lundi 30 novembre 2009

le juge a entendu l'ancien témoin sous X...





(article Le Monde 30 Novembre 2009)

Le juge d'instruction du pôle anti-terroriste, Thierry Fragnoli, s'est discrètement rendu en Loire-Atlantique, jeudi 26 novembre, pour entendre comme témoin Jean-Hugues Bourgeois, l'agriculteur bio qui avait témoigné sous X... dans l'affaire du sabotage des voies SNCF. Après que son identité a été révélée, M. Bourgeois, connu du public comme l'éleveur dont les chèvres avaient été tuées et qui avait reçu des menaces de mort en 2008, a, selon nos informations, pris l'initiative d'appeler le juge. Il avait été entendu une première fois sous le statut de témoin sous X... le 14 novembre 2008, dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris, trois jours après les interpellations à Tarnac, puis le 16 décembre, sous son nom. Les deux dépositions ne se ressemblaient pas : l'une était à charge, l'autre non. Les avocats des personnes mises en examen réclamaient une nouvelle audition de M. Bourgeois, en leur présence.


Isabelle Mandraud






Parloir sauvage à la SDAT














Lundi 30 novembre 2009, par soutien11novembre




Vendredi 27 novembre à 7h30, nous avons pénétré la zone sacrée entourant le 84, rue de Villiers à Levallois-Perrret, locaux de la CIA française*. Depuis le temps qu’on y emmène tous nos amis, on pouvait légitimement se demander à quoi ressemblait ce lieu plein de mystères. En vérité, cela ressemble tout à fait à un hôtel 4 étoiles pour séminaristes américains, avec son hall de verre et ses dépendances dégueulasses en préfabriqués (qui, soit dit en passant, sont les chambres qu’on réserve, précisément, à nos amis). Cette fois, c’était Christophe qui faisait les frais du désespoir armé du juge Fragnoli, une fois de plus en mal de rebondissements. Il était semble-t-il accusé d’être trop proche de certains inculpés, en particulier de sa femme Manon, qu’il verrait régulièrement, d’après des sources proches du dossier. Nous avons décidé de lui faire une petite fête.

Ce jour-là, donc, au lever du jour, et tandis que – la 72ème heure de sa garde-à-vue atteinte – son avocat lui rendait visite, une vingtaine de personnes porteuses de lunettes de soleil et de parapluies se massèrent autour d’un véhicule monospace garé juste en face des préfabriqués susmentionnés. Du véhicule sortait une musique rauque et sauvage, auxquels répondaient les cris de la petite foule bizarre et dansante. A y regarder de plus près, il semblait qu’engoncés dans l’habitacle bas-de-plafond du véhicule, deux individus suspects s’affairaient sur une batterie et un synthétiseur hurlant. Le son réussit à percer les épaisseurs de Rockwool et la surdité naissante de notre camarade, qui entendit bien, nous assure son avocat, quelque chose.

Un attroupement si inhabituel troubla les agents la SDAT, qui ne se sentaient sans doute pas de procéder à une interpellation, en armes et en cagoules, pour « tapage matinal sur la voie publique en relation avec une entreprise terroriste ». Désemparés par ce cas épineux, ils appelèrent finalement à la rescousse la police des gens normaux, qui se trouva à son tour bien embêtée. Les quatres pauvres agents cherchèrent désespérément un responsable et des pièces d’identité mais n’obtinrent que des gargouillements en italiens et une interprétation sincère de « il était un petit navire ». Tout le monde s’éloigna avec l’air de ne pas y toucher, d’abord poursuivis machinalement par les bleus, qui bien vite renoncèrent à suivre quelque chose qu’ils ne savaient pas nommer.

Le comité de Paris.




* : La Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI), fusion de la Direction de la Sécurité du Territoire (DST) et des Renseignements Généraux (RG), qui partage ses locaux avec la Sous-Direction Antiterroriste (SDAT) de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ).







Tarnac: La nouvelle contre-attaque des avocats












Paru sur le jdd
Le 28 novembre 2009

Exclusif. Les défenseurs de Julien Coupat et d'Yldune Lévy vont demander de nouvelles auditions.

Week-end studieux pour les avocats du "groupe de Tarnac". Lundi, Jérémie Assous, William Bourdon et Thierry Lévy doivent déposer auprès du juge d’instruction Thierry Fragnoli une nouvelle note détaillée : ils demanderont au magistrat d’interroger plusieurs témoins, et d’exploiter les relevés d’appels de téléphones portables passés pendant la nuit du 7 au 8 novembre 2008, dans les environs de Dhuisy (Seine-et-Marne), où une ligne du TGV-Est avait été sabotée par la pose d’un fer à béton sur une caténaire. "Nous invitons le juge à enfin instruire à décharge, conformément à ses obligations légales", explique Me Assous au JDD. Les avocats du "groupe de Tarnac" ont en effet acquis la conviction que les policiers n’étaient pas sur place quand la ligne TGV a été endommagée, contrairement à ce que ces derniers ont indiqué, et que, par conséquent, tout le dossier d’association de malfaiteurs à visée terroriste est bâti sur une reconstruction des faits.

Les auditions demandées par la défense de Julien Coupat et Yldune Lévy concernent une demi-douzaine de policiers et de cheminots. Les avocats s’étonnent des zones d’ombre et des contradictions des premières heures de l’enquête. Ainsi, le 8 novembre 2008 au matin, la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) prévient qu’une équipe de la PJ en mission de surveillance à Dhuisy a signalé, cette nuit-là, qu’un "piéton se trouvait sur la ligne à grande vitesse, à l’intérieur des emprises SNCF protégées par du grillage", et serait resté sur place quinze minutes, selon la déposition d’un brigadier du poste de commandement du service national de la police ferroviaire (TNPF), recueillie à chaud par les gendarmes.


Présence d'une personne sur le pont

Or ce témoignage contredit le procès-verbal de filature des policiers qui suivaient Julien Coupat la nuit où le sabotage a eu lieu : les policiers expliquent n’avoir vu que la voiture du jeune homme tous feux éteints, près des voies, mais personne en sortir. Alors que les lieux sont parfaitement dégagés et que la voie est en hauteur. Curieusement, un cheminot du poste de commandement de surveillance générale (Suge) de la SNCF a, pour sa part, déclaré aux gendarmes avoir été avisé par le TNPF de la présence, cette nuit-là, d’une "personne sur le pont qui enjambe la voie ferrée". Difficile, en outre, de vérifier la chronologie des appels de cette nuit-là: la Suge enregistre toutes les communications téléphoniques, mais bizarrement trois sont manquantes.

Les avocats demandent enfin au juge d’exploiter les relevés des appels de portables passés sur les lieux. Si Julien Coupat et Yldune Lévy n’utilisent pas de téléphone portable, les policiers, eux, sont censés avoir beaucoup communiqué cette fameuse nuit. En fait, les avocats sont persuadés qu’ils ont quitté les lieux peu avant minuit et que ce n’est que le lendemain, quand les dégradations ont été découvertes, qu’ils ont inventé une chronologie des faits. Les relevés d’appels pourraient prouver la présence des policiers sur place, car une antenne-relais est implantée précisément à l’endroit où la ligne TGV a été endommagée. Un seul opérateur, SFR, a répondu aux réquisitions des gendarmes, mais le CD recensant les appels n’a pas encore été exploité. Quant à Orange et Bouygues, ils n’auraient pas répondu...


Michel Deléan - Le Journal du Dimanche






dimanche 29 novembre 2009

Manoeuvre risible et ridicule ...







Christophe Becker en examen
Paru sur la montagne le 29/11/2009


Christophe Becker est le dixième mis en examen dans l'affaire de Tarnac. Son avocat dénonce « une manoeuvre risible et ridicule ».

Les « neuf » sont désormais dix. Vendredi, le juge Thierry Fragnoli a ajouté Christophe Becker, arrêté mardi à Tarnac, à la liste des mis en examen dans le cadre de l'enquête sur les sabotages SNCF.

" Détention de faux documents "

Il est soupçonné de « détention de faux documents administratifs », de « recel de vol » et d'« association de malfaiteurs », le tout « en relation avec une entreprise terroriste ».

Il a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire. Pour son avocat, Jérémie Assous, tout cela est incohérent : « Ce qu'il est important de préciser, c'est que c'est le parquet qui a demandé le placement de Christophe Becker sous contrôle judiciaire et non son placement en détention provisoire. Pourtant, il est mis en examen pour des faits extrêmement graves d'association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste. Cela démontre que même le parquet s'est rendu compte de la manoeuvre risible et ridicule consistant à placer Christophe Becker en garde à vue la veille de la réunion où les avocats de la défense étaient conviés avec des parlementaires ».

Selon lui, « il s'agit ni plus ni moins que d'une misérable tentative de déviation médiatique afin d'éviter de répondre aux deux questions qui font le socle de l'accusation : dans quelles conditions Jean-Hugues Bourgeois qui affirme être le témoin sous X - et sur qui repose la notion d'association de malfaiteurs et d'entreprise terroriste - a été auditionné, et où étaient les policiers le 8 novembre à 4 heures du matin (lors du sabotage de Dhuisy, NDLR) ».

Sur les éléments reprochés à Christophe Becker, l'avocat est tout aussi dur : « Pourquoi est-il mis en examen aujourd'hui alors que l'ordinateur qu'il utilisait, tout le monde l'utilisait, et que ces éléments sont dans le dossier depuis le mois de juillet ? Si l'on nous répond que c'est après analyse des données qu'il contient encore faut-il prouver que c'est bien Christophe Becker qui a utilisé cet ordinateur à ce moment-là. Les enquêteurs en sont incapables [...] Comme par hasard, il est placé en garde à vue le 24 novembre. Cela ne trompe personne ».

Christophe Becker doit rentrer à Tarnac, demain. Son contrôle judiciaire lui interdit de voir les autres mis en examen. Seule exception, Manon Glibert, sa femme, les époux étant tenus de vivre ensemble par le code civil.

Quid d'Aria Thomas, elle aussi en examen, que Christophe Becker estime difficile de ne jamais croiser dans les rues de Tarnac ? « Le juge a expliqué qu'il faut faire la distinction entre "rencontrer" et "voir" une personne. Là, on entre dans des subtilités dont je ne saisis pas toutes les limites... », ironise Jérémie Assous.



Michaël NICOLAS



vendredi 27 novembre 2009

Mise en examen du jeune homme interpellé mardi à Tarnac

dernière mise à jour le 29/11/2009




(AFP)

PARIS — Le jeune homme, interpellé mardi à Tarnac (Corrèze) dans le cadre de l'enquête sur des sabotages au préjudice de la SNCF, a été mis en examen notamment pour la détention de fausses pièces d'identité et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Christophe Becker a été mis en examen par le juge antiterroriste Thierry Fragnoli pour "détention de faux documents administratifs", "recel de vol" et "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", a-t-on précisé.

Il a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire.

Outre M. Becker, neuf personnes âgées de 24 à 35 ans sont mises en examen dans cette affaire.

La justice enquête depuis le 11 novembre 2008 sur des sabotages de lignes TGV attribués à un groupe de jeunes basés à Tarnac (Corrèze) et réunis autour de Julien Coupat, brillant étudiant.







Affaire SNCF: 1 an d'enquête, 0 preuves




Posté par Ceri sur DONDE VAMOS ?
le 26/11/09





Retour sur l'affaire de Tarnac, cette sombre histoire dans laquelle on voit MAM et les RG s'acharner contre quelques jeunes gauchistes qu'ils accusent d'avoir "saboté" une ligne de chemin de fer en novembre 2008.

Aujourd’hui, les « preuves » accablantes qu’on est censés avoir contre eux depuis le début s’écroulent les unes après les autres sans que MAM ne change d’orientation : on n'a pas traîné pour les mettre en prison, mais on a beaucoup de mal à admettre les soupçons d’innocence qui pèsent sur les gens arrêtés dans le cadre de cette affaire SNCF Tarnac.


Il y a quelques jours, les avocats de Coupat, le principal accusé (d' "association de malfaiteurs à visée terroriste"), ont souligné publiquement quelques incohérences dans l'accusation. Par exemple, pour réaliser le trajet qu'on les accuse d'avoir fait jusqu'à la voie ferrée, ils auraient du rouler à 160km dans une vieille voiture. Ou, le flic qui est censé les avoir filés pendant plusieurs jours ne les a pas vus partir. ou encore, les marques de pneus ne correspondent pas avec les empreintes de la voiture de Coupat.

A l'époque, les Rg avaient qualifié dans un rapport de 41 pages sorti en juin, la librairie de Coupat à Tarnac de lieu "d’archives, d’études et de conspiration", on avait pointé le "milieu radical" etc.

Bref, aujourd'hui, trois des avocats de la défense, qui réclament un "non lieu rapide", ont déclaré lors d'une conférence de presse tenue juste après l'arrestation d'un autre gauchiste de Tarnac, que les flics avaient manqué de "loyauté", et les accusent d'avoir "falsifié" au moins un procès verbal."Nous avons la nette impression que policiers et magistrats ont reçu l’injonction de rechercher des faits susceptibles de revêtir la qualification d’entreprise terroriste", explique l'un des avocats.



Ah bon, des PV bidons?

Le PV incriminé (D 104, rédigé par la SDAT, la sous-direction anti-antiterroriste), en principe rédigé par un flic, raconte par le menu le sabotage soi-disant réalisé par Coupat et Lévy, entre 4 et 6 heures du matin le 7 novembre 2008.



 Une des incohérences est que le couple de "terroristes" aurait réussi à franchir les grilles de la voie ferrée avec deux pinces en béton et au moins une échelle, serait parvenu à poser les pinces en béton sur les lignes à haute tension (15.000V) situées à au moins 5 mètres du sol, le tout sans s'électrocuter et en moins de 20 minutes. Encore mieux qu'Intervilles.
Du coup, les avocats pensent que les flics n'étaient pas sur les lieux et qu'ils ont simplement imaginé le déroulement des faits.


Le mieux, c'est que jamais le juge Fragoli (chargé de l'enquête) ne s'est rendu sur les lieux pour vérifier si ces avérations sont ne serait-ce que réalistes, alors que Coupat a fait six mois de prison et qu'ils sont encore quelques un à être soumis à un contrôle judiciaire extrêmement contraignant (par exemple ils ont l'interdiction de rentrer chez eux).

Et puis, il y a cet agriculteur qui a d'abord déposé sous X puis sous son vrai nom, et qui considère avoir été manipulé ainsi que ses propos, et qu'en outre sa déposition est antidatée (le 14 alors que l'audition était le 13). Du coup, les avocats demandent une nouvelle audition. En fait, les flics lui auraient « demandé » sous la pression de signer un PV en blanc, et ont ajouté différents éléments à sa déposition, comme le contenu de mails interceptés.


Comme l'ombre d'un doute...



Du PS à la LCR, toute la gauche monte au créneau. Certains plus récemment que d'autres, mais hier des parlementaires PS, PC, Verts et Parti de gauche ont dit qu'il s'agit d'un "scandale d'Etat", d'un "montage" même.

 

De fait, après un an de ce que certains qualifient d' "enquête", force est de constater qu'aucune preuve 'na été apporté à l'accusation.
nous sommes aussi obligés de constater que l'enquête se fait exclusivement à charge, puisqu'il aurait été très facile pour le juge de démonter une bonne partie des éléments de l'accusation.

L'avocat de coupat, Jérémie Assous, considère que certains desdits éléments, tant ils sont incohérents,  ont été complètement fabriqués par les flics, et explique qu'il y a de " fortes présomptions de falsification, voire de fabrication de preuves".
Un autre avocat, Thierry Lévy, déclare carrément que "Le gouvernement a pris la responsabilité d'ordonner des enquêtes en incitant les policiers et les juges à se montrer peu scrupuleux afin de donner consistance à quelque chose qui n'existe pas".

Et comme par hasard, juste avant cette conférence de presse, on arrête un autre de Tarnac et on prolonge sa garde à vue dans les locaux de la DCRI. Accusé de terrorisme, il peut faire jusqu'à 96 heures, dont 72 sans avocat.

Le 5 novembre, à 6h 30, des flics parisiens ont perquistionné un appartement à Rouen: ils étaient à la recherche d'organisateurs d'une manif de soutien aux inculpés de Tarnac, le 21 juin à Paris, où les flics ont fiché -et arrêté- autant qu'ils pouvaient et au cours de laquelle des vitres d'une prison ont été cassées, notamment par des types masqués. Ils venaient à Rouen parce que la boîte mail du comité de soutien local avait été créée dans cet appart', d'après les informations fournies aux flics par Gmail. Accessoirement, des personnes sont recherchées pour "dégradations" et "violences à agent" mais attention: "en bande organisée" ce qui alourdit toujours les peines.

Mais les arrestations ont été nombreuses depuis un an (y compris en Allemagne), 


et avec l'accusation de "terrorisme" ou de "soutien à un groupe terroriste", à chaque fois c'est 72 heures sans avocat, soit trois jours, en garde à vue dans une autre ville que celle où ils a été arrêtés. Le temps de faire avouer n'importe quoi.
Histoire de faire comme s'il y avait vraiment des soupçons sérieux, malgré tout. Pourtant, s’il y avait ne serait-ce qu’une once de début de preuve utilisable, ça fait un moment qu’ils seraient déjà tous retournés en prison.




 Dans un cas "normal", l'instruction aurait déjà pris fin. Mais là, non. Après que MAM ait étalé ses "preuves" accablantes dans les médias pour justifier les emprisonnements des types de Tarnac, il est hors de question de perdre la face. Même si, depuis, le départ, cette affaire "sent le souffre", il faut continuer le tapage médiatique anti "ultra gauche", anti "anarcho autonomes", histoire de justifier le flicage et la répression de tous ces gauchistes bientôt assimilés à des "terroristes".

A ce propos on se souvient que MAM avait osé le parallèle entre les inculpés de Tarnac et "les Brigades rouges en Italie et de la bande à Baader en Allemagne"[1]. Eh oui, la preuve: " Ils ont adopté la méthode de la clandestinité. Ils n'utilisent jamais de téléphones portables et résident dans des endroits où il est très difficile à la police de mener des inquisitions sans se faire repérer", déclarait-elle.






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[1] Elle a déclaré sur Europe 1 le 23 novembre 2008 que « Nous assistons à des phénomènes qui sont exactement ceux qui ont précédé les attentats des Brigades rouges en Italie et de la bande à Baader en Allemagne », suite au rapport des RG intitulé 'Du conflit anti-CPE à la constitution d’un réseau préterroriste international : regards sur l’ultragauche française et européenne', dans lequel les flics précisaient –toutes proportions gardées, bien entendu !- que « Les faits et comportements observés sur notre territoire sont similaires à ceux recensés à la fin des années 70 qui avaient été précurseurs de la constitution du groupe Action directe ». Rien que ça... Et il y avait aussi une sorte de liste rouge de gauchistes...





 








Tarnac, la justice française fait peur








paru sur la tribune de Genève le 26.11.2009 - source: Bellaciao

Tarnac, la justice française fait peur Plus que les révélations éventées de Môssieur Pasqua , l’affaire de Tarnac risque de porter un coup sévère au gouvernement français. Rappelons les faits. L’an passé, la police lance un grand raid sur le petit village de Tarnac, en Haute-Corrèze. Là, vit un groupe d’anarchistes, bien accepté, en général, par la population locale. A Tarnac, on aime ceux qui résistent. D’ailleurs, durant l’Occupation, cette région a été marquée par de nombreux maquis de résistants. Et puis, l’un de ces anars y tient épicerie à une époque où la tendance est à la désertification rurale. Des fermes reprennent vie. Voilà qui rend cette présence nouvelle plutôt aimable pour les anciens.

Commando au milieu des chèvres corréziennes

La ministre de l’Intérieur de l’époque, Michèle Alliot-Marie, juste après cette gigantesque opération de commando au milieu des chèvres corréziennes, rameute les médias pour les mitrailler de propos alarmants. C’est ni plus ni moins, ni la bande à Baader du XXIème siècle qui vient d’être ainsi tuée dans l’œuf. Le groupe de Tarnac est l’aile marchante et explosive de l’ « ultragauche » qui a pour Bible un petit livre rédigé par un anonyme « Comité Invisible » et intitulé « l’Insurrection qui vient ». L’ouvrage en question se trouve en vente libre et n’est pas plus incendiaire que d’autres. Peu importe. C’est bon à placer en arrière-plan d’une prise de vue.

Le "Sésame, cogne-moi"

Pour Michèle Alliot-Marie, ce groupe de Tarnac serait responsable de la pose de fers à béton sur des lignes de TGV, occasionnant plusieurs pannes. D’emblée, à en croire le « Canard Enchaîné » de mercredi 25 novembre, un premier rapport de gendarmerie conclut que ces actes ne relèvent pas du mot magique - « terrorisme » - mais de « dégradations volontaires d’un bien public commises en réunion », soit une infraction mineure qui ne soulèvera pas l’indignation des foules, tout au plus une brève réprobation. Cela dit, comme nous le verrons, même ce moindre délit ne sera pas démontré par l’enquête. Cette incrimination ne fait pas le beurre médiatique de la ministre. Il faut absolument prononcer le terme qui « tilte » depuis un certain 11-Septembre : « terrorisme ». C’est le sésame pour ouvrir toutes les portes qui mènent à l’oppression d’Etat.

Un juge d’instruction souple d’échine traduira en jargon juridique la volonté ministérielle en mettant en examen – terme de nov-langue introduit par les socialistes français et qui signifie « inculpés » - les principaux protagonistes du groupe de Tarnac pour « association de malfaiteur, destructions et dégradations en relation avec une entreprise terroriste ». Du très lourd, donc ! Et voilà qui tombe bien, Michèle Alliot-Marie passe du ministère de l’Intérieur à celui de la Justice. Elle peut donc suivre le dossier de A jusqu’à Z.

Et ça coince !

Il reste maintenant pour la justice – qui en France n’est pas un pouvoir - à faire entrer les faits dans ce cadre ainsi fixé par le pouvoir politique. Et là, ça coince ; ça coince même de plus en plus. Pas la moindre preuve convaincante à se mettre sous la matraque. Des gilets pare-balles, des cartes et autres éléments de ce genre. Mais allez convaincre un jury de Cour d’assises avec de telles babioles ! Pour donner de la consistance à ce dossier vide, les policiers auraient donc recouru, selon les avocats du groupe de Tarnac, à « un florilège de manipulations ». Les défenseurs citent l’ un des rares témoins à charge qui affirment avoir subi les pressions des enquêteurs. Et qui, depuis, est devenu un témoin à décharge. Ils brandissent un procès-verbal qui serait antidaté et d’autres exemples d’une semblable gravité.

De deux choses l’une, soit les accusations des avocats sont avérées, soit ils manipulent les faits. Dans le premier cas, nous sommes placés devant un scandale d’Etat qui discrédite définitivement, non seulement la ministre mais tout le gouvernement et le président Sarkozy, héraut du prêche sécuritaire. La France serait l’une des rares démocraties à avoir fabriqué des coupables pour asseoir le discours politique de ses dirigeants. Dans le second cas, les avocats devraient subir les conséquences de leurs propos qu’ils ont prononcés devant les journalistes dans une salle de l’Assemblée nationale, ce qui leur a donné un poids symbolique tout particulier.

Il sera impossible d’en rester là.


Jean-Noël Cuénod tribune de Genève







jeudi 26 novembre 2009

TARNAC, quand Alliot Marie accusait Noel Mamère de désinformation...





Paru sur http://larageauventre.blogspot.com/
Le 26/11/2009.


Changement de ton, changement de stratégie, changement d'avocats.

Un an après l'interpellation et la mise en examen de neuf personnes dans l'affaire des sabotages de voies SNCF, leurs conseils ont décidé à leur tour de se muer en accusateurs. Et de cogner fort.

"On est au-delà du fiasco judiciaire, on est dans le scandale d'Etat", a lancé, mercredi 25 novembre, Me William Bourdon.

L'accusation n'est pas mince.

"On est dans la présomption très sérieuse de falsification de preuves", a asséné Me Bourdon, en décrivant une "opération qui disqualifie et déshonore gravement la démocratie française".

Pourtant, ces débats ont déjà eu lieu à l'assemblée Nationale entre N.Mamère et M.Alliot Marie, cf extrait du verbatim Question publiée au JO le : 17/12/2008 :

(Ndlr: Voir aussi la question de Mamère en vidéo: ici)



M. Noël Mamère. Ma question est la suivante, madame la ministre : face au fiasco devant lequel vous êtes, quand on voit la réalité de ce qu'est une menace terroriste, allez-vous enfin libérer ces jeunes pour que l'instruction judiciaire puisse se dérouler dans des conditions normales, selon une procédure normale ? (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.)

[...]Mme Michèle Alliot-Marie, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales. Décidément, monsieur Mamère, vous ne changez pas.

MMamère. J'espère !

MAlliot-Marie, ministre de l'intérieur. Désinformation, provocation, appel à violer la loi, vous continuez. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Vous ne grandissez ni votre actuel métier ni le précédent en faisant semblant d'ignorer et la réalité et la loi.Moi, je respecte la loi. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)










Article envoyé par Asokka









Tarnac : le comité de soutien entre en résistance




Vu sur http://www.soutien11novembre.org/spip.php?article541







Article paru sur la montagne le 26/10/09

Le comité de soutien de Tarnac y est allé à son tour de sa conférence de presse, présentée comme une réponse à l'arrestation de Christophe Becker, mardi.


Action, réaction. Après les parlementaires et les avocats de la défense, c'était au tour des membres du comité de soutien de Tarnac d'organiser, ce jeudi, leur conférence de presse. Les premiers ont évoqué les failles de l'instruction ; les seconds leur situation sur le plateau depuis le 11 novembre dernier.
Un an après le début de l'affaire, la bataille médiatique fait de nouveau rage. Le comité de soutien y participe, renforçant l'idée que la lutte n'est pas seulement judiciaire mais aussi politique.

"Reprendre les mains"
Michel Gillabert, son président, est persuadé qu'au travers de l'arrestation de Christophe Becker, mardi, le juge Fragnoli « cherche à reprendre la main dans les médias » étant donné que « tous les éléments centraux du dossier sont en train de s'écrouler, que ce soit le témoignage sous X ou la filature de Julien et d'Yldune ».


"Grotesque et grossier"
Alors, à sa manière, le comité contre-attaque avec une conférence de presse aux allures de tribune. Thierry Letellier, le maire de La Villedieu (Creuse), évoque « une surveillance policière accrue », « des voitures banalisées qui se promènent sur le plateau », « des fouilles de véhicules ». Le signe, selon lui, que les gendarmes font du « zèle et qu'on leur met la pression ». Il dénonce encore des écoutes téléphoniques qui se poursuivraient depuis les arrestations. « À la limite, je peux comprendre qu'il y ait une surveillance. Mais là c'est grotesque et grossier de mettre ainsi la pression sur les gens qui soutiennent les mis en examen », souligne Thierry Letellier. Pour le comité, sous le couvert de l'antiterrorisme, c'est une « police politique » qui se met en place.


Les deux hommes estiment que la limite « du tolérable a été atteinte ». Les proches des neuf songent à s'organiser en cas d'autres interpellations, pour au moins « montrer notre solidarité et tenter de faire barrage à ces arrestations ».

Surtout, ils affirment être prêts à se mettre hors la loi. « Il y a toujours neuf personnes assignées à résidence [?] qui veulent toutes revenir ici. Nous, on est prêts à les accueillir et à assumer le fait qu'elles n'aillent pas pointer tous les jours ou toutes les semaines [?] À eux de prendre cette décision, mais ici les gens sont prêts à les aider à se soustraire à ce contrôle », prévient Thierry Letellier. Voilà qui devrait plaire au juge Fragnoli.

Michaël Nicolas














Tarnac : le témoin sous X et sa copie truquée










Par Karl Laske, Libération, 25 novembre.


La police aurait fait pression sur Jean-Hugues Bourgeois et antidaté le PV de son audition, afin d’accabler le groupe de Julien Coupat.


Un témoin sort de l’ombre. Et c’est sûrement le plus important rebondissement de l’enquête sur les sabotages des lignes TGV, début novembre 2008. Alors que la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire a procédé, hier, à une nouvelle interpellation à Tarnac, les avocats de la défense s’apprêtent à demander aujourd’hui l’audition de Jean-Hugues Bourgeois, jeune agriculteur entendu sous X, le 14 novembre 2008. «Il est maintenant établi, écrivent-ils, que Monsieur Bourgeois et le témoin numéro 42 sont une seule et unique personne.»

Sans en dire plus, Bourgeois l’a confirmé à Libération. Sa déposition sous X accusait le groupe de Tarnac d’avoir eu un projet de «renversement de l’État», de faire «peu de cas de la vie humaine» et, pour ce qui est de Julien Coupat, d’envisager «d’avoir à tuer». Accréditant l’idée d’une visée terroriste, ces allégations étaient reprises dans le rapport d’enquête de la Sdat et les réquisitions du parquet.

Mais le 11 novembre, nouveau son de cloche. Une équipe de TF1 fait parler le témoin numéro 42 sur une route mouillée de campagne, flouté, sous l’objectif d’une caméra cachée. Il déclare n’avoir eu «aucune idée du témoignage anonyme», recueilli le 14 novembre 2008 par les policiers de la Sdat. L’un des fonctionnaires lui aurait expliqué qu’il y avait «tout un tas d’infos, d’interceptions de mails» qui n’étaient «pas exploitables dans une procédure judiciaire», et qu’ils avaient «besoin d’une signature». Les policiers auraient donc ajouté des éléments, extraits de leurs dossiers, dans la déposition du témoin.



Sous le choc. Selon «les dires du témoin anonyme», «l’ensemble de son témoignage, recueilli le 14 novembre 2008 à 9 heures, ne refléterait pas ses déclarations», relèvent les avocats de la défense dans un courrier au juge Thierry Fragnoli. Le témoin sous X, «maintenant identifié», a indiqué «avoir signé sa déposition sans la lire» et s’être «associé à cette supercherie sous la pression des policiers», résument-ils.

À l’époque, Bourgeois est victime d’actes de malveillance visant son élevage, et il est en contact avec des gendarmes de Riom. Le 12 novembre 2008, l’adjudant de gendarmerie chargé de cette affaire le contacte, alors que les gardes à vue des personnes interpellées à Tarnac sont en cours. Il sait que Bourgeois y compte des amis et qu’il s’y rend régulièrement. L’adjudant le fait venir à la gendarmerie de Riom, le 13 novembre au matin, vers 8 heures. Dans un bureau, les policiers de la Sdat, arrivés spécialement de Paris, l’attendent. L’audition dure neuf heures. Selon un proche de Bourgeois, c’est une épreuve. Il rentre chez lui sous le choc. Comme s’il avait été «victime d’une agression».

Outre l’éventualité que le groupe de Tarnac puisse attenter à la vie humaine, le procès-verbal du témoin numéro 42 contient très peu de faits précis. Les proches de Julien Coupat «expérimentaient leur logique de territoire». «Ils se présentaient comme les plus aptes à détruire le monde et à en reconstruire un neuf.» On y apprend qu’à l’automne 2007, le groupe se serait «complètement refermé sur lui-même». Le témoin, qui s’y trouvait un mois plus tôt, n’a vu aucun préparatif d’insurrection.

«Manipulation»
. Une incohérence factuelle entache la déposition numéro 42. L’audition est datée du 14 novembre. Et l’autorisation du juge des libertés et de la détention nécessaire à l’audition sous X a, quant à elle, été délivrée le 13 novembre, à 18h58. Or, Bourgeois aurait été entendu le 13 à 8 heures. Le magistrat, chargé d’instruire l’affaire de harcèlement dont il est victime, est passé le voir. De plus, Bourgeois, le lendemain, s’est rendu à Tarnac. Deux résidents se souviennent de sa visite. «Monsieur Bourgeois ne pouvait se trouver à la fois à Tarnac et dans les locaux de la brigade de recherche de la gendarmerie», font remarquer les avocats de la défense. Ils demandent l’audition des deux fonctionnaires de la Sdat, signataires du procès-verbal, pour «faire toute la lumière sur cette altération de la date d’audition». «Le dossier est émaillé de très graves indices de manipulation, commente Me William Bourdon, l’un des avocats. Y compris concernant le témoin qui a été la pierre angulaire de l’accusation.»

Une autre contradiction de taille a été découverte. En décembre 2008, l’éleveur est recontacté par les policiers de la Sdat qui lui demandent de témoigner encore, mais sous son nom. Démarche curieuse, inexplicable. Est-ce pour brouiller les pistes qui conduiraient au témoin ? Le 11 décembre, soit un mois après son audition sous X, Bourgeois est réentendu, sous son vrai nom.

Et, cette fois, il assure qu’il n’a «jamais» été informé par les résidents de Tarnac de «projets violents visant l’État». Il partage au contraire avec eux «un idéal libertaire qui n’a rien de répréhensible». «Je les conseillais notamment pour leur élevage des bêtes et leurs récoltes», déclare-t-il. Il confie que Julien Coupat est venu deux fois voir son exploitation avec un ami. Il ne le connaît pas plus que ça. «J’ai un peu de mal à croire qu’il est celui que les autorités présentent comme un terroriste», dit-il. Dans sa seconde audition, Bourgeois «ne fournit aucun élément de nature à laisser supposer un quelconque projet terroriste, mais il contredit formellement les soi-disant révélations effectuées sous couvert d’anonymat», concluent les avocats.

«On l’aurait retrouvé au bout d’une corde»

L’éleveur qui a témoigné anonymement contre Coupat était à cran, victime de harcèlement.

«Il y a des moments où on est vulnérable, et des gens sont payés pour le savoir», a confié Jean-Hugues Bourgeois à un proche. L’éleveur de 30 ans, installé à Saint-Gervais-d’Auvergne (Puy-de-Dôme), a vécu sous les menaces pendant six mois avant de devenir témoin à charge dans l’affaire Tarnac. Ses chèvres avaient été tuées, ses granges incendiées et des agriculteurs du cru soupçonnés de vouloir récupérer ses terres. En juin, il a été lui-même mis en examen pour «dénonciation de faits imaginaires» sur la base d’une expertise graphologique. «Il n’y a aucun élément objectif qui permette de dire qu’il ait lui-même tué ses chèvres, brûlé ses granges et son foin», s’insurge son avocat, Me Jean-Louis Borie.

Originaire des Hautes-Alpes, Jean-Hugues Bourgeois s’est installé en 2006 dans le massif des Combrailles sur un terrain humide, entouré de bois. Il construit un chalet, une serre, pose une caravane et une roulotte. Il fait creuser un étang. Les amis viennent de partout. «Le soir, ils refaisaient le monde ici, se souvient Michel Message, un agriculteur proche de la retraite. C’était pas fameux comme terrain, je lui ai proposé la moitié de ma propriété.» Après une adolescence militante à l’extrême gauche, Bourgeois s’est rapproché des autonomes dans les manifestations anti-G8 de Gênes et de Genève. Sa sœur appartient au réseau des coopératives Longo Maï et l’oriente vers l’agriculture bio. Il se range et démarre un élevage chevrier, construit une petite fromagerie, tout en tenant la permanence juridique de la Cimade à Clermont-Ferrand.

Pistolet. Le village de Tarnac et la ferme du Goutailloux, à cent kilomètres de là, il les découvre avec un ami, ancien de Longo Maï, qui s’y est installé. Bourgeois leur vend des chèvres, leur emprunte un bouc.

Le 31 mars 2008, des anonymes frappent son troupeau de chèvres durant la nuit. Dans l’enclos qu’il vient de construire, dix chèvres sont tuées à coups de pistolet d’abattage. Message, son ami, peste contre le juge qui soupçonne Bourgeois d’être l’auteur de ces méfaits : «Un juge qui raconte des trucs comme ça, je le ferais entrer dans un troupeau et essayer d’en tuer une seule, il verrait comment ça se passe !»

Pour la presse, Bourgeois devient «l’éleveur bio harcelé». Une association est montée. La Confédération paysanne le soutient. Mais les mauvais coups continuent. «Les gens d’ici n’arrivent pas à comprendre qu’on puisse aider un jeune, explique Michel Message. Ils se disent : "Si Message n’a pas d’héritier, la terre est pour nous !"»

Des fers à béton sont plantés dans ses champs pour crever les pneus ou casser la faucheuse. Une lettre anonyme menace de viol sa fille de huit ans. Deux incendies détruisent ses réserves de foin bio. Début octobre, le feu ravage la grange de Message : 35 tonnes de foin et 10 tonnes de grain appartenant à Bourgeois partent en fumée. «Monsieur Bourgeois était catastrophé», dit une voisine. Sous le choc, il décide de partir en Bretagne, en décembre 2008. «Je lui ai dit que s’il était resté au pays on l’aurait retrouvé au bout d’une corde», confie Message.

ADN. Au printemps, alors qu’un militant du Front national parisien a été confondu par une trace d’ADN sur une lettre de menaces, Bourgeois est soumis à une expertise graphologique. «L’expert considère que la lettre anonyme en forme de cercueil a vraisemblablement été écrite par vous», avance le juge de Riom, Bruno Méral, qui admet que l’écriture bâton employée «ne permet pas un examen comparatif complet». Bourgeois s’insurge, et se plaint des conditions de l’expertise. Mais le juge le met en examen. «Rien ne vous empêchait d’aller à la grange et d’allumer vous-même l’incendie», déclare-t-il. Poussant les investigations, le juge s’est penché sur le dossier scolaire de Bourgeois. «À l’âge de 14 ans, vous déclariez fabriquer de petits engins explosifs et allumer des petits feux», remarque-t-il. «Vous déclariez vouloir être plus tard chimiste ou terroriste…» «J’avais 14 ans !» a protesté Bourgeois. L’enquête est au point mort.





à lire aussi...

Affaire de Tarnac: un témoignage sous X douteux?

Putain ... un an d'enquête ?

Tarnac : le témoin à charge contre Coupat serait un mytho-mane

 

 







Tarnac: prolongation de la garde à vue du jeune homme interpellé mardi







(AFP)

PARIS — La garde à vue du jeune homme interpellé mardi à Tarnac (Corrèze) dans le cadre de l'enquête sur des sabotages au préjudice de la SNCF a été prolongée mercredi soir de 48 heures, a-t-on appris jeudi de sources proches du dossier.

Le jeune homme, susceptible d'appartenir au "groupe de Tarnac", avait été interpellé à son domicile mardi matin et son domicile perquisitionné. Il est interrogé dans les locaux de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) à Levallois (Hauts-de-Seine).

A l'issue de sa garde à vue, qui peut atteindre 96 heures dans les affaires de terrorisme, il peut être remis en liberté ou présenté au juge d'instruction en vue d'une éventuelle mise en examen.

Le jeune homme, compagnon de Manon Glibert, jeune femme mise en examen dans l'affaire pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, avait déjà été interpellé le 11 novembre 2008 puis relâché sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui.

La justice enquête depuis le 11 novembre 2008 sur des sabotages de lignes TGV attribués à un groupe de jeunes basés à Tarnac (Corrèze) et réunis autour de Julien Coupat, brillant étudiant.

Les avocats des mis en examen ont dénoncé mercredi la façon dont est menée l'enquête, faisant état de "présomptions très sérieuses de falsifications" par les enquêteurs et dénoncé un "florilège de manipulations".





À PROPOS DE CETTE ARRESTATION :

" Les policiers ont braqué un enfant de quatre ans "
publié le 24/11/09 sur la montagne.











mercredi 25 novembre 2009

"Un fiasco et un scandale"

dernière mise à jour le 27/11/09






Paru sur lexpress.fr le 25 novembre 2009

Par Anne Vidalie

Rebondissement dans l'enquête sur le sabotage des lignes TGV: les avocats de la défense s'apprêtent à demander l'audition de Jean-Hugues Bourgeois, le fameux témoin sous X. Celui-ci pourrait avoir subi des pressions policières et son procès-verbal d'audition aurait été antidaté.

Sur quels éléments s'appuie la défense?

Tout d'abord, nous avons récemment pointé toute une série d'incohérences dans le dossier de Tarnac dont nous avons transmis une synthèse au juge Fragnioli, qui instruit ce dossier. Depuis, c'est le silence radio... A présent, nous avons la quasi certitude que le témoin sous X a été manipulé et qu'il a subi de graves pressions. Il existe même des incertitudes sur la date de son audition. A-t-elle eu lieu le 13 ou le 14 novembre? Avant ou après l'autorisation du juge des libertés et de la détention, nécessaire à une audition sous X? Par ailleurs, il semble que son témoignage ne reflète pas totalement ses déclarations. C'est une carte maîtresse de l'accusation qui s'écroule...

Quelles conséquences peut avoir ce dernier développement?

Cette affaire est l'expression caricaturale d'une logique politico-judiciaire dans laquelle la fin justifie les moyens. Ce n'est pas seulement un fiasco: c'est un scandale. Sur le plan judiciaire, la seule issue à cette affaire est un non-lieu pour les mis en examen. Sur le plan politique, elle doit conduire à ouvrir un débat sur les égarements de la justice antiterroriste, mais aussi à chercher les responsabilités de ces dérapages, voire sur la fabrication de fausses preuves.



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Affaire de Tarnac: des preuves falsifiées ?
par AFP

+

Tarnac : la défense dénonce "un scandale d'Etat".
Paru sur Le monde | 26.11.2009.

+

La police accusée de montage dans l’affaire de Tarnac
sur france-info

+

Politiques et avocats dénoncent "une instruction à charge sous couvert de terrorisme"
par AP | 25.11.2009 | 18:27


+

Tarnac, du scandale judiciaire à l’affaire d’État
Paru sur L'humanité | 26.11.2009.







Affaire de Tarnac: un témoignage sous X douteux?

Dernière mise à jour le 27/11/2009





Paru sur lepost.fr.
Le 25/11/2009.


Mais qu'est-ce que Jean-Hugues Bourgeois vient faire dans l'affaire de Tarnac?
Son nom ne vous dit rien?
C'est ce jeune éleveur du Puy-de-Dôme qui avait été menacé de mort, et dont les chèvres avaient été tuées et la grange brûlée.
Las, il avait fini par partir.
Avant qu'on apprenne, fin juin, sa mise en examen.
Pourquoi?
"On soupçonne mon client d'avoir lui-même écrit sa propre lettre de menaces de mort" s'indignait alors sur Le Post son avocat Me Jean-Louis Borie.




Jean-Hugues Bourgeois, Teilhet (Puy-de-Dôme).



Ok, mais quel lien avec l'affaire de Tarnac?

Et alors?

Pourquoi?

Et?
«Il est maintenant établi que Monsieur Bourgeois et le témoin numéro 42 sont une seule et unique personne» dénoncent les avocats de la défense à Libération.

Qu'avait dit Jean-Hugues Bourgeois?
Dans son témoignage sous X, il accusait le groupe de Tarnac d'avoir eu un projet de «renversement de l'Etat» et de faire «peu de cas de la vie humaine», toujours selon Libération.
Lors de cette déposition, le témoin sous X avait même précisé que Julien Coupat avait envisagé «d'avoir à tuer».

Où s'était retrouvé ce témoignage?
Il avait été repris dans le rapport d'enquête du Sdat et les réquisitions du parquet.

Et?
Problème!
Une incohérence factuelle entache cette déposition, selon Libération.

Pourquoi?
L'audition est datée du 14 novembre.
Or, l'autorisation du juge nécessaire à l'audition sous X a été délivrée la veille, le 13 novembre, à 18h58, précise Libération.
Or, Jean-Hugues Bourgeois aurait été entendu le 13 à 8h. Il s'est rendu le lendemain à Tarnac.

Qu'en pensent les avocats de Coupat?
Les policiers auraient donc ajouté des éléments, extraits de leurs dossiers, dans la déposition de ce témoin sous X, selon les avocats de Jean-Hugues Bourgeois et Libération.
Dans un courrier au juge Thierry Fragnoli, les avocats de la défense indiquent que «le témoignage recueilli le 14 novembre 2008 à 9 heures ne reflèterait pas ses déclarations».
Des avocats qui ajoutent que le témoin sous X est «maintenant identifié».
Un témoin qui a indiqué «avoir signé sa déposition sans la lire» et s'être «associé à cette supercherie sous la pression», toujours selon Libération.
"Monsieur Bourgeois ne pouvait se trouver à la fois à Tarnac et dans les locaux de la brigade de recherche de la gendarmerie" déclarent-ils à Libération.

Et maintenant?
Ils demandent l'audition des deux fonctionnaires de la Sdat, signataires du PV.



(Source: Libération)







Et  aussi:


Tarnac: le chevrier des Combrailles fait dérailler l'affaire
Paru sur La montagne
le jeudi 26 novembre 2009 - 


La révélation de l'identité de Jean-Hugues Bourgeois, jusque-là témoin sous X dans le dossier Tarnac, a fait naître une affaire dans l'affaire. Sans rien simplifier...


Lire
Le dossier "Affaire de Tarnac "
et
Le dossier " Chevrier de Teilhet "



Personne n'aurait dû savoir. Et pourtant. Quelques jours après que le témoignage sous X, à charge, a été versé au dossier « Tarnac », en novembre 2008, le nom de Jean-Hugues Bourgeois circulait. Au péril de sa vie. Les rédactions se sont tues. Les avocats de la défense des mis en examen de Tarnac ont levé, mercredi dans Libération, le secret pour faire toute la lumière sur le contenu de ce document.

1- Qui est Jean-Hugues Bourgeois ?
Un éleveur bio de chèvres aujourd'hui installé en Loire-Atlantique. Mais début 2008, c'est à Teilhet, dans le Puy-de-Dôme qu'il veut s'installer. Ses chèvres sont tuées, ses granges incendiées, sa famille menacée, il s'en va en décembre 2008. L'enquête s'oriente d'abord vers le voisinage puis conduit à la mise en examen de Jean-Hugues Bourgeois sur la foi d'une expertise graphologique. L'avocat du chevrier, Me Borie, en conteste la validité devant la chambre de l'instruction.

2 - Comment devient-il témoin à charge ?
Jean-Hugues Bourgeois est un citoyen « avec des convictions fortes » engagé auprès de la CIMADE (service oecuménique d'entraide) qui aide les sans-papiers. De son passé très à gauche, il lui reste des relations qui le conduisent tout droit, « amicalement, en voisin » à Tarnac, à une centaine de kilomètres de Teilhet. La surveillance de la ferme est déjà en place, il est connu des enquêteurs de l'antiterrorisme. De sources proches de l'enquête, c'est lors d'une déclaration spontanée aux gendarmes de Saint-Gervais (Puy-de-Dôme), alors qu'il était entendu pour l'affaire de Teilhet, que Jean-Hugues Bourgeois dit connaître le groupe de Tarnac.
Les policiers de l'antiterrorisme arrivent rapidement pour enregistrer, en novembre 2008, ce témoignage sous X. Le chevrier est à nouveau entendu en décembre mais sous son vrai nom « pour couvrir le témoin sous X des fuites » analyse Me Borie.


3 -  Pourquoi dévoiler l'identité du témoin sous X maintenant ?
Depuis le départ, et la lumière particulière donnée à l'affaire de Tarnac par la ministre Michèle Alliot-Marie, l'impression qu'il faut tenir l'accusation à tout prix est persistante.
Les avocats de la défense des mis en examen de Tarnac ont usé de toutes les armes juridiques, ils ont estimé, mercredi, que le fruit était mûr pour tomber. Qu'il fallait dénoncer ce « soupçon de falsification, de fabrication des preuves ». Ce que confirme à demi-mots l'avocat de Jean-Hugues Bourgeois. « Fabrication de preuves, je n'en sais rien. Mais avoir recueilli ce témoignage alors que mon client, en pleine affaire de Teilhet, était fragile et subissait des pressions. Oui ». Jean-Hugues Bourgeois, joint par téléphone, reconnaissait hier qu'il est « aux prises avec une affaire qui me dépasse. Depuis le début, je demande juste qu'on me laisse m'occuper de mes bêtes ». Avec un regret, ajoute-t-il, « que je ne sache toujours pas qui a tué mes dix chèvres ».

4 - A quoi faut-il s'attendre maintenant ?
Pour les proches des neuf de Tarnac, interpellés le 11 novembre dernier, cette nouvelle révélation est du pain béni. Ou plutôt un nouveau coup de boutoir dans une instruction qui s'avère de plus en plus fragilisée depuis le début du mois et la contre-enquête présentée au juge Fragnoli. Comme il n'y a pas de hasard, elle intervient le jour même de la conférence de presse organisée par la défense et plusieurs députés à l'Assemblée nationale. Ils dénoncent d'ailleurs sans détour, « une affaire d'État ».
« Rien ne peut qualifier le terrorisme sur les faits évoqués et rien ne laisse penser qu'il faudrait prolonger l'instruction », a affirmé François Hollande, considérant que « cette affaire était un fiasco ». André Vallini, député de l'Isère parle, lui, de « fuite en avant du pouvoir et de la Justice ».
Après l'interpellation de Christophe Becker, mardi matin, à Tarnac, les avocats des mis en examen estiment que « la SDAT est dans une logique de riposte ». Sans doute pas la dernière dans cette affaire? Le comité de soutien aux inculpés de Tarnac doit tenir à son tour une conférence de presse, ce matin.

Cécile Bergougnoux, Géraldine Messina et Michaël Nicolas




+  
Les dépositions très contradictoires d'un agriculteur, ex-témoin sous X... 
paru sur  le monde , le 26/11/2009.






Tarnac : nouvelle arrestation








Source / auteur : Soutien aux inculpés du 11 novembre | Communiqué 24 novembre 2009



Ce matin à 6h30, la SDAT s’est permise de procéder à une nouvelle arrestation parmi les "proches" des inculpés. Le juge Fragoli nous avait presque fait couler une petite larme la semaine dernière en se targuant, dans Libération, de procéder dans ce dossier avec toute l’"humanité" dont il était capable. Il aura, ce matin encore, fait montre de la finesse que nous lui connaissions : quinze gros malins de la SDAT pour défoncer une porte et braquer deux enfants de 4 et 6 ans dans leur lit. Tout cela afin d’interpeller une personne qui avait déjà été arrêtée le 11 novembre 2008, à partir d’éléments du dossier plus que fantasques et en leur possession depuis le premier jour.

Évidemment, nous comprenons ce qui est en oeuvre ici. Alors que les deux éléments centraux de leur accusation, à savoir la filature de Julien et de Yildune et le témoignage sous X, ont été largement balayés par des révélations récentes, les tristes clowns continuent leur fuite en avant, usant de prétextes toujours plus risibles afin de faire diversion. Il est à noter que le juge Fragoli, encore et toujours lui, aurait déclaré à des journalistes qu’il ne procéderait pas à une reconstitution de la soit-disante nuit des sabotages. Il semblerait donc définitivement vouloir couvrir ce qui, chaque jour un peu plus, ressemble à des faux réalisés par la SDAT. Souhaitons-lui bonne chance, il en aura bien besoin.

Par delà cette pathétique tentative de diversion, nous voyons une fois de plus ce que l’anti-terrorisme permet et se permet. Comme lors des deux vagues d’arrestations précédentes, des amis des inculpés sont arrêtés en pleine rue ou en plein sommeil pour subir 96 heures de garde à vue et donc de pression et d’humiliation. La démocratie ça se maintient comme ça peut.

Nous interprétons cette nouvelle tentative d’intimidation comme la seule réponse qu’ait trouvée M. Ragnoli à l’effondrement de son instruction. Gageons que les semaines à venir nous permettent de définitivement en finir avec cette farce, comme avec sa carrière.






mardi 24 novembre 2009

Novembre déclaré mois des arrestation à Tarnac ... ça recommence!




Envoyé par A.


Hasard du calendrier ou fallait-il une autre "piste" à la SDAT que celle assénée depuis le 11 novembre 2008, et rendue, depuis, contestable entre autres par le mémo de 3 avocats envoyé à Fragnoli le 2 novembre ?

Les "journaflics" zêlés peuvent (re)commencer les retranscriptions des communiqués de la SDAT (avec prénom de l'interpellé rendu "public", le copier-coller des "motivations de l'affaire" et des arrestations...etc) :


•Arrestation à Tarnac : enquête sur des faux-papiers
paru sur nouvelobs.com


Dans le cadre de l'enquête sur les sabotages des lignes TGV, la police a arrêté un homme suspecté d'être "proche du groupe de Tarnac". La police s'intéresse à des faux documents établis à partir de pièces d'identité volées.

Suspecté d'être un "proche du groupe de Tarnac" (Corrèze) auquel appartenait Julien Coupat, un jeune homme a été interpellé mardi 24 novembre à Tarnac, a-t-on appris de sources proches du dossier.

Christophe B., a été interpellé "à 6h30 mardi, en son domicile", Place de l'Eglise à Tarnac, a-t-on indiqué de mêmes sources. Il est le compagnon d'une des neuf mises en examen dans l'enquête sur les sabotages de lignes TGV.

Il a été interpellé par la Sous-direction antiterroriste (Sdat) de la direction centrale de la police judiciaire et placé en garde à vue, tandis qu'une perquisition de son domicile a été aussitôt entamée.


Des faux-papiers en ligne de mire



Une perquisition à eu lieu au domicile de Christophe B.. Les enquêteurs s'intéressent à des faux documents établis à partir de pièces d'identité volées. Quatre cartes nationales d'identité, déclarées dérobées ou perdues par leur propriétaire, avaient été découvertes l'année dernière chez sa compagne. Ce n'est que récemment que des expertises informatiques auraient permis d'établir un lien entre ces papiers volés et des faux documents administratifs. Les enquêteurs s'interrogent désormais sur leur finalité.


Jusqu'à 96 heures de garde à vue



Christophe B. a été conduit dans les locaux de la Sous-direction anti-terroriste à Levallois-Perret, pour une garde à vue qui peut durer 96 heures.

Selon la procédure anti-terroriste, il ne pourra voir son avocat qu'à la 72ème heure. Mercredi à midi, une conférence de presse est organisée à l'Assemblée Nationale à l'initiative d'un certain nombre d'élus verts et communistes en soutien aux mis en examen de Tarnac.


Sabotages de lignes TGV



La justice enquête depuis le 15 novembre 2008 sur des sabotages de lignes TGV attribués à un groupe de jeunes basés à Tarnac (Corrèze) et réunis autour de la figure charismatique de Julien Coupat, brillant étudiant mis en examen pour des actes présumés de terrorisme.

Vingt personnes avaient été arrêtées dans le cadre de l'enquête sur les sabotages, dont onze rapidement libérées.

Les neuf autres, âgés de moins de trente-cinq ans, dont trois femmes et le leader présumé du groupe, Julien Coupat, ont été mises en examen, et cinq écrouées. Elles ont été libérées les unes après les autres, au bout de quelques semaines, voire quelques mois pour Julien Coupat, de détention.


(I.M avec Nouvelobs.com)






Mémo des avocats adressé au juge Fragnolli




Envoyé par A.







Pour compléter l'article: "L'ENQUÊTE À TROP GRANDE VITESSE" ...
Voici le mémo de 7 pages des avocats de Julien et Yildune, daté du 2
novembre 2009, et adressé directement au juge Fragnoli, chargé de
l’instruction:









"Suspecté d'être proche" !!!




NOUVELLE ARRESTATION CE MATIN À TARNAC ???










Interpellation d'un "proche du groupe de Tarnac" paru sur LE MONDE

Un jeune homme, suspecté d'être un "proche du groupe de Tarnac" (Corrèze) auquel appartenait Julien Coupat, mis en examen dans le cadre de l'enquête sur des dégradations au préjudice de la SNCF, a été interpellé, mardi matin 24 novembre, à Tarnac, a-t-on appris de sources proches du dossier.

Le jeune homme, dont ni l'âge ni l'identité n'ont été précisés, a été interpellé "à 6 h 30 mardi, en son domicile", place de l'Eglise à Tarnac. Il a été interpellé par la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la direction centrale de la police judiciaire et placé en garde à vue, tandis qu'une perquisition de son domicile commençait aussitôt.

Selon les mêmes sources proches du dossier, le jeune homme "est susceptible d'être mis en cause dans la mouvance à laquelle Julien Coupat appartient, mais n'est pas soupçonné d'être complice des sabotages". L'homme, qui ferait partie du "premier cercle" gravitant autour de Julien Coupat, est notamment soupçonné d'avoir falsifié des cartes d'identité, a-t-on indiqué de source proche de l'enquête.

La justice enquête depuis le 11 novembre 2008 sur des sabotages de lignes TGV attribués à un groupe de jeunes pour la plupart résidant à Tarnac (Corrèze) et réunis autour de la figure charismatique de Julien Coupat, brillant étudiant mis en examen pour des actes présumés de terrorisme. Vingt personnes avaient été arrêtées dans le cadre de l'enquête sur les sabotages, dont onze rapidement libérées.

Les neuf autres, âgés de moins de 35 ans, dont trois femmes et le leader présumé du groupe, Julien Coupat, ont été mises en examen, et cinq écrouées. Elles ont été libérées les unes après les autres, au bout de quelques semaines de détention. Julien Coupat a lui aussi été remis en liberté sous contrôle judiciaire au printemps. Plusieurs autres personnes ont également été interpellées dans le cadre de la même enquête, et rapidement remises en liberté. Sur l'ordinateur d'une des personnes mises en cause, le police a trouvé un manuel de fabrication de bombes artisanales.

Les avocats des membres du "groupe de Tarnac" contestent depuis le début de l'enquête la qualification "terroriste" des actes et dénoncent une opération politique visant des jeunes gens soupçonnés par les enquêteurs d'appartenir à la mouvance "anarcho-autonome".

Plusieurs parlementaires de gauche, comme Noël Mamère (Verts), André Vallini (PS) et Patrick Braouezec (PCF), et les avocats des mis en examen doivent tenir une conférence de presse mercredi midi à l'Assemblée nationale pour faire le point sur le dossier. Ils entendent aussi protester contre l'utilisation des lois antiterroristes "détournées contre des militants politiques", affirment-ils dans un communiqué.




Sur France3 région:


Tarnac: un jeune homme arrêté
par Christian BELINGARD


Il a été interpellé mardi matin par la sous direction antiterroriste de la police judiciaire


L'interpellation a eu lieu place de l'Eglise à Tarnac, à 6h30 du matin, au domicile de cette personne considérée par les enquêteurs comme un "proche" du groupe auquel appartenait Julien Coupat.

Selon des sources citées par l'AFP, le jeune homme qui vient d'être arrêté à Tarnac va être entendu dans le cadre de l'enquête sur les sabotages commis en 2008 au préjudice de la Sncf. Il ne serait toutefois pas soupçonné d'être "complice des sabotages". Vingt personnes avaient été arrêtées le 11 novembre 2009. Toutes sont aujourd'hui libérées.





France Info

Affaire de Tarnac : arrestation d’un proche du groupe

Un jeune homme a été interpellé ce mardi à Tarnac. Il est suspecté d’être un "proche du groupe de Tarnac" (Corrèze) auquel appartenait Julien Coupat, arrêté dans le cadre de l’enquête sur des sabotages au préjudice de la SNCF.

Le jeune homme, dont ni l’âge ni l’identité n’ont été précisés, a été interpellé à son domicile à Tarnac, a-t-on indiqué de mêmes sources. Placé en garde à vue, une perquisition de son domicile a été aussitôt entamée. Selon les mêmes sources proches du dossier, le jeune homme "est susceptible d’être mis en cause dans la mouvance à laquelle Julien Coupat appartient, mais n’est pas soupçonné d’être complice des sabotages", a-t-on souligné.

La justice enquête depuis le 15 novembre 2008 sur des sabotages de lignes TGV attribués à un groupe de jeunes basés à Tarnac (Corrèze) et réunis autour de la figure charismatique de Julien Coupat, brillant étudiant mis en examen pour des actes présumés de terrorisme.

Vingt personnes avaient été arrêtées dans le cadre de l’enquête sur les sabotages, dont onze rapidement libérées. Les neuf autres, âgées de moins de trente-cinq ans, dont trois femmes et le leader présumé du groupe, Julien Coupat, ont été mises en examen, et cinq écrouées. Elles ont été libérées les unes après les autres, au bout de quelques semaines de détention. Plusieurs autres personnes ont également été interpellées dans le cadre de la même enquête, et rapidement remises en liberté. Sur l’ordinateur d’une des personnes mises en cause, la police a trouvé un manuel de fabrication de bombes artisanales.

•extrait du journal de 13h de France Info: la version "cueilli"...





Et aussi  Libé, Figaro,Parisien, Post, Obs...