Voici l'entretien, que le chef de la DCRI (Bernard Squarcini), a donné au journal le point.Ce journal qui souligne le caractère exceptionnel de ce genre d'interview ... tu m'étonnes?
Le titre fracasse d'entrée ! il y assure que le dossier "Tarnac" n'est pas vide et confond par la même son rôle avec celui d'un juge d'instruction ... un peu gros la manoeuvre!
Un peu trop bavard l'agent secret non ? Voyez comme il nous dit tout !
Même comment ils ont déjoué un attentat sur leur locaux en dec 2008 juste après celui du printemps et juste avant leur nouveau marronier "l'islamo-gauchisme"...waaaa
Pourtant d'après d'autres sources :
"...CES ATTENTATS QUI SERAIENT L' ŒUVRE D'UNE FILIERE DE 'CONVERTIS' MONTÉS PAR LA DST POUR INFILTRER LA RESISTANCE IRAQUIENNE...
A MOURRIR DE RIRE, N'EST-CE PAS ?... "
Cet entretien "extraordinaire" que Mr Squarcini croyait être une sortie controlée, pourrait bien se transformer en tête à queue pour ses services très spéciaux ...
paru sur lepoint.fr
« Comment on traque les terroristes »
Exclusif.
Le chef du contre-espionnage dévoile au « Point » les secrets de sa méthode.
Les professionnels du secret s'expriment peu ; ils s'efforcent généralement de faire parler les autres. Bernard Squarcini est de ceux-là. Subtil et flegmatique, le chef du contre-espionnage français est l'un des hommes clés du dispositif policier de Nicolas Sarkozy. Né de la fusion de la DST et des Renseignements généraux, le service qu'il dirige - la DCRI - est au coeur de la lutte contre le terrorisme. La partie immergée de son action suscite parfois des critiques - comme l'a montré l'affaire des sabotages de voies ferrées, avec les interpellations de Julien Coupat et de sympathisants de l'ultragauche. Bernard Squarcini s'en explique pour la première fois, en livrant au Point l'ébauche d'une doctrine française de l'antiterrorisme qui tient en trois verbes : détecter, surveiller, anticiper. Une vigilance qui a permis, à la fin de 2008, d'empêcher un attentat islamiste en préparation contre... le siège de la DCRI !
Le Point : L'enquête sur les sabotages de voies ferrées et l'interpellation d'un groupe de militants d'ultragauche ont provoqué une controverse sur le rôle de la DCRI et la réalité de la menace qu'il représentait. Cette affaire relevait-elle réellement de l'antiterrorisme ?
Bernard Squarcini : Ce n'est pas à la police d'apprécier les qualifications pénales retenues contre ces suspects, mais à la justice. Le cadre juridique a été choisi par le parquet, l'enquête est menée par un juge d'instruction, qui a prononcé des mises en examen. La DCRI surveilait ces individus depuis longtemps. Nous savions ce qu'ils faisaient, avec qui ils étaient en contact - en France et à l'étranger. Assez pour savoir que ce groupe se situait dans les prémices de l'action violente ; le stade où les choses peuvent basculer à tout moment.
Autrement dit, vous êtes intervenus préventivement. D'où le reproche qui vous est adressé sur l'absence de preuves ...
J'assume ce qui a été fait. Notre mission consiste à détecter les personnes dont le comportement présente des risques pour l'Etat et la société, à les surveiller pour anticiper le moment où elles seront tentées de passer à l'acte et à intervenir pour éviter des drames. Que les citoyens soient rassurés : nous ne fabriquons pas de dossiers ! Dans l'affaire de Tarnac, il n'y a pas de délit d'opinion mais un long travail de renseignement. Le problème, c'est que nous avons dû l'interrompre quand la SNCF a déposé plainte : on ne pouvait pas laisser se multiplier des actions qui bloquaient des milliers de passagers dans les gares... Quand le ministère de l'Intérieur et la justice nous l'ont demandé, nous avons communiqué nos éléments. Ils sont dans le dossier du juge. C'est pourquoi je peux vous dire qu'il n'est pas vide...
Mais qualifier ces jeunes marginaux de « terroristes », n'est-ce pas exagérer la nature de leur activisme ?
Nous sommes là au coeur du sujet. Une série de clignotants nous alertent depuis quelques années sur la montée d'une contestation anarcho-autonome que les émeutes étudiantes de l'été dernier en Grèce ont mise en évidence. Dans nos pays occidentaux, le climat social et la crise économique incitent de jeunes gens incontrôlés à basculer dans la violence. Jusqu'où faut-il les laisser aller ? Il y a trente ans, avant de commettre des assassinats, Action directe avait commencé par faire sauter un bâtiment du CNPF [le Medef de l'époque]. Aujourd'hui, chaque sommet international donne lieu à des affrontements de plus en plus durs avec les forces de l'ordre. Nous nous préparons à en voir de nouveaux au sommet de l'Otan, les 3 et 4 avril à Strasbourg. Notre travail est de prévenir ces dérives et de neutraliser ceux qui pourraient en être responsables.
Est-il sain qu'un même service soit chargé du renseignement intérieur et doté d'une compétence judiciaire ? Le fameux « FBI à la française » est-il compatible avec le modèle français ?
Dans l'enquête sur les sabotages contre la SNCF, nous avons travaillé en collaboration avec la PJ. Tout a été fait dans les règles de l'art. D'une façon générale, nos informations ont vocation à être exploitées par d'autres. Notre compétence judiciaire, nous l'utilisons surtout pour suivre jusqu'au bout les dossiers liés au terrorisme islamiste - qui constitue toujours, et de loin, la principale menace.
EN BONUS:
Le 15/03/09 dans RIPOSTE sur France5:
Serge Moati interroge Pasqua à propos de Julien Coupat...puis essaye de faire taire Edwy Plenel (médiapart), qui s'était lancé dans une une mise au point bien nécéssaire sur l'affaire dite de "Tarnac", dès qu'il aborde le cas Bernard Squarcini :
" Merci ! merci mr Pénel !
Je ne peux pas vous abattre mais je ne sais pas quoi faire...
Taisez-vous!... "
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