s’élèvent pour alerter l’opinion sur l’état de la société française et sur le devenir du pouvoir central. Voix au nombre desquelles nous comptons celle d’Éric Hazan que l’on peut lire ici : ou encore écouter là. Il est rare d’entendre dans les médias des discours aussi critiques. Par la suite, j’ai eu connaissance d’un article de Fabien Jobard, que l’on peut consulter ici.
Il est compliqué de répondre à un tel article car le moindre point nécessite deux fois plus d’espace explicatif qu’il n’en a utilisé. Cette réaction de Fabien Jobard a ceci d’intéressant qu’elle montre comment les chercheurs réagissent à un discours radical. Mais bien plus elle exhibe comment se construit la pensée des intellectuels d’aujourd’hui, qui n’ont vécu qu’une société — la société industrielle — et n’ont pas connu ce qu’étaient les sociétés paysannes occidentales dont désormais même les restes désorganisés qui restaient au regard de la précédente génération ont disparu. Les intellectuels et autres universitaires sont issus de classes sociales acculturées, c’est-à-dire urbanisées, depuis plusieurs générations. Scolarisés toute leur vie, ils ont vécu de manière plus systématique qu’aucune autre génération le crépuscule de l’expérience que subissent les humains depuis l’avènement de la Modernité. Ce fait anthropologique majeur — la fin de l’expérience — oblige les individus a adopter certains types de comportements en fonction de leurs habitus pour survivre. Les intellectuels petit-bourgeois ont la possibilité sociale de pallier à la fin de l’expérience par un discours théorique. Ils discourent, écrivent, sont rémunérés en salaires et en prestige.
Un des résultats de cette stratégie sociale se donne bien à voir dans l’article de Fabien Jobard et nous montrera pourquoi il est nécessaire de se méfier des intellectuels professionnels aujourd’hui. Désormais tenu par une génération ayant passée sa vie dans les institutions, le discours universitaire a tendance à s’autonomiser par rapport à la réalité. Les figures de style, les concepts mal maîtrisés, se suffisent à eux-mêmes. Ainsi le raisonnement suivant :
«“Un jour” : on remet à demain la démonstration de ce que l’on dit, et en même temps on annonce que ce lendemain sera le jour de la peur triomphante. Il s’agit d’une prophétie de malheur.»Étrange argument critiquant la position inquiète d’Éric Hazan. Mais quelle démonstration Fabien Jobard attendait-il ? Désirait-il des preuves scientifiques de la fascisation du pouvoir central ? Il est certain en tout cas que ce n’est pas le piteux état du questionnement universitaire sur le phénomène totalitaire qui va nous apporter d’éventuels éclaircissements scientifiques [Les universitaires qui étudient la question actuellement semblent décrire une sorte de dinosaure : le totalitarisme seraient une chose du passé et la société moderne une démocratie. Polluée par l’idéologie social-démocrate, la recherche est en état de régression par rapport aux travaux d’Hannah Arendt (qu’elle croit pourtant avoir dépassé) et surtout par rapport aux travaux de Theodor W. Adorno et Max Horkheimer.]. Mais allons dans le sens de l’argument de M. Jobard. Dans le cas où nous ferions face à un pouvoir central qui entretiendrait la peur pour maintenir une population traitée comme du cheptel (comme c’est le cas actuellement) en vue d’imposer par la suite un ordre dur (l’histoire nous indique que cette possibilité n’est pas farfelue), il serait interdit d’affirmer que le pouvoir joue sur la peur pour ensuite nous dominer davantage, à moins de pouvoir lire dans l’avenir, si j’ai bien compris les propos de Fabien Jobard.
En réalité, ce dernier se trompe de moment. Il voudrait utiliser la méthode scientifique — la démonstration — pour entrer dans la discussion avec le poids social qu’apporte la forme du discours universitaire. Or, nous n’en sommes plus là, on en est à la discussion sur l’état de la société à partir d’informations et de connaissances déjà construites. La science créé de la connaissance (elle n’est pas la seule), les individus s’en emparent et essayent d’avertir leurs prochains de ce qu’ils craignent pour l’avenir. M. Hazan argumente un point de vue mais il ne fait pas de démonstration sociologique en tant que telle. Quelqu’un sonne l’alarme et on lui demande de démontrer la catastrophe à venir. Comme si la recherche pouvait lire le futur. En réalité, les sciences sociales ont ici terminé leur travail, ce sont leurs connaissances qui aident à la prospective. C’est comme si on avait demandé aux contestataires des années 1920 de prévoir et de démontrer la solution finale pour justifier les craintes qu’ils avaient à leur époque.
Et de Fabien Jobard ce jugement définitif : c’est une «prophétie de malheur». Voilà : le cadre créé par le sophisme précédent permet le glissement vers le jugement et ce sans avoir produit le moindre argument relevant réellement de la discussion. Alors il faut toujours être positif ? Faut-il l’être même quand le pire semble s’annoncer ? C’est comme si le fait de prendre une position pessimiste sur ce que pourrait être le futur disqualifiait le discours de M. Hazan ! Le fait que ce soit un jugement pessimiste en fait une «prophétie de malheur». Cette expression, mi littéraire – mi sociologique, permet des gains de prestige pour le discours de Fabien Jobard. Au paragraphe suivant, l’auteur insiste :
«Prophétiser le malheur est l’exercice qui consiste à ce que toujours la peur prime la raison et la responsabilité.»À nous d’analyser le discours de l’analysateur… Parce qu’il en dit long si on le prend au sérieux. Il affirme en substance que la raison et la responsabilité (alors le discours sur la responsabilité, c’est la tarte à la crème de la gouvernance et du management en général. Quant à la raison…) ne peuvent pas annoncer de malheur. Ça ressemble quand même à quelqu’un qui connait le résultat de la pensée avant même de penser. Ça ressemble à ce préjugé de classe petit-bourgeois typique qu’est la confiance dans le progrès. Ce préjugé permet de dissimuler l’histoire de la défaite sociale des familles petite-bourgeoises et autorise leur descendance à maintenir leur équilibre mental tout en collaborant avec le système. Il y a des idées interdites : le passé ne peut pas avoir été mieux que le présent ou le futur. La preuve ? Les vieux l’ont toujours dit ! Envisage-t-on la possibilité que les vieux aient raison et que la dégradation se poursuit depuis plusieurs siècles ? Non, pas vraiment, mais le fait qu’ils l’aient toujours dit suffit à la démonstration. Et puis les vieux, c’est moins éduqués que nous, les petites merveilles qui sommes allés à l’école ! C’est bien connu, nous sommes les individus les plus connaissants, l’aboutissement de l’histoire, en quelque sorte. Et bien non, Fabien Jobard, la pensée (et non pas la raison et la responsabilité, que la pensée dépasse par tous les côtés) ne mène pas forcément à l’optimisme. Historiquement, c’est d’ailleurs plutôt l’inverse, excepté aujourd’hui, époque à laquelle pourtant nous collectionnons les grands penseurs…
Ensuite vient un passage un peu plus compliqué qui vaut son pesant d’or :
«On a sans doute raison de tenir l’article sur l’association de malfaiteurs en vue d’une entreprise terroriste pour un arsenal pénal préventif, qui donne à l’État une capacité d’intervention considérable alors même qu’aucun fait n’a été constaté (la FIDH avait demandé son abrogation en 1999). Mais on ne peut pas se permettre de faire croire en mêlant savamment le groupe supposé et l’acte commis, ou en prêtant à la police (judiciaire) la rationalité (politique) des auteurs supposés, que les actes de sabotage ou de cabotinage (je ne veux pas en surestimer la portée ni pénale ni politique…) contre les TGV sont “pure construction”. C’est bien la responsabilité à l’égard des faits, à l’égard de la réalité, qui est en jeu.»Le mouvement militant pense globalement que l’affaire de fumigènes et celle des caténaires SNCF sont des coups montés. Fabien Jobard tente de discréditer cette parole en affirmant qu’on ne peut pas soupçonner la police d’avoir la rationalité politique des individus interpelés. Cette seule affirmation montre une telle ignorance de ce qu’est la police qu’on reste coi en apprenant que c’est pourtant le champ de travail du monsieur. Comme si la police, politique en particulier (que l’on nomme par l’euphémisme «RG», désormais fusionnés avec la DST dans la nouvelle police politique appelée DCRI), n’avait pas d’intention politique… On se frotte les yeux. Quand on fait face à des méthodes de mafieux, de police politique et autres services secrets, remettre en cause toute parole qui n’est pas démontrée est une fumisterie car justement, la marque de ces services est la dissimulation. Utiliser la méthode universitaire quand il n’est plus le temps ni le lieu de le faire revient ici à donner un blanc-seing au machination du pouvoir central.
Ce que dit Hazan en réalité, c’est que les jeunes arrêtés pour l’affaire des fumigènes ont été libérés. Ils ont effectivement été le départ du discours sur les groupes anarcho-autonomes. L’idée que le pouvoir central, par l’intermédiaire de sa police, mène une guerre contre les peuples qui est aussi une guerre politique, est un argument qui permet à Éric Hazan de subodorer («L’une des raisons qui me font penser») que le dossier sur les caténaires n’est pas bien rempli. Il donne les raisons pour lesquelles il pense cela. L’analyse va ici bien plus loin que les seuls faits qui semblent intéresser Fabien Jobard. Ce dernier se croit encore devant un jury de thèse, devant lequel, pour le sujet qui l’occupe, je doute que l’on puisse remettre en cause l’honnêteté de la police. N’oublions jamais que désormais, la recherche est tenue par des sociaux-démocrates. Ici, un éditeur tire la sonnette d’alarme sur l’arme de guerre politique que représente la catégorie anarcho-autonome, il parle de la société et de son devenir. Les sciences sociales ne sont pas plus légitimes que les militants pour faire ce travail, et surtout, leur méthodologie ne permet pas de prédire le futur, rappelons le ! Et une nouvelle fois, Fabien Jobard :
«Car si M. Hazan a les éléments en mains pour affirmer que la police a fabriqué “de toutes pièces” les TGV en rase campagne, qu’il les livre […]. Mais M. Hazan n’a que conjectures à agiter.»Fabien Jobard n’a pas bien entendu Éric Hazan («qui me font penser», il n’indique donc pas qu’il a des preuves). Pour le coup, le manque de rigueur de celui qui convoque pourtant la méthode pour discréditer un militant est ici patent. De plus, qui a mélangé le groupe et l’acte commis ? Si ce n’est le pouvoir central ? Ce mélange n’est pas du tout le fait de M. Hazan. Le pouvoir monte des affaires de toute pièce, genre celle des fumigènes, dit que les accusés sont des anarcho-autonomes et finalement, une fois le poison répandu, libère tout le monde (pour l’affaire des fumigènes en tout cas, car pour l’affaire des caténaires, tout le monde n’est pas libéré). Et l’on ne pourrait pas dire, quand on voit le ficelage global de cette affaire, que ces jeunes gens ont été arrêtés à dessein ou en tout cas que leur arrestation est à la base d’une machination destinée à faire fonctionner une nouvelle catégorie ? Fabien Jobard écrit :
«C’est bien la responsabilité à l’égard des faits, à l’égard de la réalité, qui est en jeu.»Quel angélisme ! Et non, justement ! Les faits sont mineurs au regard de l’exploitation faite de cette affaire. Ne pas comprendre ça quand on évoque une telle affaire laisse pantois. En fait, Fabien Jobard essaye de mobiliser l’apparat de la rigueur universitaire pour disqualifier une parole militante. C’est la vieille rengaine des émotions contre la raison, sauf que là, Fabien Jobard n’a ni les premières ni la seconde dont il ne reprend que les formes stylistiques.
Mais la suite est encore plus savoureuse, puisque notre intellectuel affirme, sans coup férir :
«On touche bien là à l’épistémologie de la prophétie de malheur : son rapport à la connaissance.»On croit rêver. J’aimerais bien que M. Jobard nous parle plus précisément de ses recherches épistémologiques. La méthode n’est ici pas éloignée de celle du pouvoir central. On crée une catégorie à partir de rien pour disqualifier l’adversaire — ici la prophétie de malheur — (comme le pouvoir a créé celle des «anarcho-autonomes»), on l’utilise pour faire croire que quelqu’un a fait ce qu’il n’a pas fait (c’est-à-dire que Hazan a fait une erreur méthodologique qui invalide son discours, ce qui est faux, nous l’avons vu) et l’on discourt ensuite de façon apparemment savante, mais en réalité en dilettante, sur l’épistémologie (partie de texte pourvoyeuse en prestige). Or, ce que nous avons montré jusqu’ici c’est que c’est bien la conception de la connaissance véhiculée par Fabien Jobard qui est défaillante : non seulement il utilise mal la connaissance mais en plus, pas au bon endroit de l’espace et du temps social. Quant à l’épistémologie, il ferait bien de s’y mettre sérieusement. Mais pour cela, il faudrait dépasser les logiques de classes qui l’animent.
La fin de son billet reprend la même stratégie qu’avec la «prophétie de malheur». Déployons à nouveau son raisonnement :
«Le discours de la peur que vend M. Hazan est l’exact symétrique de celui qu’il dénonce : il reproche à la police (i.e. l’État, le fascisme qui vient etc.) de voir partout conspiration, intrigue, machination, complot, mais la seule chose qu’il est à même de lui opposer, c’est de n’être que conspiration, intrigue, machination, complot… Mécanisme de l’inversion mimétique.»M. Hazan ne reproche pas à la police de voir partout des complots, il lui reproche de le faire dans des cas bien précis. Demandez donc à Hazan (que je ne connais pas) s’il reproche à la police de voir des conspirations chez les banquiers et autres financiers, par exemple… Ensuite, il serait donc interdit de dire que la police a un rôle politique, qu’elle monte des machinations parce que sinon, si on dit ça alors que juste avant on a dit que cette même police ne voit que des complots partout, alors c’est le mécanisme de l’inversion mimétique. Et ça, c’est interdit. Donc, en suivant ce pauvre raisonnement, si il est effectivement vrai que la police voit des complots dans certaines situations et qu’en parallèle à ça, elle complote elle-même (comportement qui n’a rien d’exceptionnel, typiquement paranoïaque), alors on ne peut pas la dénoncer, parce que sinon, c’est de l’inversion mimétique. On nage en plein n’importe quoi… Dans les commentaires, on a un Philippe Corcuff (il faudrait un autre article pour lui répondre) qui renchérit sur cette idée d’inversion mimétique avec une autre expression savante, le «conspirationnisme inversé», sans davantage se questionner sur la réalité ou non des machinations. On voit ici de pauvres Sherlock Holmes de la sociologie qui se perdent dans leurs pensées logiques et produisent des sophismes. Les catégories de la pensée sont utilisés ici sans aucun discernement, sans aucun sens commun. Mais la fin du sens commun est concomitante de la fin de l’expérience à notre époque : elle amène sophisme du côté des dominants et superstition chez les dominés.
Enfin, le dernier paragraphe est typique de cette petite-bourgeoisie social-démocrate qui sévit dans le milieu universitaire. Ainsi est évoquée, pour faire comprendre qu’avant ce n’était pas bien, la condamnation de la France pour acte de torture il y a dix ans. Le fait qu’elle n’ait pas été à nouveau condamné suffit à Fabien Jobard pour affirmer que c’est mieux maintenant qu’avant (je me permets de lui conseiller d’aller faire un tour dans le goulag français. Mais pas en tant que chercheur à lunette, s’il veut vraiment voir quelque chose…). Il se paye de mots en nous envoyant là ou encore là ou là (comme si pour un fait remarqué, l’immense majorité des injustices commise en prison avec l’aval de l’administration ne passait pas inaperçue), etc. Bref, il pense que c’était pire avant. Ca s’arrange donc ! Victoire ! Quel meilleur exemple pour montrer le fossé qui se creuse entre les sciences sociales et la réalité ?
Au delà de la piètre performance du chercheur, la prose de Fabien Jobard nous indique que désormais, la recherche en science sociale pose problème, et ce du fait qu’elle est aux mains des institutions. L’homogénéité du recrutement social et idéologique des chercheurs en fait désormais une classe sociale au service du pouvoir. Ainsi voyons-nous les intellectuels manipuler n’importe comment les catégories traditionnelles de la pensée, n’étant alors capables de questionner la réalité qu’avec des apories. Il n’y a plus de penseurs, plus d’intellectuels capables de prendre la mesure de la tragédie contemporaine. La précédente génération d’intellectuels avait bien vu l’avènement d’un monde nouveau dont le nazisme n’était qu’un brouillon, à l’image de Theodor W. Adorno et Max Horkheimer qui observaient avec inquiétude avant même la fin de la seconde guerre mondiale l’évolution moderne vers «l’intégration totale» et la possible mise en place après la victoire des Alliés d’un ordre fasciste international [HORKHEIMER Max – ADORNO Theodor Wiesengrund, La dialectique de la raison, Paris, Gallimard, Tell, 1974, p.18]. Ou encore à l’image de Gilles Deleuze qui entrevoyait l’avènement d’un néo-fascisme à présent parfaitement visible [«Le vieux fascisme si actuel et si puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […]. Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une “paix” non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de micro-fascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma. “Je n’aime pas les films sur le fascisme des années 30. Le nouveau fascisme est tellement plus raffiné, plus déguisé. Il est peut-être, comme dans le film, le moteur d’une société où les problèmes sociaux seraient réglés, mais où la question de l’angoisse serait seulement étouffée” [Interview de D. Schmidt, Le Monde, 3 février 1977].» DELEUZE Gilles, Deux régimes de fous, Paris, Les Éditions de Minuit, 2003, p. 125]. Cette génération de penseurs est désormais éteinte et le niveau théorique a continué de dégringoler. À sa place se tiennent des ingénieurs sociaux, salariés totalement déconnectés, qui s’échinent à réformer les institutions et autres mécanismes sociaux d’un système dont ils refusent, sous peine de mort sociale, de reconnaître la nature totalitaire. La tâche de dévoiler les multiples trahisons qui nous aliènent revient donc à tout un chacun, loin des flics du social que sont les intellectuels, chercheurs et autres universitaires petit-bourgeois.
Rebellyon, 18 décembre 2008
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