lundi 29 décembre 2008

L'affaire de Tarnac : Evènements et revue de presse-Chronologie-du 11 nov au 31 dec 2008





dernière mise à jour : 06/02/11

Voici notre chronologie(évènements et revue de presse) de l'affaire de Tarnac . Des neuf mis en examen, Julien Coupat et Yldune Lévy sont les seuls à être encore en détention, lui à la maison d'arrêt de la Santé et elle à Fleury-Mérogis (Essonne).
Julien, maintenu en détention vendredi 26 décembre par la cour d'appel de Paris, ainsi que sa compagne Yldune sont incarcérés depuis le 15 novembre. Nous essaierons de remettre cette page à jour le plus souvent qu'il le faudra et, on le souhaite, le moins longtemps possible pour tout ceux encore mis en examen dans cette affaire.

Les lecteurs qui désirent proposer, participer, corriger, améliorer ces pages
peuvent laisser des commentaires pour chaque message ou nous contacter : ultra.humandignity@gmail.com





11 novembre :

Vingt personnes sont arrêtées à Paris, Rouen, dans la Meuse et dans une communauté libertaire de Tarnac (Corrèze). Onze sont rapidement libérées.
Le ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie souligne des "liens entre les lieux et les heures de sabotage et l'activité d'un certain nombre (d'entre eux)".
paru sur : nouvelobs.com



12 novembre :
Michèle Alliot-Marie, Ministre de l'Intérieur, de l'Outre-Mer et des Collectivités territoriales, répond à Philippe Gosselin, Député de la Manche, au sujet des sabotages des lignes SNCF et des interpellations qui ont suivi (12 novembre 2008).

Attention cette vidéo comprend des propos violents...
!Contenu Monstrueux!

LE MAM-SHOW




12 novembre :
RAMASSIS DE CONNERIES :QUAND LE FIGARO AGITE LE SPECTRE DES “TERRORISTES D’ULTRAGAUCHE” POUR FAIRE PLAISIR À ALLIOT-MARIE!! Sabotages de la SNCF :
la piste de l’ultragauche[ Christophe Cornevin - LE FIGARO - 12/11/2008 ]
Cet article du plumitif du Figaro est un chef d’oeuvre de désinformation et de manipulation de l’opinion. Il se trouve que nous connaissons certains des interpellés de Tarnac et nous ne les reconnaissons absolument pas dans le portrait “tremblez braves gens” qui est dressé ici… Outre la soupe qu’il sert complaisamment à Alliot-Marie, le journaliste utilise tous les petits procédés rhétoriques pour faire croire à un vaste complot de fous nihilistes s’apprétant à faire sauter l’Etat… tout est bon pour faire peur au populo et lui faire accepter encore plus de surveillance… et détourner son attention des mesures gouvernementales en cours…

Retrouvez l'article complet passé à la moulinette par AlterInfo :
Alterinfo.net



13 novembre :

Chronique de Didier Porte à 7h55 sur France inter:





14 novembre :

L'ultra-conférence de presse du procureur JC Marin




14 novembre :
Un comité de soutien aux cinq jeunes corréziens interpellés dans l'enquête sur les "sabotages" contre le réseau SNCF a été officiellement créé vendredi soir à Tarnac, le village dans lequel ils vivaient. Principal objectif : dénoncer la manière dont ils ont été arrêtés. Pour l'un des co-fondateurs du comité, "la façon dont on les présente est différente de la réalité partagée ici dans le village", ajoutant qu'ils "vivent de façon ouverte et sont bien intégrés".

http://www.soutien11novembre.org/



15 novembre :
Neuf personnes âgées de 23 à 34 ans, dont trois femmes et le leader présumé du groupe, Julien Coupat, ancien étudiant en sociologie et chef présumé du groupe baptisé "cellule invisible", arrêté à Tarnac, sont mises en examen pour association de malfaiteurs terroriste et cinq, dont Coupat, sont écrouées. Elles auraient été présentes, à proximité de lieux où des dégradations ont été commises et disposaient selon les enquêteurs de cartes du réseau ferré ou encore de pinces à forge.



17 novembre :
"Summum jus, summa injuria"
Brochure liée aux arrestations des présumés saboteurs des lignes de la SNCF, et aux significations générales de la gouvernance anti-terroriste.
CARCERE DURO

LA SOCIETE, — Dès qu’une fois on m’aura choqué tant soit peu, je ne pardonnerai jamais et garderai tout doucement une haine irréconciliable. Je ferai le vengeur de mes seuls intérêts, et, sous ce prétexte commode, je pousserai mes ennemis, je les accuserai d’impiété, et saurai déchaîner contre eux des zélés indiscrets, qui, sans connaissance de cause, crieront en public contre eux, qui les accableront d’injures, et les damneront hautement de leur autorité privée. C’est ainsi qu’il faut profiter des faiblesses des hommes.

Dans le carnaval permanent de l’inversion concrète du monde, au milieu de ses festivités mécaniques et des tragi-comédies officielles qui en composent la trame mesquine, une nouvelle mascarade s’est représentée, pleine de bruit et de fureur comme à l’accoutumée, et s’est déployée dans toute l’ampleur que sa préparation médiatico-policière prévoyait. Les arrestations qui ont eu lieu le 11 novembre 2008, suite aux actes de sabotages visant les réseaux ferroviaires de la SNCF, sont les suites d’une campagne mystificatrice autour de la « résurgence » d’une mouvance tantôt présentée comme issue de l’ultra-gauche, tantôt de l’autonomie, quand on ne pousse pas la démission intellectuelle jusqu’à les qualifier plus simplement de « nihilistes clandestins » ou d’incompréhensibles « illuminés ». Cette offensive confusionniste, menée sur le terrain du mensonge journalistique, trouve, dans le champ concret de la répression juridico-policière, son aboutissement ordonné. L’objectif de cette redoutable batterie, admirablement conjuguée sur le piteux théâtre de la domination pratique et mentale des individus, consiste à terroriser une « mouvance » informelle dont on ne comprend pas les revendications généralement liées contre tous les aspects de la vie sociale aliénée, et à qui, selon les recettes habituelles, l’on veut plaquer fallacieusement des meneurs. Elle, qui ne s’en reconnaît aucuns, et qui n’est en rien une avant-garde séparée ou ténébreuse, semble dire, à l’instar des Groupes Autonomes d’Espagne : « [Notre] position n’est pas élitiste ; ce que nous faisons, n’importe qui peut le faire, et si quelques-uns d’entre eux, poussés par les contraintes sociales, décident de commencer leur propre lutte, alors nous les rencontrerons et leur communiquerons nos expériences, nous leur expliquerons nos échecs et nos succès, et nous ne leur refuserons aucun de nos moyens. »
Lisez la suite sur nantes.indymedia.org




A la mi-novembre:
le quotidien berlinois Tageszeitung (TAZ) a reçu une lettre de revendication anonyme après le sabotage d’un convoi ferroviaire de déchets nucléaires. Le train transportant ces déchets entre la France et l’Allemagne avait mis plus de trois jours pour arriver au centre de stockage, durant le week-end du 11 novembre. "Parce que nous en avons ras le bol, nous avons dirigé notre colère contre les lignes de transport de (déchets) nucléaires", écrivaient les auteurs de cette missive reçue par la TAZ et transmise à l’AFP.
http://www.france-info.com/spip.php?article226087



19 novembre :


"Terroristes d’ultra-gauche" : Comment justice et presse prennent le train de la police

PAR Claude-Marie Vadrot, Politis.fr



Après les sabotages de lignes TGV le 8 novembre dernier, neuf personnes, bien vite présentées comme des "anarchistes d’ultra-gauche" par les médias et la police, ont été placées en garde à vue. Mais aucun élément n’est venu prouver leur culpabilité et de nombreuses questions restent en suspens.

Dimanche 16 novembre, neuf membres présumés d’une « cellule invisible » qualifiée « d’ultra-gauche, mouvance anarcho-autonome » par la ministre de l’Intérieur, ont été mis en examen pour « destructions en réunion en relation avec une entreprise terroriste ». Quatre d’entre-eux ont été mis en liberté sous contrôle judiciaire et cinq incarcérés. Sans qu’il existe, en l’état actuel de l’enquête, la moindre preuve qu’ils aient de près ou de loin participé aux actes de malveillance qui avaient perturbé une semaine plus tôt le trafic des TGV Nord, Est et Sud-Est. Ce qui n’a pas empêché la plupart des médias de répéter les vraies-fausses informations répandues par les policiers pour accréditer l’existence d’un « groupe de terroristes », basé à Tarnac en Corrèze, en train de préparer des sabotages. Quelques informations méritent pourtant d’être examinées de plus près, d’autant qu’elles n’ont pas été répercutées par la presse. (...)

A lire sur le même sujet, publié dans Politis du 20 novembre et disponible en accès libre : Présumés coupables



19 novembre :
communiqué du SNJ-CGT de France 3 Limousin-Poitou-Charentes:
"Droit à l’image bafoué, confiance trahie… et journalistes discrédités !
Mona-Lisa connaît-elle la déontologie ?"...« L’indécence des médias »
..."Les deux journalistes ont beaucoup parlé, encore plus écouté. Petit-à-petit la confiance est revenue. Certains « interpellés » du 11 novembre ont même accepté pour la première fois de témoigner... posant légitimement quelques conditions : « Nous acceptons de faire cet interview si vous assistez au montage et si vous nous assurez qu’elle ne sera pas reprise par d’autres médias. Le reportage doit rester tel quel pour que le propos ne soit pas déformé ».Fragile confiance qu’il ne fallait surtout pas trahir. Et pourtant…Diffusé comme prévu sur France 3-Limousin, le reportage remonte ensuite à IV3 puis se retrouve au 13h de France 2…retaillé, remonté, rallongé, recommenté, les interviews isolées, recoupées et réutilisées, le tout sorti de son contexte local. Sans parler d’Internet où l’on retrouve l’ensemble en libre accès. Bref, exactement ce que redoutaient les jeunes de Tarnac !"

L'article complet sur:
http://www.acrimed.org/article3013.html


21 Novembre :
L'affaire des suspects de Tarnac a des incidences politiques dans la région Limousin. Lors d'une réunion récente de la commission permanente du conseil régional, l'élu du Modem, Jean-Jacques Bélézy a demandé et obtenu l'ajournement du dossier d'aide à la création d'entreprise de l'épicerie du village. L'élu a indiqué que "ce dossier est présenté par des personnes mises en cause dans l'affaire des sabotages des lignes TGV". L'assemblée a accepté à l'unanimité d'ajourner cette subvention.



21 Novembre :
18_20 L'EMISSION sur France Culture:Reportage à Tarnac...





23 novembre 2008
Publié par Libération le 19 novembre….
Giorgio Agamben philosophe italien.
"A l’aube du 11 novembre, 150 policiers, dont la plupart appartenaient aux brigades antiterroristes, ont encerclé un village de 350 habitants sur le plateau de Millevaches avant de pénétrer dans une ferme pour arrêter 9 jeunes gens (qui avaient repris l’épicerie et essayé de ranimer la vie culturelle du village). Quatre jours plus tard, les 9 personnes interpellées ont été déférées devant un juge antiterroriste et «accusées d’association de malfaiteurs à visée terroriste». Les journaux rapportent que le ministre de l’Intérieur et le chef de l’Etat «ont félicité la police et la gendarmerie pour leur diligence». Tout est en ordre en apparence. Mais essayons d’examiner de plus près les faits et de cerner les raisons et les résultats de cette «diligence»."

l'article complet sur :
http://ultragauche.wordpress.com/2008/11/23/terrorisme-ou-tragi-comedie-par-giorgio-agamben/



23 novembre :
Interview sur France 5 du père de Julien Coupat



Cliquez sur les bouquins mentionnés dans cet entretien avec Gérard Coupat, pour les télécharger en version Pdf :







23 novembre:
Quatre des parents des jeunes gens soupçonnés d'avoir provoqué des dégradations contre des lignes TGV se sont rendus à Tarnac où vivaient plusieurs d'entre eux pour remercier la population locale de son soutien. Réunis dans la salle polyvalente de ce village de 350 habitants, les quatre parents ont adressé leurs remerciements aux 150 personnes présentes. Par ailleurs plusieurs comités de soutiens sont créés dans les villes suivantes: Tarnac, Rouen, Nancy, Tulle, Limoges, Bruxelles ainsi qu'aux Usa.



23 novembre:
"La Catenaire qui cachait la Forêt" (Reflexions sur (contre) le travail)
écrit par: des précaires .

Dans ce pays, l’inflation répressive n’a d’égale que l’inflation verbale généralisée qui l’accompagne.

D’un côté dix personnes interpellées après que plusieurs sabotages de caténaires aient eu lieu, et selon plusieurs méthodes différentes. Les sabotages en question ont occasionné quelques heures de retard, ont été réparés en moins de vingt quatre heures, c’est-à-dire à peu près autant de dégâts que lorsqu’une vache s’avise de traverser la voie.

Mais au grand regret des médias et du Ministère de l’Intérieur, la théorie d’un complot terroriste bovin paraît encore un peu saugrenue, même pour le Figaro.

Tant mieux pour les vaches, tant pis pour les habitants de ce pays qu’on peut désormais perquisitionner et placer en garde vue quatre jours de suite, puis emprisonner en préventive sur la base d’une « mauvaise réputation », de quelques bouquins écrits ou possédés, et de rumeurs de « preuves ».

Inflation verbale sur les faits, le sabotage devient du terrorisme. Il est vrai que les retards de train occasionnés par les grèves font déjà des millions d’ « otages », contrairement aux accidents causés par le mauvais état des trains et du réseau, qui ne font que des « victimes » au temps de parole plus limité, quand elles ont la chance de s’en sortir vivantes.

Ainsi, le sabotage de plusieurs catenaires par un Invisible particulièrement efficace, en l’ocurrence le Vent, ne donnera lieu qu’à une couverture modérée, et "étrangement" les dépêches des principales agences de presse sur ce sujet ne feront aucun lien entre ces catenaires là, bousillés essentiellement à cause de la vétusté des installations et ceux qui ont fait la une dix jours plus tôt, et dont la mise hors d’état de fonctionner a été érigée au rang de drame national.


Lire cet article dans son intégralité: collectif RTO



24 novembre :
Tripatouillage sur « l’ultra-gauche », en direct de France Inter
Publié le 24 novembre 2008 par Olivier Poche
Après les sabotages des lignes TGV, le 8 novembre dernier, neuf personnes, présentées comme membres d’une « mouvance anarcho-autonome » et « d’ultra-gauche » par la ministre de l’Intérieur ont été mises en garde à vue. Les médias, par l’odeur alléchés, se sont jetés sur cette affaire, en relayant en général la version officielle. Dernier épisode de cette chasse aux coups médiatiques sur un sujet « croustillant », au moins aux yeux de ceux qui le couvrent : l’annonce tonitruante sur France Inter d’un « scoop » sur cette ultra-gauche qui prend les armes, scoop qui se dégonfle aussitôt promis, comme doit le reconnaître, à contrecœur et à mots couverts, le journaliste pris la main dans le pot de confiture.
Samedi 22 novembre, dans « Eclectik », l’émission de Rébecca Manzonni sur France Inter, Thomas Chauvineau consacre son « journal de bord » à ceux qu’on présente comme des « militants d’ultra-gauche », et qu’il a rencontrés chez eux. Il interroge en particulier « Bertrand », arrêté puis relâché dans le cadre de l’enquête. Dans le journal de la mi-journée, deux heures plus tard, Denis Astagneau revient sur ce reportage – et revient avec un « scoop » qui mérite d’être reproduit en intégralité...

sur: http://www.acrimed.org/article3012.html



24 novembre :

Le terrorisme d’ultragauche, idée fixe d’Alliot-Marie
par GUILLAUME DASQUIÉ
Dès qu’elle prend ses fonctions au printemps 2007, Michelle Alliot-Marie redoute un ennemi qui n’existe pas encore : un terrorisme venu de l’ultragauche. Ses services se sont appliqués à lui donner une réalité a posteriori, à travers l’affaire Julien Coupat. Un membre important de son cabinet confirme que « la ministre de l’Intérieur a très tôt fait l’analyse suivante : la quasi-disparition du parti communiste, les états d’âmes du parti socialiste et les faiblesses de la LCR ont ouvert un espace de contestation qui n’est plus encadré par un parti démocratique. Dans ce contexte, des mouvements peuvent développer des contestations allant bien au-delà de la rhétorique. Aussi, a-t-elle demandé à la DST de travailler sur ce nouveau phénomène. » Tout est dit. La Direction de la surveillance du territoire ne peut surveiller ces contestataires que dans le cadre étroit de ses compétences : la lutte contre les atteintes à la sécurité nationale ou la lutte contre le terrorisme. Avec pour conséquence, sur le plan judiciaire, l’ouverture de dossiers devant la quatorzième section du tribunal de grande instance de Paris (celle-là même chargée des militants de Tarnac), seule habilitée à traiter du terrorisme et des atteintes à la sûreté de l’État.(...) suite le l'article sur liberation.fr




25 novembre, 20H:
Création à Bruxelles d'un Comité de soutien aux inculpés du 11 novembre arrêtés dans le cadre de l'enquête sur les sabotages des TGV
en France. Les neuf inculpés sont poursuivis pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » et cinq d'entre eux
sont maintenus en détention provisoire après une garde à vue de 96 heures et une opération très médiatisées dans le petit village de Tarnac.
source: http://www.soutien11novembre.org/



26 novembre :

Tarnac: «La ministre de l'Intérieur est dans une construction idéologique du terrorisme»

A ECOUTER-Un entretien exclusif avec le député vert européen Daniel Cohn-Bendit et les parents d'une des mises en examen dans l'affaire de destruction des caténaires SNCF.


source :liberation.fr




27 novembre :

Action de soutien aux interpellés de Tarnaс à Moscou
Aujourd'hui, un groupe d'anarchistes de Moscou a protesté contre la répression qui sévit actuellement en France.
Un groupe d'anarchistes ont diffusé des tracts et ont crié en russe et en français les slogans qui suivent : «Solidarité avec les interpellés de Tarnac!», «A bas la terreur d'État!». Sur le bâtiment près de l'ambassade de France ils ont accroché des banderoles sur lesquelles était écrit «Solidarité avec les interpellés de Tarnac!». Ils ont également réalisé une performance : un train symbolique de carton avec l'inscription «la mouvance anarcho-autonome revient!» a percuté les portes de l'ambassade, un assaut sarcastique à l'égard des pouvoirs français, qui voient des «anarcho-autonomes» et des «mouvements radicaux utilisant la violence» partout . Des policiers se sont alors précipités pour disperser le groupe, un des participants a été saisi à la gorge et arrêté. Il a été relaché quelques heures plus tard.



Le texte du tract : «Solidarité avec les camarades interpellés en France!»
sur
nantes.indymedia.org




27 novembre :

Le conseil régional du Limousin fait savoir aux gérants du "Magasin Général"que leur demande de subventions sera représentée à la prochaine commission permanente.Comme prévu, la girouette bien huilée et le vent ayant tourné , les courageux élus en question, après avoir hurlé avec les loups anti-terroristes, ont pu retourner leurs vestes sans aucune honte apparente. La vie politique régionale continue.
voir aussi : Ajournement de la subvention (JT de France3 Limousin Poitou Charentes le 26/11/2008)-vidéo disponible sur la page :
http://limousin-poitou-charentes.france3.fr/info/48459537-fr.php#para49823683



27 Novembre au matin :
Nouvelle perquisition à Tarnac. Une équipe de gendarmes et de la SDAT a effectué une nouvelle perquisition dans l' appartement de Gabrielle H. Prenant comme témoins l' adjoint au maire et un conseiller municipal. Prétextant la recherche du "petit carnet noir" trouvé par le J.D.D., ils ont pris un télephone portable dont nous ne conaissions pas l' existence.
source: http://www.soutien11novembre.org/



27 novembre, 10H45 :
Lors d'un contrôle routier sous caméras de repérage, un membre du Comité belge fraîchement créé est interpellé à Bruxelles parce que la voiture qu'il conduit est signalée dans le fichier Schengen. Alors que lui-même ne fait l'objet d'aucun signalement de recherche, il est immédiatement arrêté et menotté lorsque les policiers découvrent des documents relatifs au Comité. La voiture, un rétroprojecteur et tous les documents trouvés dans le véhicule sont saisis. L'automobiliste est emmené au commissariat de la rue Marché au Charbon et maintenu menotté à un banc et sans pouvoir manger de 11 H du matin à 20H. Il est interrogé par des inspecteurs du Parquet fédéral qui l'interrogent au sujet du Comité et cherchent à savoir qui est le responsable du Comité de soutien. A 20H il est emmené avec trois voitures de police place du Jeu de Balle.
source: http://www.soutien11novembre.org/



27 novembre, 20H :
Sept inspecteurs du Parquet fédéral font irruption audomicile de Philippe Simon, au-dessus de la librairie « Imaginaire », place
du Jeu de Balle à Bruxelles. Pendant deux heures, en l'absence de Philippe Simon, munis d'un mandat de perquisition sur lequel était mentionnées apparemment les infractions « association de malfaiteurs » et «détérioration en réunion », les policiers fouillent minutieusement
l'appartement et copient tous les fichiers de son ordinateur pour finalement emporter celui-ci. Des revues politiques et des cd ont également été saisis.
source: http://www.soutien11novembre.org/



28 novembre, 1H :
Le membre du comité belge est relâché mais la voiture, la liste d'adresse électronique et tout le matériel du Comité sont saisis.
source: http://www.soutien11novembre.org/



28 novembre :
Lancement d'une pétition de soutien aux inculpés du 11 Novembre.
SIGNEZ LA ICI:
petition




28 novembre :
Le groupe d'une cinquantaine de personnes venues soutenir les accusés a été refoulé du palais de Justice de Paris :


http://www.dailymotion.com/video/x7jybj_le-groupe-de-tarnac-au-tribunal-de_news




30 novembre :

Blog musical d'actualité :La Parisienne Libébérée - Ultime Hyper Totale Gauche (UHT)
nouvelles définitions officielles :
terroriste - qui opère un retour à la terre
coupable - qui songe à commettre un crime
anarchiste - qui obéit à son chef
ultragauche - qui fait très très peur





début décembre :
Vrais ennemis
Ducon et Ducon


Aux States, ils ont Jack Bauer qui torture les terroros en 24 heures chrono, en France, on a Alain Bauer qui les débusque sur Internet : «Alain Bauer pianote un matin, comme à son habitude en quête des nouveautés en librairie, lorsqu’il tombe par hasard sur L’insurrection qui vient (éd. la Fabrique). Le consultant en sécurité y voit la trace d’un “processus intellectuel qui ressemble extraordinairement aux origines d’Action directe” et, sans barguigner, achète d’un coup 40 exemplaires. Il en remettra un en mains propres [sic] au directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, assorti d’une petite note.» (Le Monde, 03/12/08) Mais le pépère en robe de chambre, criminologue patenté et marchand d’outils sécuritaires, n’est pas seul sur le coup. Le 12 novembre, lors de l’émission «C dans l’air», au plus chaud de l’hallali contre les épinglés de Tarnac, un autre moustachu, Xavier Raufer, ex-ultra-droite et auteur d’un rapport sur les dangers et menaces pesant sur le réseau ferré, se montre plus mesuré que son compère et concurrent. Il renvoie les auteurs du livre incriminé à une bande de «situationnistes qui prônent le Ici et Maintenant». Ce spécialiste du Mal tente ensuite de disséquer la pensée de ces «illuminés» : «Nous vivons dans une société nocive et perverse. Elle est fondée sur le mouvement. On s’en prend à ce qui bouge.» En tout cas, avec ces Dupont et Dupond du renseignement, on sait qui profite du crime…


Faux ami
Onfray n’importe quoi


Dans Siné Hebdo du 19 novembre, Michel Onfray, le philosophe des salons libertaires, se paye avec l’énergie d’un flic de la SDAT les «rigolos», les «crétins», les «adolescents attardés» de Tarnac. Gourmandé par ses lecteurs, il battra sa coulpe dans le Libé du 3 décembre en commençant par rejeter la faute sur… ce quotidien ! «La présomption d’innocence fonctionnait, certes, mais la présentation des faits par les médias, relayant à chaud, faute de mieux, la version policière, ne semblait faire aucun doute.» À tel point que, deux semaines plus tôt, le sieur Onfray se gaussait de l’éditorialiste de Libé qui «discrètement, tout de même, a recourt au conditionnel. On ne sait jamais…»
Oh, hé, le schtroumpf philosophe, tu débarques de quelle planète, là ? Les médias qui mentent, ce n’est qu’un slogan, certes, mais ça aurait pu te mettre la puce à l’oreille, non ?

Ce même 19 novembre, jour de la sortie de ce numéro historique de Siné Hebdo, le philosophe italien Giorgio Agamben écrivait, dans Libé encore : «La seule conclusion possible de cette ténébreuse affaire est que ceux qui s’engagent activement aujourd’hui contre la façon (discutable au demeurant) dont on gère les problèmes sociaux et économiques sont considérés ipso facto comme des terroristes en puissance, quand bien même aucun acte ne justifierait cette accusation. Il faut avoir le courage de dire avec clarté qu’aujourd’hui, dans de nombreux pays européens (en particulier en France et en Italie), on a introduit des lois et des mesures de police qu’on aurait autrefois jugées barbares et antidémocratiques et qui n’ont rien à envier à celles qui étaient en vigueur en Italie pendant le fascisme.»

Ça a une autre gueule, la philo à l’italienne, non ?

CQFD n°62 décembre 2008




2 décembre :
Des cinq personnes placées en détention provisoire dans cette affaire, la chambre de l'instruction de la cour d'appel a décidé la remise en liberté de Gabrielle H., Benjamin R. et Manon G., ont indiqué Maitres Irène Terrel et Steeve Montagne. Julien Coupat et sa compagne Yldune L. restent donc en détention.



3 décembre :
Le chef de l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat), Christophe Chaboud, déclare que le "groupe Coupat" a "organisé des sabotages concertés dans le but de perturber tout un réseau de communication" et que "l'intention de paralyser le pays en s'attaquant à son réseau de voies ferrées ne faisait pas de doute". Il ajoute cependant que les faits sont d'une gravité inférieure aux critères de la lutte anti-terroriste.
paru sur : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20081226.OBS7292/chronologie_de_laffaire_coupat.html



5 décembre :
Fictions du terrorisme, par Christian Salmon
"Vous habitez Saint-Denis, donc vous êtes anarchiste, affirmait Rochefort dans L'Intransigeant du 16 mars 1892. Si vous n'étiez pas anarchiste, vous n'habiteriez pas Saint- Denis. Or, une bombe a fait explosion à la porte de l'hôtel de Sagan ; et comme les bombes ne peuvent être lancées que par des anarchistes... Je vous envoie au dépôt parce que vous êtes certainement anarchiste, puisque vous habitez Saint-Denis, et qu'étant anarchiste, il est évident que c'est vous qui avez lancé la bombe."

L'article complet sur:
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/12/05/fictions-du-terrorisme-par-christian-salmon_1127339_3232.html



9 décembre :
Benjamin Rosoux, épicier à Tarnac, remis en liberté le 2 décembre, estime que les sabotages de lignes TGV n'ont rien à voir avec du terrorisme et que le gouvernement cherche à "diaboliser" les mouvements sociaux. Mme Alliot-Marie déclare que la police a trouvé à Tarnac "des écrits qui légitiment les attaques contre l'Etat à travers notamment les voies de transports", "du matériel pouvant être utilisé à cette fin" et "des documents sur la confection d'engins incendiaires".

INTERVIEW de Benjamin Rosoux pour Libération :




9 décembre:
MAM répond aux interrogations autour de "l’ultra-gauche" sur europe1...

Michèle Alliot-Marie a jusitifié la mise en cause de neuf personnes, dont la plupart résidait à Tarnac, dans les sabotages de lignes TGV de la Sncf. Elle a indiqué au micro d'Europe 1 que les enquêteurs ont retrouvé "des écrits qui légitiment les attaques contre l'Etat à travers notamment les voies de transports ou les éléments qui sont nécessaires à la vie quotidienne de l'Etat." La ministre a encore affirmé que la police a "trouvé du matériel pouvant être utilisé à cette fin. Nous avons également trouvé des documents sur la confection d'agents incendiaires".



10 décembre :
Emission de radio : LÀ BAS SI J'Y SUIS, MERMET,Une petite épicerie tapie dans l'ombre (1/2)
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1567

Braves gens, des terroristes anarcho-autonomes d'ultra-gauche se cachent (peut être) dans votre village. Peut-être même tiennent-ils la petite épicerie.
Comme à Tarnac, en Corrèze, où les villageois ont vu débarquer le matin du 11 novembre plus de 150 policiers accompagnés par les médias pour un gigantesque coup de filet ultra-médiatisé. Mais les habitants, eux, ne se sont pas laissé rouler dans la farine et ont refusé de cautionner les allégations de la Ministre de l'Intérieur qui a trouvé, dans la jeunesse alter-mondialiste, le nouvel ennemi intérieur.
Un reportage de Pascale Pascariello



11 décembre 2008:
Le député Noël Mamère (Verts) mais aussi la sénatrice de Corrèze Bernadette Bourzai (PS) ont décidé d'alerter l'opinion en organisant une conférence de presse dans les locaux du Parlement. Plusieurs parlementaires de gauche, accompagnés des parents de Julien et Yldune, les 2 derniers incarcérés, ont voulu dénoncer ensemble "un dérapage dangereux pour notre démocratie". Les élus ont précisé qu'ils ne voulaient pas pour autant s'immiscer dans la procédure en cours.


SABOTAGE SNCF: DES ÉLUS CRIENT AU FEU



SABOTAGE SNCF: NOS ENFANTS NE SONT PAS DES TERRORISTES
latelelibre




11 décembre 2008:

Une pensée vive, profonde et radicale. Et un salutaire bol d’air dans la médiocrité ambiante, loin des emballements imbéciles du régime et des désastreux errements médiatiques. Bref : le discours d’Eric Hazan fait beaucoup de bien. Dans un entretien à Article11, l’éditeur de La Fabrique, maison honnie d’Alliot-Marie pour avoir publié « L’insurrection qui vient », revient sur le sens à donner à l’affaire dite de Tarnac, avant d’évoquer une Palestine dont il rentre tout juste. Entretien.
Eric Hazan : « Regardez ce qui se passe en Grèce : c’est de ça dont ils ont peur. »
sur ARTICLE XI



12 décembre :
Emission de radio : LÀ BAS SI J'Y SUIS, MERMET,
Une petite épicerie tapie dans l'ombre (2/2)
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1570
Entretien avec Eric Hazan (fondateur des éditions La Fabrique) et Agnès Tricouart (LDH)



13 décembre:
Plus de 500 manifestants sont venus soutenir les inculpés de Tarnac, à Limoges. L'événement s'est déroulé sous la pluie et sans violence. Tout au long du parcours, la circulation a été bloquée à de nombreuses reprises, et des actions spectaculaires ont été observées. Ainsi, une banderole a été déployée sur la façade de l’Opéra-théâtre (« Libérez tous les otages de l’État »), pendant qu’un fumigène était brandi au sommet de l’édifice. Place d’Aine, une banderole a été déployée devant le palais de justice : « Qui terrorise qui ? » Des feux d’artifices à la maison d’arrêt.Surtout, c’est un véritable bouquet final qui a clôturé la manifestation, puisque des feux d’artifice ont été tirés sur la place Winston-Churchill, devant la maison d’arrêt de Limoges. Certaines fusées sont même arrivées à l’intérieur de l’enceinte.





13 décembre :

A Rouen:
Manifestation, une foule en colère exprime son soutien avec les mis en examen dans l’affaire des sabotages de la SNCF.
Une banderole a été déployée rue du Gros-Horloge, la principale rue commerçante du centre-ville de Rouen. On pouvait y lire :

Nous sommes partout.
De Tarnac à Athènes, c'est l'insurrection qui vient.


Des tracts ont également été distribués à la foule nombreuse ce samedi après-midi, appelant à la solidarité avec les inculpés de l'affaire des sabotages de la SNCF, de Rouen, Paris et Tarnac ainsi qu'à tous les inculpés de la chasse aux "anarcho-autonomes", dont certains sont incarcérés depuis des mois à la prison de Rouen.

Solidarité aussi avec les camarades grecs, qui luttent contre un État qui a eu recours cette année aux mêmes procédures anti-terroristes.(...) source: grenoble.indymedia.org




13 décembre:






Taïga.Une opération à double détente :
En s'attaquant à Julien Coupat et à ses amis, l'Etat savait très bien qu'il provoquerait des réactions d'hostilité visibles. Il le savait d'autant mieux que c'est sa police qui a mené toute l'affaire, de l'infiltration au "sabotage" lui-même et qu'évidemment elle "savait tout" sur Coupat. D'autres "anarcho-autonomes d'ultra-gauche nihiliste" sont déjà emprisonnés depuis quelques mois, eux aussi accusés de terrorisme, mais qui s'en soucie en dehors du petit milieu des "militants" radicaux ?

Il fallait un exemple, un exemple médiatique et le coup a été bien préparé au ministère de l'intérieur pour le 11 novembre, une mise en scène formidable et déjà plus d'un mois de prison (en tant que D.P.S.) pour Julien Coupat et Yldune Lévy, et cela sans aucune preuve. Julien Coupat et ses amis écrivent, et ils écrivent bien. Et c'est bien cela que leur reprochent l'Etat et sa police politique. Ne pouvant encore censurer tous les écrits qu'il voudrait interdire, l'Etat enferme leurs auteurs sous des accusations fallacieuses.
Finalement, avec cette opération l'Etat veut montrer qu'il peut enfermer n'importe qui, même des "intellectuels", enfants d'une classe "moyenne supérieure", soutenus par d'autres "intellectuels" reconnus, en les accusant de n'importe quoi.
L'Etat se moque bien d'apparaître arbitraire, stupide et de porter des accusations délirantes, comme qualifier de terrorisme des "actes de malveillance". Au contraire, c'était son objectif.
Dans les temps troublés qui s'annoncent, cette opération est la "première" offensive de l'Etat et de sa police médiatique contre ceux qui refusent l'existence absurde qu'on leur impose, ceux qui ont choisi de "déserter" le désert et de construire autre chose.
L'Etat veut faire PEUR, c'est son essence même d'être terroriste.

"C'est seulement en se libérant de la peur que la société pourra s'édifier dans la liberté."
Durruti


"Appel" ici:http://lesbrasmenttombent.blogspot.com/




14 décembre :

Dans dimanche+...Copé en remet plusieurs couches !!

VOIR l'extrait (vidéo)
ou l'article de Libération




15 décembre :
Interview d'Eric Hazan (Editions La Fabrique) par médiapart en trois parties:




15 décembre :
Benjamin Rosoux et Mathieu Burnel, tous deux désignés par la police comme faisant partie du « premier cercle » de la Cellule invisible responsable des sabotages de caténaires de la SNCF, contestent en détail le rapport de la Sous-direction de la police antiterroriste, révélé par Mediapart. C'est un montage, un «pur ouvrage de scénarisation», assurent-ils. Ils reviennent aussi sur les conditions de leur garde à vue. Au même moment, une autre piste, venue d'Allemagne, évoquée par Mediapart dès le 22 novembre, fragilise encore un peu plus cette enquête de police qui n'a pu rassembler aucun élement de preuve matérielle.
Entretien en 4 parties avec Benjamin Rosoux et Mathieu Burnel :




LE RAPPORT DE LA SOUS-DIRECTION ANTITERRORISTE DE LA DIRECTION
CENTRALE DE LA POLICE JUDICIAIRE AU PROCUREUR DE PARIS:







16 décembre :

Noël Mamère (Les Verts) interpelle Michèle Alliot-Marie (Ministre de l'Intérieur)

Jeunes de Tarnac, Noël Mamère 16 décembre 2008




18 décembre 2008:

Une équipe de France3 s'est rendue à Avranches en Normandie où il réside provisoirement chez sa mère, ayant obligation de se présenter toutes les semaines à la gendarmerie. Benjamin Rosoux a interdiction de revenir en Corrèze, où il est co-gérant d'une épicerie. Dans l'entretien qu'il a accordé à Fabrice Bidault, il réaffirme être "étranger aux actes de sabotage". Quant à Julien Coupat, ce n'était pas "un chef" mais "un ami". Enfin Benjamin Rosoux ne revendique aucune étiquette politique, mais se déclare intéressé par l'histoire "du mouvement révolutionnaire".


A VOIR : l'entretien vidéo complet dans l'encadré sur cette page

http://normandie.france3.fr/info/basse-normandie/49912888-fr.php




19 décembre :
Le juge de la liberté et de la détention (JLD) ordonne la remise en liberté de Coupat. Ce dernier reste cependant détenu car le parquet fait immédiatement appel.






22 décembre :
Le JLD refuse de remettre Yldune Lévy en liberté car elle ci n'a toujours pas été entendue par le juge d'instruction. Le magistrat prévoit de l'entendre le 8 janvier 2009.



22 décembre :
Interview paru sur liberation.fr
Recueilli par GAËL COGNÉ
«L’incrimination préventive de Julien est bâtie sur du vent»
L’avocate du principal mis en examen de Tarnac, Irène Terrel, estime que la procédure «à visée politique» est «en miettes».
(...)
Le juge de la liberté et de la détention (JLD) a ordonné la libération de l’homme que les enquêteurs présentaient comme le leader d’un groupe terroriste. Une ordonnance bloquée in extremis par le parquet. L’avocate revient sur l’affaire de Tarnac.







Poitiers, le 22 décembre 2008.
Photo par Eggplant




23 décembre :
La Cour d'appel de Paris a rejeté la demande de libération sous contrôle judiciaire de Julien Coupat, donnant raison au parquet de Paris, qui avait déposé un référé-détention pour s'assurer que le jeune homme reste derrière les barreaux. La présidente de la cour d'appel se prononçait sur la validité de la procédure d'urgence mise en œuvre par le parquet.
"Un référé-détention à la veille de Noël, ça va trop loin, c'est lamentable", avait déjà déploré l'avocate avant la décision.
La chambre de l'instruction, en formation collégiale – un président et deux assesseurs – se réunira, vendredi, pour statuer sur l'appel du parquet contre l'ordonnance de remise en liberté du juge des libertés et de la détention. Elle pourra alors définitivement confirmer la remise en liberté de M. Coupat décidée par le juge ou donner raison au parquet en se prononçant pour son maintien, voire son retour, en détention.



23 décembre:
...Détention confirmée pour Julien Coupat...Grace partielle pour Marchiani ...

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23 décembre:
Interview paru sur l'humanite.fr
Gérard Coupat « Craignant sa révolte, le pouvoir met la jeunesse en taule »
La demande de libération de Julien Coupat doit être examinée aujourd’hui. Son père, Gérard Coupat, dénonce les raisons politiques de l’incarcération de son fils et de sa compagne.
Aujourd’hui, Julien et sa compagne Yldune, les deux derniers inculpés de Tarnac encore incarcérés, pourraient être libérés. Le père de Julien, Gérard Coupat, médecin à la retraite, nous donne son analyse de ce qui n’est pour lui qu’une manipulation politico-policière.(...)




24 décembre:
Qui sont les terroristes ?, Qui terrorise qui ?
Par Alain Badiou, Eric Hazan.
Ce texte est paru dans Politis le 24 décembre 2008.
L’ex-Préfet pasquaïen Jean-Charles Marchiani, reconnu coupable de recel d’abus de biens sociaux – pour avoir touché illégalement des commissions à hauteur de 10 millions de francs – et mis en examen pour avoir pris part à un trafic d’armes avec l’Angola, vient d’être gracié par le président Sarkozy après seulement six mois d’emprisonnement, à l’heure où Julien Coupat croupit encore en prison sans jugement, sous prétexte qu’il est simplement soupçonné [1] d’avoir saboté des caténaires SNCF [2]. Seulement voilà, ce sabotage présumé est élevé par l’Etat sarkozyste au rang d’acte terroriste, qualification qui justifie – elle ne sert qu’à cela – toutes les mesures préventives et tous les traitements d’exception... Alain Badiou et Eric Hazan reviennent, dans le court texte qui suit, sur ce mot de plus en plus important, dont le rôle est décisif dans la pensée et la rhétorique d’État de nos sociétés dites démocratiques : le mot terrorisme.

Lire l'article dans son intégralité:
http://lmsi.net/spip.php?article839



26 décembre :
La cour d'appel de Paris décide le maintien en détention de Julien Coupat . La chambre de l’instruction a examiné dans la matinée l’appel formé par le parquet de Paris contre la décision d’un juge des libertés et de la détention (JLD) vendredi dernier de libérer le jeune homme. Au cours d’une audience à huis-clos, à laquelle Julien Coupat a assisté, le parquet général a requis, sans surprise, son maintien en détention, a-t-on précisé de source judiciaire.
«Cette décision n’est pas conforme aux exigences légales du droit français en premier lieu desquelles figurent le respect de la présomption d’innocence et son corrolaire, la liberté qui doit être la règle et la détention provisoire l’exception», s’est insurgée son avocate, Me Irène Terrel.
«Le parquet a instrumentalisé une fois de plus cette procédure en faisant un référé-détention, ce qui est anormal, et en précipitant l’audiencement entre les fêtes devant une chambre de vacation et devant des juges qui ne connaissent pas le dossier», a ajouté l’avocate dénonçant «un poids médiatique et politique énorme».



26 décembre :
Blog:
SNCF/Coupat : lorsque la SNCF communique, la SNCF désinforme
Par Alexander
Le 8 novembre je devais aller chercher une amie gare de l'Est. Le train est très en retard, j'attends plusieurs heures. Pendant tout ce temps, j'ai largement le temps d'interroger le personnel de la SNCF, la réponse invariable de l'ensemble du personnel d'accueil présent est qu'un train a heurté un sanglier et que le retard est prévu pour une durée indéterminée.
Au moment de l'arrivée du train gare de l'Est, surprise, une annonce au micro précise que le train a été victime d'un sabotage. Le personnel (le même personnel qui communiquait qqs minutes avant sur un sanglier) explique alors à l'arrivée du train que s'agissant d'un sabotage, les passagers ne seraient pas indemnisés.




26 décembre :

Cécile Duflot, la secrétaire nationale des Verts, était vendredi matin "l'invitée de RTL". Interrogée par Alba Ventura, elle a notamment expliqué pourquoi elle apporte son soutien à Julien Coupat, le saboteur présumé de caténaires du réseau SNCF.




29 décembre :
Tribune libre:
L’affaire de Tarnac :un ordre psychotique
Par Jean-Claude Paye, sociologue.
Réflexion sur le fonctionnement de l’accusation de terrorisme.
" L’accusation, qui dit disposer de nombreux indices, reconnaît n’avoir aucun élément matériel de preuve.C’est le profil des jeunes interpellés qui justifie leur mise en examen. Ils ont été arrêtés parce qu’« ils tiennent des discours très radicaux et ont des liens avec des groupes étrangers », et que nombre d’entre eux « participaient de façon régulière à des manifestations politiques », par exemple « aux cortèges contre le fichier Edvige et contre le renforcement des mesures sur l’immigration ».(...)"La mise en scène de l’arrestation et de l’inculpation des « autonomes de Tarnac » est un phénomène qui révèle une mutation profonde de l’ordre symbolique de la société.Le pouvoir a la possibilité de créer un nouveau réel, une virtualité qui ne supprime pas mais qui supplante les faits. La faiblesse du mouvement social, la faillite de la fonction symbolique expliquent l’absence de frein opposé à la toute-puissance de l’État qui se montre en tant qu’image englobante, en tant que figure maternelle.À un ordre social qui se révèle contradictoire se substitue une structure psychotique, un ordre qui supprime tout conflit, toute possibilité de confrontation avec le réel.

L'article complet sur : http://www.humanite.fr/2008-12-29_Tribune-libre_L-affaire-de-Tarnac-un-ordre-psychotique



30 décembre :
Gérard Coupat estime, dans une interview à nouvelobs.com, que le maintien en détention provisoire de son fils, Julien Coupat, soupçonné d'avoir participé aux sabotages des lignes de TGV, procède d'une volonté politique visant à tuer dans l'oeuf toute révolte de la jeunesse contre le "totalitarisme mou qui tente de s’installer en France".
G.Coupat:
"Moi qui n'avais pas de forte démarche politique dans ma vie, qui votait tantôt à droite, tantôt à gauche, en fonction des personnalités politiques, qui avais été myope, un peu lâche, je sais désormais ce que je vais faire du reste de ma vie. Je vais m'engager contre ces lois liberticides : ce sont nous, les hommes et les femmes de 40 à 60 ans, qui avons laissé les gens au pouvoir mettre en place ces lois scélérates ; c’est à nous, avec l’aide des jeunes, de les faire sauter car elles sont contraires à l’esprit de la démocratie française.Et puis, je vais mettre toute mon énergie pour que Tarnac continue à vivre, car c’est pour moi un symbole merveilleux de résistance au totalitarisme mou qui tente de s’installer en France. Merci au peuple de Tarnac de nous avoir réveillés."

l'article complet sur :
nouvelobs.com




31 décembre :

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Dominique Voynet dénonce la détention "incompréhensible" de Julien Coupat.
...M. Coupat, 34 ans, lui est apparu comme "quelqu'un de solide qui a l'intention de dénoncer les conditions d'interpellation, la qualification invraisemblable des faits, la durée de cette détention provisoire".
"La seule chose que Julien Coupat m'a demandé c'est d'alerter sur la dégradation de ces lieux et le caractère assez dégradant de cette incarcération", a ajouté l'ancienne ministre de l'Environnement.
Mme Voynet a dénoncé "le fait que la présomption d'innocence ait été systématiquement et dès les premières minutes bafouée" dans cette affaire, où Julien Coupat est présenté par l'accusation comme le "le leader charismatique et idéologue" d'un groupe clandestin "anarcho-autonome" soupçonné d'avoir commis des dégradations de caténaires contre des lignes à grande vitesse fin octobre et début novembre.
...M.Gérard Coupat a présenté ces jeunes gens comme des "anticapitalistes qui critiquent la politique du gouvernement et ont le courage de militer". Il a salué "le courage des jeunes de Tarnac", le village corrézien où ils vivaient. Il a dénoncé "l'opération médiatico-policière montée par la ministre de l'Intérieur" Michèle Alliot-Marie "pour stigmatiser ces jeunes de gauche".

source AFP







... La suite dans la chronologie - JANVIER 2009