Source: http://www.lcpan.fr/emission/78276
Le 11 novembre 2008, neuf membres d’une communauté étaient arrêtés à Tarnac, en Corrèze, dans le cadre d’une enquête sur des sabotages visant le réseau SNCF. Julien Coupat, considéré par la police comme le « leader » du mouvement, avait été détenu plus de six mois en détention provisoire pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ».
La mobilisation en sa faveur avait été massive. Des comités de soutien furent créés dans plusieurs villes de France, et nombre de déclarations publiques s’étaient faites entendre de la part de philosophes, à l’instar de Giorgio Agamben, Alain Badiou ou de Jacques Rancière, et de politiques tels que Daniel Cohn-Bendit ou André Vallini. Tous avaient dénoncé un dossier judiciaire vide quant à la culpabilité de Julien Coupat et récusaient la position du Ministère de l’Intérieur stigmatisant un prétendu spectre « anarcho-autonome » aux méthodes terroristes. Au fil des mois, de nombreuses incohérences du dossier ont en effet été mises en évidence, notamment dans un procès verbal de filature de Julien Coupat.
Le 11 décembre est examinée par les juges de la Chambre d’instruction la demande de levée de restrictions de liberté imposées aux dix personnes mises en examen, dans l’affaire de sabotages des lignes TGV. La justice reconnaîtra-t-elle s’être acharnée à tort ? Outre les incarcérations, des membres des comités de soutien avaient été soumis à des gardes à vue de plus de 72 heures par les enquêteurs. D’autre part, la police aurait-elle camouflé les incohérences et les contradictions du dossier afin d’accréditer la thèse politique de l’ultragauche ? Ca vous regarde fait ce soir le point sur l’affaire.
Invités :
Mathieu Burnel, mis en examen ; Benjamin Rosoux, mis en examen ; Pascal Clément, ancien ministre de la justice ; André Vallini, député PS.
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