Publié samedi 24 janvier 2009
Aujourd’hui, samedi 24 janvier, avait lieu un rassemblement pour dénoncer l’antiterrorisme et la normalisation de l’« état d’exception ». Environ 70 personnes étaient présentes. Le temps d’une altercation avec les fafs et le rassemblement part en manifestation sauvage.
Les gen-te-s arrivent au fur et à mesure devant le Palais de Justice, sous la pluie. Le rassemblement compte une cinquantaine de personnes vers 15h15.
C’est alors qu’une quinzaine de jeunes fafs, lookés casual [1], ont débarqué des quais aux cris de "Coupat : terroriste !" et "Communistes : assassins !", munis d’une banderole estampillée "Gardez Coupat".
Ils se placent derrière les barrières qui séparent le trottoir des quais de la route, le temps que tout le monde comprenne qu’il s’agissait de fafs. Quelques cailloux volent en notre direction… puis dans le sens inverse.
Les fafs s’avancent et font mine de vouloir franchir les barrières : ils n’en feront rien. Une ligne d’une quinzaine de personnes motivées pour la défense du rassemblement se forme (aux cris de "Le fascisme ne passera pas ! No pasaràn !") et se place devant lui, puis fonce en direction des fafs. La baston dure une quinzaine de secondes, puis les fafs, submergés, et pas insensibles aux sirènes de police qui se rapprochent, décident de partir en courant. Une personne de chez nous sera blessée sous l’œil droit.
Plusieurs camionnettes de police nationale ou de CRS arrivent et certains descendent de voiture. Le rassemblement part en manifestation (et compte alors environ soixante-dix participant-e-s) en remontant les quais, puis en traversant la Saône en direction de la place des Terreaux (où l’on croisera une fanfare ainsi que la Vélorution) puis de la place de l’Opéra.
Les deux banderoles de tête :
"Sabotons l’antiterrorisme" "Nous sommes tou-et-s des terroristes"
Quelques slogans chantés :
"Nous sommes tous des terroristes" "Libérez les inculpés" "C’est l’insurrection qui vient, qui vient. C’est l’insurrection qui vient de loin" …
Là, toujours beaucoup de policiers, le cortège se dissout peu à peu.
On n’aura pas recroisé de fafs.
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[1] Le look "casual" désigne une tendance vestimentaire qui consiste à s’habiller à la façon passe-partout. Chez les fafs, il s’agit de laisser tomber les bombers ou les vestes ambiguës, les rangers ou les docs, les treillis, ainsi que les badges ou les symboles trop orientés politiquement, pour leur préférer des baskets, des jeans, des vestes noires et des casquettes pour "camoufler" les crânes rasés. A Lyon, on retrouve le look casual chez les Identitaires ou dans les stades.
Source: Rebellyon.info
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