vendredi 24 février 2012

Nouvelle arrestation dans l'affaire de Tarnac





[Mise à jour du 24 février à 22h : la personne arrêtée jeudi 23 février a été...relâchée vendredi 24 février "sans mise en examen", mais "pourrait être reconvoquée ultérieurement"...]
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Une première dépêche (non signée) publiée le 23 février à 23H38 sur le site... des "Inrockuptibles" [on peut encore la retrouver en l'état ici]


Nouvelle arrestation dans l’affaire de Tarnac

Un homme a été arrêté jeudi matin [le 23 février] à Rouen et placé en garde à vue dans les locaux de la sous-direction antiterroriste à Levallois-Perret dans le cadre de l’affaire « de Tarnac ». Il serait soupçonné d’avoir participé à la fabrication des crochets placés sur les caténaires SNCF en novembre 2008 pour interrompre la circulation des trains.

Le juge d’instruction, Thierry Fragnoli, s’est rendu à Rouen avec des policiers de la Sdat pour interpeller cet homme. Dans cette affaire, dix personnes ont été mises en examen depuis novembre 2008 pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.
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La brève est mise à jour le 24 février à 12h45, signée par "l'incontournable" Camille Polloni, avec "la réaction de l'un des mis en examen".

Nouvelle arrestation dans l’affaire de Tarnac

Un homme d'une trentaine d'années a été arrêté jeudi matin à Rouen et placé en garde à vue dans les locaux de la sous-direction antiterroriste à Levallois-Perret dans le cadre de l'affaire "de Tarnac".
Proche de certains mis en examen, il est soupçonné d'avoir participé à la fabrication des crochets placés sur les caténaires SNCF en novembre 2008 pour interrompre la circulation des trains.
Ses compétences de forgeron et ses déplacements seraient au coeur des préoccupations des enquêteurs, d'après une source judiciaire. Il aurait déjà été interrogé trois fois.
Le juge d'instruction, Thierry Fragnoli, s'est rendu à Rouen avec des policiers de la Sdat pour interpeller cet homme au domicile de ses parents et conduire une perquisition dans l'atelier de son père, forgeron de métier. La garde à vue, qui a commencé à 7h45 jeudi matin, a été prolongée vendredi matin. Sous le régime de l'antiterrorisme, elle peut durer jusqu'à quatre jours.
Contacté par Les Inrocks, l'un des mis en examen tourne en dérision cette nouvelle arrestation :
"Pendant longtemps, nous soupçonnions le juge Fragnoli d'instruire uniquement à charge et d'avoir un grief personnel à notre encontre. Au vu du pétard mouillé qu'est cette nouvelle arrestation, on tend désormais à penser qu'il travaille pour la défense en s'acharnant à ridiculiser son enquête. Nous sommes évidemment prêts à parier une bouteille de whisky que notre ami sera relâché sans aucune charge d'ici quelques jours."
Dans cette affaire, dix personnes ont été mises en examen depuis novembre 2008 pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.
Une première vague d'arrestations a lieu le 11 novembre 2008 en Corrèze, à Paris et à Rouen. Vingt personnes sont alors arrêtées, neuf mises en examen et certaines placées en détention provisoire, comme Julien Coupat, soupçonné de "diriger" l'association de malfaiteurs. Il est libéré six mois plus tard. Un an plus tard, un dixième homme est mis en examen. Pendant les trois ans d'instruction, d'autres personnes ont été arrêtées sans être poursuivies par la suite.
Les avocats des mis en examen contestent une grande partie des éléments retenus contre leurs clients et ont souligné à de nombreuses reprises les incohérences du dossier. Ils ont porté plainte en février dernier pour faux et usage de faux, subornation de témoins et interceptions téléphoniques illégales. Une information judiciaire a a été ouverte à Nanterre et une autre à Limoges.

3 commentaires:

  1. Un extrait de l'article paru sur le site de "Paris-Normandie" :

    L'affaire de Tarnac rebondit en Normandie

    Publié le vendredi 24 février 2012 à 16H22

    Enquête. Un homme, originaire de l'agglomération de Rouen, est en garde à vue Levallois-Perret.

    ROUEN (Seine-Maritime). Un homme soupçonné d'avoir fabriqué des crochets utilisés pour le sabotage de lignes TGV en 2008 a été placé en garde à vue dans cette enquête qui semblait s'enliser depuis la mise en examen de membres du "groupe de Tarnac" présentés comme proches de l'ultra-gauche.

    Agé d'une trentaine d'années, l'homme qui a une formation de forgeron/ferronnier, est originaire de la région rouennaise, a-t-on indiqué ce vendredi 24 février de source proche du dossier. Il est présenté comme étant "proche" du groupe de Tarnac.

    Il a été placé jeudi en garde à vue à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) dans les locaux de la Sous-direction de la lutte antiterroriste (SDAT), un des services de la police judiciaire, a-t-on précisé de même source.

    Les enquêteurs ont par ailleurs procédé à une perquisition dans l'atelier de son père, qui exerce le même métier que lui, auquel le suspect avait accès.

    Les policiers le soupçonnent d'avoir fabriqué les crochets constitués de morceaux de fer à béton qui avaient été placés dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008 sur des caténaires, dans l'Oise, l'Yonne et la Seine-et-Marne.

    Ce sabotage avait affecté les lignes à grande vitesse (LGV) Nord, Est et Sud-Est après que ces fers eurent été percutées par les trains-balais, chargés de vérifier quotidiennement la sécurité des voies avant l'ouverture au trafic commercial.

    A l'issue de la garde à vue, qui peut atteindre 96 heures dans les affaires de terrorisme, l'homme peut être remis en liberté ou présenté au juge d'instruction en vue d'une éventuelle mise en examen.
    (...)

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    1. Un autre extrait d'un autre article paru plus tard (23H15) toujours sur le site de "Paris Normandie" :

      Fin de la garde à vue du Normand proche du groupe de Tarnac

      Publié le vendredi 24 février 2012 à 23H15

      Un homme proche du groupe de Tarnac, soupçonné d'avoir fabriqué des crochets utilisés pour le sabotage de lignes TGV en 2008, a nié ces accusations tout au long de sa garde à vue, que ses avocats ont qualifiée de "grotesque" après qu'elle eut pris fin vendredi soir.

      S'il a été libéré sans être mis en examen, cet homme d'une trentaine d'années originaire de la région rouennaise et qui a une formation de forgeron-ferronnier, pourrait être à nouveau convoqué ultérieurement, a-t-on affirmé de source proche du dossier.

      Les enquêteurs le soupçonnent d'avoir fabriqué les crochets constitués de morceaux de fer à béton qui avaient été placés dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008 sur des caténaires, dans l'Oise, l'Yonne et la Seine-et-Marne, a-t-on indiqué de même source.

      Il a catégoriquement nié ces accusations tout au long de sa garde à vue, qui avait débuté jeudi dans les locaux de la Sous-direction de la lutte antiterroriste (SDAT) à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).

      Les enquêteurs ont par ailleurs perquisitionné l'atelier de son père, qui exerce le même métier que lui, un atelier auquel le suspect avait accès.

      Ses avocats, Mes Jérémie Assous et Etienne Noël, ont qualifié cette garde à vue de "grotesque".

      "C'est une énième tentative de sauver du naufrage l'instruction alors que le navire a coulé depuis longtemps", a dit à l'AFP Me Assous. "Cette garde à vue ne vise qu'à donner l'illusion que l'instruction existe."
      (...)

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  2. salut UHD

    Nyark Nyark

    "La garde à vue d'un homme présenté comme un "proche" du "groupe de Tarnac" et soupçonné d'avoir fabriqué des crochets utilisés pour le sabotage de lignes de TGV, en 2008, a été levée dans la soirée du vendredi 24 février. Sa garde à vue avait débuté jeudi dans les locaux de la sous-direction de la lutte antiterroriste à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Il n'a pas été mis en examen mais pourrait être reconvoqué ultérieurement."
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/02/24/tarnac-un-homme-soupconne-d-avoir-fabrique-les-crochets-place-en-garde-a-vue_1647904_3224.html

    amitiés

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