vendredi 25 février 2011

SORTIE IMMINENTE ! QUASI MAM OUT !










ENFIN RÉCOMPENSÉE
POUR L'ENSEMBLE
DE SON ŒUVRE !?!












jeudi 24 février 2011

Paris-Texas, une proposition politique des mis en examen de Tarnac












Paru sur Le Monde avec un titre amputé, le 24 février 2011.


"Printemps des peuples arabes", "révolution en marche", "transition démocratique", "fin de la dictature". Les grandes machines discursives sont de sortie. Il n'en faut pas moins pour parvenir à présenter le renversement des régimes pro-occidentaux du Maghreb comme de nouvelles victoires de l'Occident, et le triomphe inespéré de ses valeurs.
La fièvre révolutionnaire qui s'est récemment emparée des plus prudents éditorialistes témoigne d'abord de l'intense réaction immunitaire à quoi l'événement accule le discours dominant. On répond par un violent accès d'orientalisme à la nécessité de disposer, au plus vite, entre nous et les bouleversements en cours, un solide cordon sanitaire. On s'émerveille de ces "révolutions" pour mieux esquiver les évidences qu'elles nous jettent au visage pour mieux dissoudre le trouble qu'elles suscitent en nous.
Faut-il qu'elles soient précieuses, les illusions qu'il s'agit d'ainsi préserver, pour que l'on se répande partout en pareilles apologies de l'insurrection, pour que l'on décerne la palme de la non-violence à un mouvement qui a brûlé 60 % des commissariats égyptiens. Quelle heureuse surprise de soudain découvrir que les principales chaînes d'information sont entre les mains des amis du peuple !
Or voilà : si les insurgés de l'autre côté de la Méditerranée disent : "Avant, nous étions des morts-vivants. A présent, nous nous sommes réveillés", cela signifie en retour que nous, qui ne nous insurgeons pas, nous sommes des morts-vivants, que nous dormons. S'ils disent : "Avant, nous vivions comme des bêtes, nous vivions dans la peur. A présent, nous avons retrouvé confiance en nous, en notre force, en notre intelligence", cela signifie que nous vivons comme des bêtes, nous qui sommes si évidemment gouvernés par nos peurs.
Ceux qui peignent aujourd'hui aux couleurs les plus lugubres l'impitoyable dictature de l'atroce Ben Ali ne le trouvaient-ils pas hier encore si fréquentable ? Il faut donc qu'ils mentent aujourd'hui, comme ils mentaient hier. Le tort de Michèle Alliot-Marie réside d'ailleurs là : avoir dévoilé en quelques phrases à l'Assemblée nationale que, derrière tant de dissertations d'écoliers sur la différence entre leurs dictatures et nos démocraties, se cache la continuité policière des régimes; en quoi les uns sont certes plus experts et moins grossiers que les autres.
On peut détailler ad nauseam la brutalité de la répression sous Ben Ali. Il n'en reste pas moins que les doctrines contre-insurrectionnelles – l'art d'écraser les soulèvements – sont désormais la doctrine officielle des armées occidentales, qu'il s'agisse de les appliquer en banlieue ou dans les centres-villes, en Afghanistan ou place Bellecour à Lyon. Le feuilleton hebdomadaire des petits mensonges et des misérables combines de Mme Alliot-Marie ne saurait effacer le véritable scandale : avoir traité de "situation sécuritaire" une situation révolutionnaire. Si nous n'étions pas occupés à tresser des couronnes de jasmin ou de lotus aux révoltes du Maghreb, peut-être n'aurions-nous pas déjà oublié que Ben Ali, quatre jours avant de disparaître dans les poubelles de l'histoire, avait parlé des émeutes de Sidi Bouzid comme d'"impardonnables actes terroristes perpétrés par des voyous cagoulés". Ou que son successeur a cru apaiser la colère du peuple en annonçant comme première mesure l'abrogation de "toutes les lois antidémocratiques", à commencer par les lois antiterroristes.
Si nous refusons de tenir pour miraculeux l'enchaînement qui mène de l'immolation de Mohamed Bouazizi à la fuite de Ben Ali, c'est que nous refusons d'admettre comme normale, à l'inverse, l'indifférence feutrée qu'a partout rencontrée pendant tant d'années la persécution de tant d'opposants. Ce que nous vivons, nous et une certaine jeunesse politisée, depuis trois ans, y est certainement pour quelque chose. Dans les trois dernières années, nous dénombrons en France plus d'une vingtaine de camarades qui, toutes tendances confondues, sont passés par la case prison, dans la plupart des cas sous prétexte d'antiterrorisme et pour des motifs dérisoires – détention de fumigènes, introduction de glu dans des distributeurs de billets, tentative ratée d'incendie de voiture, collage d'affiches ou coup de pied.
Nous en sommes arrivés en janvier au point où la magie du signalement sur le fichier des "anarcho-autonomes" a mené une jeune femme en prison – pour un tag. Cela se passe en France, et non en Russie, et non en Arabie saoudite, et non en Chine.
Chaque mois désormais, nous apprenons qu'un nouveau camarade a été prélevé en pleine rue, que l'on a intimé à telle amie, après bien d'autres, de devenir indic en échange de l'impunité ou d'un salaire ou de conserver son poste de professeur, que telle connaissance a, à son tour, basculé dans la dimension parallèle où nous vivons désormais, avec ses cellules miteuses, ses petits juges pleins de haine rentrée, de mauvaise foi et de ressentiment, avec ses insomnies, ses interdictions de communiquer, ses flics devenus des intimes à force de vous épier. Et l'apathie qui vous gagne, l'apathie de ceux qui vivent "normalement" et s'étonnent, l'apathie organisée.
Car c'est une politique européenne. Les rafles régulières d'anarchistes en Grèce ces derniers temps le prouvent. Aucun régime ne peut renoncer au broyeur judiciaire, quand il s'agit de venir à bout de ce qui lui résiste. La culpabilité est une chose qui se produit. Comme telle, c'est une question d'investissement, financier, personnel. Si vous êtes prêt à y mettre des moyens hors normes, vous pouvez bien transformer une série de faux procès-verbaux, de faux témoignages et de manœuvres de barbouzes en dossier d'accusation crédible.
Dans l'affaire dite de Tarnac, la récente reconstitution de la nuit des sabotages, si longtemps réclamée par la défense, en a administré le plus bel exemple. Ce fut un de ces moments d'apothéose où éclate, jusque dans les détails les plus infimes, le caractère de machination de toute vérité judiciaire. Ce jour-là, le juge Fragoli a su occulter avec art tout ce qui démontre l'impossibilité de la version policière. Il devenait subitement aveugle dès que l'indocile réalité contredisait sa thèse. Il a même réussi à mettre les rédacteurs du faux PV de filature à l'abri de la contradiction, en les dispensant d'être là. Et cela était en effet superflu, puisque tout ce petit monde s'était déjà transporté sur les lieux, une semaine auparavant, en privé et en douce.
A dire vrai, qu'il ait fallu contrefaire la reconstitution suffit à montrer que le procès-verbal lui-même était contrefait. C'est sans doute cela qu'il a fallu abriter des regards en bouclant la zone par des murs de gendarmes appuyés de brigades cynophiles, d'hélicoptères et de dizaines de brutes de la sous-direction antiterroriste.
A ce jour, il en aura coûté quelques millions d'euros pour transformer en instruction bien ficelée des fantasmes de flics. Il importe peu de savoir à qui, pour finir, on imputera les actes qui furent le prétexte de notre arrestation. Quant à nous, nous plaignons d'ores et déjà le tribunal qui aura à faire passer pour du terrorisme la pose de quelques innocents crochets, maintenant que bloquer les flux est devenu le moyen d'action élémentaire d'un mouvement de masse contre la réforme des retraites.
Le silence frileux des gouvernants européens sur les événements de Tunisie et d'Egypte dit assez l'angoisse qui les étreint. Le pouvoir tient donc à si peu. Un avion décolle et c'est tout un édifice de forfaiture qui tombe en miettes. Les portes des prisons s'ouvrent. La police s'évanouit. On honore ce qui hier encore était méprisé, et ce qui était l'objet de tous les honneurs est maintenant sujet à tous les sarcasmes. Tout pouvoir est assis sur ce gouffre. Ce qui nous apparaît, à nous, comme démence sécuritaire n'est que pragmatisme policier, antiterrorisme raisonné.
Du point de vue du gestionnaire de situations sécuritaires, l'ordre public n'aurait jamais été ébranlé, et Ben Ali serait encore tranquillement président, si l'on avait réussi à neutraliser à temps un certain Mohamed Bouazizi.
C'est à l'évidence, dans les banlieues comme dans les mouvements de révolte, la chasse aux Bouazizi, aux fauteurs d'insurrection potentiels qui est lancée, et c'est une course contre la montre; car, de Ben Ali à Sarkozy, qui règne par la peur s'expose à la fureur.
Monsieur le président, il y a des ranchs à vendre au Texas, et votre avion vous attend sur la piste de Villacoublay.



Aria, Benjamin, Bertrand, Christophe, Elsa, Gabrielle, Julien, Manon, Matthieu et Yildune,
sont les dix personnes mises en examen dans l'affaire dite "de Tarnac"






mercredi 23 février 2011

Tarnac: l'infiltré britannique




Paru le 22/02/11 sur www.lexpress.fr

Selon nos informations, Mark Kennedy, un agent des services britanniques infiltré au coeur des mouvements "alter", a livré des précisions importantes sur les déplacements de Julien Coupat à l'étranger.


Ce fut longtemps le secret le mieux gardé de l'"affaire de Tarnac": un agent britannique, infiltré au coeur des mouvements altermondialistes et environnementalistes européens, a joué un rôle important dans cette enquête.

De 2002 à 2009, ce policier de 41 ans, Mark Kennedy, a renseigné sa hiérarchie sur les coulisses des milieux "alter". Au passage, les autorités françaises ont également profité de ses informations. Ainsi, c'est en partie grâce à lui que la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) a pu reconstituer les déplacements à l'étranger de Julien Coupat, considéré par la police comme le chef de file du "groupe de Tarnac". Dix de ses membres ont été mis en examen dans une procédure pour acte terroriste, après le sabotage, en novembre 2008, d'une ligne de TGV, en Seine-et-Marne. Une accusation qu'ils contestent fermement.

Mais, comme dans les films d'espionnage, l'agent Kennedy, alias Mark Stone, vient de faire défection, passant dans le camp altermondialiste. Il s'apprête même à écrire un livre sur son aventure! Consacrera-t-il un chapitre à Tarnac?




L'agent Kennedy a fait défection,
passant dans le camp altermondialiste.

http://www.guardian.co.uk/






+ Un article paru en janvier 2011 sur Courrier International :
Un espion chez les écolos





•Pour mémoire :

"Quand la brigade criminelle de Paris cherche à acheter un camarade..."
http://nantes.indymedia.org/article/22865


"22 v’là la SDAT"
http://ultrahumandignity.blogspot.com/2010/02/22-vla-la-sdat.html
http://rebellyon.info/22-v-la-la-SDAT.html






dimanche 20 février 2011

Les Marchands de peur

Parution février 2011 aux éditions LiBERTALIA




Les Marchands de peur
La bande à Bauer et l’idéologie sécuritaire


La peur est un outil politique fondamental pour les classes dominantes. Transformée en marchandise, elle constitue le secteur d’activité d’idéologues organisés pour vendre ces produits aux gouvernements et aux complexes industriels.

En France, la bande à Alain Bauer constitue la manifestation la plus exemplaire de cette collaboration intensive entre éléments de la classe politique, de la police, de l’armée, de l’industrie, de l’Université et des grands médias.

En étudiant cette bande et ses réseaux, leur positionnement dans le champ de la production du contrôle, ce qu’ils disent et font, leur histoire, leurs profits et leurs stratégies, l’auteur met à disposition des cartes et des outils pour attaquer la dimension idéologique des sociétés de contrôle.

L’auteur

Mathieu Rigouste est chercheur en sciences sociales, rattaché à l’université Paris-VIII. Il décortique les mécanismes de la domination sécuritaire. Il est l’auteur de L’Ennemi intérieur, (La Découverte, 2009). Pour Libertalia, il a préfacé le Manuel du guérillero urbain de Carlos Marighela.




Extrait:






ACHETER EN LIGNE





Tarnac : les mis en examen vont déposer trois plaintes contre la police

dernière mise à jour le 23/02/11

Paru le 20/02/11 sur www.lesinrocks.com




Julien Coupat et Yildune Levy portent plainte contre la police pour faux et usages de faux en écriture publique, subornation de témoin et interceptions illégales.

Un nouveau round commence dans le combat qui oppose le “groupe de Tarnac”, mis en examen pour des actes terroristes, aux policiers et juges chargés de l’enquête. Après avoir demandé la requalification des faits en simples sabotages - refusé en mai 2009 - l’annulation de pièces de la procédure - refusé en octobre 2010 - et la réalisation de plusieurs actes d’enquête qui pourraient les disculper - refusé ou ajourné - les mis en examen passent à l’étape supérieure.

Selon les informations recueillies par Les Inrocks, ils vont déposer trois plaintes (contre X mais visant clairement les policiers de la sous-direction antiterroriste, Sdat) pour interceptions illégales, subornation de témoin et surtout faux et usages de faux en écriture publique.

Julien Coupat et Yildune Lévy espèrent ainsi démontrer devant la justice que le procès-verbal de leur filature, dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008, et les versions policières successives tendant à le contredire plutôt qu’à le confirmer, constituent une manoeuvre de la Sdat pour affirmer leur culpabilité sans preuve.

Le PV 104, un faux?

Cette nuit-là, une vingtaine d’agents de la Sdat et de la DCRI suivent une Mercedes occupée par deux “membres de la mouvance anarcho-autonome”, en Seine-et-Marne. Les policiers voient le couple s’arrêter dans une pizzeria, dormir quelques heures dans la voiture à Trilport puis reprendre la route avant de stationner à nouveau, à proximité d’une voie ferrée sur la commune de Dhuisy. Puis leur véhicule retourne à Paris.

Au petit matin, près de l’endroit où s’était garée la voiture, le passage du premier TGV provoque une gerbe d’étincelles qui attire l’attention des policiers. Les suspects sous surveillance ont-ils commis un acte de sabotage?

Sur la foi du procès-verbal de filature dressé ce jour-là, désormais connu sous le nom de “PV 104”, Julien Coupat et Yildune Lévy sont arrêtés, mis en examen et écroués pour direction d’une association de malfaiteurs à vocation terroriste. Ils risquent la cour d’assises spéciales, même s’il n’y a eu ni morts ni blessés, le trafic SNCF ayant simplement été perturbé. Ni photos sur les lieux, ni traces ADN, ni aveux ne viennent prouver leur culpabilité.

Le rapport des policiers renforce les doutes

Plus de deux ans après l’ouverture de l’enquête, dans laquelle dix personnes sont mises en examen, le récit de cette nuit de filature varie selon les policiers interrogés et les contradictions apportées par la défense. Impossibilités temporelles, divergences entre les observations : le déroulement de ces quelques heures reste si flou que le juge d’instruction a exigé des policiers, un an après les faits, qu’ils s’expliquent sur le compte-rendu. Ils ont rendu leur rapport en juin.

Les nouvelles pièces d’exécution, qui devaient “préciser” certains points incohérents de l’enquête de police, n’ont ajouté que de nouvelles invraisemblances”, estiment les avocats des mis en examen, maîtres William Bourdon, Jérémie Assous et Thierry Lévy.

Montage policier ou travail de cochon? En tout cas, le résultat décrédibilise largement le professionnalisme de la police antiterroriste. Les incohérences de l’enquête et les questions sans réponses ont décidé Julien Coupat et Yildune Levy à porter plainte pour faux et usages de faux en écriture publique. Ce crime, s’il est commis par des personnes dépositaires de l’autorité publique, est puni de 15 ans de prison et 225000 euros d’amende.

Ils porteront plainte également pour subornation de témoin : une connaissance de Julien Coupat avait témoigné contre eux anonymement, avant de se rétracter, parlant de pressions policières visant à orienter son témoignage dans le sens de l’accusation.

Une plainte pour des écoutes illégales de l’épicerie de Tarnac, effectuées avant le début de l’enquête préliminaire et découverte par hasard par un agent de France Télécom, vient compléter le tableau.

Deux perches tendues au bon moment

Ce vendredi, le Nouvel Obs se fait l'écho d'une nouvelle piste, opportunément communiquée par les enquêteurs quelques jours avant le dépôt des plaintes dont nous avons eu connaissance.

En février 2010, la brigade fluviale avait fouillé la Marne, qui passe à 20 km des voies TGV. Elle y trouve deux tubes en PVC longs de deux mètres, qui emboîtées l’une dans l’autre à l’aide d’un manchon recouvert de scotch auraient pu servir à hisser le crochet sur la caténaire. Pas d’ADN, des “preuves matérielles” recueillis un an et demi après les faits, peu importe : selon la police ce sont probablement les perches dont se serait débarrassées Julien Coupat dans la rivière lors d’un arrêt sur la route du retour.

Reste quelques questions : Pourquoi fouiller la Marne plus d’un an et demi après les faits? Comment attribuer à Julien Coupat, qu’aucun policier n’a vu sortir les perches et les jeter à l’eau, l’achat en liquide de ces objets lors d’un instant où il aurait échappé à la surveillance policière? Pourquoi la police ne mentionne-t-elle que maintenant l’existence d’une balise GPS sur la Mercedes, dispositif illégal s’il n’est autorisé par un juge des libertés et de la détention?

Lire l'intégralité de l'article dans Les Inrockuptibles n°795 du 20 février 2011.






+ La réaction de Me Assous sur Europe1 le 22/02/11 :


"Ils étaient sur la lune les policiers !"




vendredi 18 février 2011

Sur une histoire de tubes en PVC

dernière mise à jour le 20/02/11





2 journaleux (Isabelle Monnin et Olivier Toscer) du Nouvel Observateur reproduisent des éléments policiers (avec les photos !).

Trouvé sur le site du NouvelObs.com le 18 février 2011.

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Deux tubes en PVC, repêchés dans la Marne, à une vingtaine de kilomètres de l’endroit où avait été sabotée une ligne TGV dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008 : deux ans et demi après le début de l’enquête sur les sabotages des lignes ferroviaires, les policiers de la sous-direction anti-terroriste (SDAT) tiennent enfin une piste matérielle qui met en cause les principaux suspects de l’affaire, les militants d’ultra-gauche du groupe de Tarnac. De quoi sauver in extremis une instruction jusqu’alors mal engagée.

Selon les informations de Nouvelobs.com, deux tubes, longs chacun de deux mètres et de cinq centimètres de diamètre, ont été retrouvés en février 2010 au fond de la Marne par les plongeurs de la Brigade fluviale. Ils gisaient à l’aplomb du pont de la Marne, coincés dans des roches, sur la commune de Trilport (77), à l’endroit même où Julien Coupat et son amie Yildune Lévy, suivis par la police, avaient fait une pause en voiture vers 4h45 du matin, 25 minutes après avoir quitté la ligne TGV de Dhuisy (77), où sera retrouvé un crochet saboteur.

Interrogés sur leur halte sur ce chemin de halage par le juge d’instruction Thierry Fragnoli, les deux jeunes gens s’étaient montrés évasifs. Julien Coupat avait dit n’avoir aucun souvenir alors que sa compagne expliquait qu’ils s’étaient "peut-être" arrêtés là pour une simple pause-pipi.

"Il était suivi à bonne distance grâce à une balise GPS"

L’analyse des tubes par la police scientifique montre qu’ils ont été reliés entre eux, par un manchon recouvert de scotch, avant d’être séparés (le scotch a été coupé au cutter).

Les enquêteurs sont aujourd’hui persuadés que ces tubes en plastiques ont servi de perche de fortune aux saboteurs pour placer un crochet en fer à béton sur les caténaires de la ligne TGV. "Avec une telle gaule artisanale de quatre mètres, on peut, à hauteur d’homme, atteindre les caténaires sans risque de s’électrocuter, explique un responsable policier spécialiste de l’ultra-gauche. C’est une méthode mise au point il y a quelques années par les anarcho-autonomes allemands pour paralyser les convois de déchets nucléaires".

Aucun des deux tubes en plastique retrouvé dans la Marne ne comporte la moindre trace d’ADN exploitable mais les enquêteurs pensent savoir où et quand a été acheté ce matériel grâce aux codes de fabrication subsistant sur le matériel. Ces seuls indices exploitables montrent que les tubes ont été commercialisés dans les magasins de bricolage de la région parisienne, en septembre ou octobre 2008, quelques semaines avant les sabotages de TGV. En enquêtant sur le réseau de distribution, les enquêteurs ont découvert que deux de tubes de cette série, ainsi qu’un manchon permettant de les emboîter ont été vendus, à 14h20 le jour-même du sabotage par le Bricorama de Châtillon (92). Le client, qui n’a pas pu être identifié, a payé en liquide. Mais les enquêteurs savent que Julien Coupat était dans le quartier à ce moment-là.

Les policiers qui filaient le militant autonome depuis qu’il avait quitté la résidence de ces parents en fin de matinée, ont en effet perdu sa trace à hauteur de la porte de Chatillon vers midi. "Il était suivi à bonne distance grâce à une balise GPS placée sur sa vieille Mercedes, révèle une source proche de l’enquête. A midi, le signal a disparu comme cela arrive quand la cible entre dans un parking souterrain. Et justement, le Bricorama de Châtillon en possède un pour ses clients". A 14h50, la balise avait recommencé à émettre. Et les hommes de la SDAT avaient pu alors reprendre leur filature.

Qu’ont fait Julien Coupat et Yildune Lévy entre midi et 14h50 à Châtillon ? Interrogée sur son emploi du temps, cette dernière a expliqué au juge qu’elle avait rejoint son ami pour aller déjeuner au restaurant mais qu’elle avait oublié où exactement.

"Une mascarade"

Les enquêteurs sont persuadés que le couple a profité de ce trou dans la surveillance pour faire ses emplettes au Bricorama avant de prendre la route vers la Seine-et-Marne, de tourner autour des lignes ferroviaires pendant douze heures, pour placer un crochet sur les lignes vers quatre heures du matin. "C’est une mascarade, s’insurge Me Jérémie Assous, l’un des avocats de Julien Coupat. Toute cette enquête est basée sur l’insinuation et non sur les preuves, La justice antiterroriste monte un nouveau contrefeu pour masquer le vide de ce dossier".

Les enquêteurs, eux, persistent. Ils se demandent maintenant si le couple Coupat-Lévy n’a pas profité du créneau où ils avaient déjoué la surveillance policière à Châtillon, pour récupérer également le crochet, façonné artisanalement. Un des membres du premier cercle de Coupat habite en effet à 450 mètres de ce Bricorama. La perquisition de son domicile, effectuée juste après les sabotages, le 11 novembre 2008, n’avait, d’après nos sources, rien donné.





Suite parue le 20/02/2011 :

+ 1 AUTRE ARTICLE SOLDÉ DES 2 MÊMES GRANDS ENQUÊTEURS





jeudi 17 février 2011

Bruno a été libéré !




Lu sur Indymedia Paris

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Bruno a été liberé vendredi 11 février après un mois et demi de détention et il a été placé sous contrôle judiciaire (interdiction de quitter le territoire national, d’entrer en contact avec les autres mis en examen, obligation de pointer une fois par mois et de se rendre au spip). Il avait été arrêté le 20 décembre 2010 à Paris, après s’être soustrait à son contrôle judiciaire en juillet 2008. Il avait été arrêté une première fois en janvier 2008 alors qu’il était en possession d’un fumigène artisanal et de clous tordus et qu’il se rendait à une manifestation devant le centre de rétention de Vincennes. Il avait alors fait 4 mois et demi de détention préventive.

Ivan, accusé des mêmes faits, est, quant à lui, toujours détenu à la prison de Fresnes.

Pour plus d’info sur cette affaire :

De plus, une semaine de solidarité et de lutte autour de différents thèmes ( immigration, maghreb, répression etc..) est organisée :

Liberté pour tous ! La solidarité est une arme !





lundi 14 février 2011

Contre la répression, Semaine de solidarité et de luttes




12,13 et du 20 au 27 février 2011 à Paris... comme partout.

Un premier texte d'appel a été diffusé sur Indymedia Paris le 9 février.

Un autre texte
[reproduit ci-dessous] est paru sur Indymedia Nantes le 11 février.


Un tract avec les lieux mis à jour de cette
semaine de solidarité et de luttes est disponible ici.

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Pour que crève le vieux monde,
Semaine de solidarité et de luttes : un autre texte


12,13 et du 20 au 27 février 2011 à Paris... comme partout.


On a souvent l’impression de vivre dans un monde où rien ne change. D’un côté les riches continuent de s’engraisser effrontément sur notre peau, et d’un autre l’Etat renforce toujours plus son contrôle sur nos vies : occupation policière des quartiers, vidéosurveillance, fichage, réquisition préfectorale de grévistes, multiplication de lois sécuritaires, déportation des sans-papiers et des Rroms, chasse aux vendeurs à la sauvette, incarcération et psychiatrisation croissante de franges entières de la population...

Cependant, dans cette vaste prison sociale où l’on tente de survivre ente boulots de merde, allocations grattées aux pompiers sociaux et illégalismes de la misère, il arrive que le couvercle saute. Ce fut par exemple le cas lors des émeutes enflammées parties des banlieues en novembre 2005, ou lors des manifestations sauvages au printemps 2006 contre le CPE. Et cela a pu se produire parfois à partir des blocages sur tout le territoire pendant le dernier mouvement contre les retraites.

Le pouvoir a beau tenter de serrer toujours plus les vis et les ceintures, la révolte est toujours prête à exploser, inattendue et souvent hors contrôle.

En juin 2008, la prison pour étrangers de Vincennes crame après plusieurs mois d’affrontements. En se rendant justement à une manifestation de solidarité, Bruno et Ivan sont arrêtés en janvier 2008, puis incarcérés pour des fumigènes et des clous tordus. Ils font plus de quatre mois de prison avant de se soustraire au contrôle judiciaire, et de se faire la malle. En décembre dernier, Bruno est repris par les chiens en uniforme. En février, c’est au tour d’Ivan. Ces deux camarades sont désormais incarcérés, avec en plus une accusation d’ "association de malfaiteurs à finalité terroriste" !

Le procès des 10 sans-papiers inculpés de l’incendie du centre de Vincennes se profilant pour janvier 2010, de nombreuses initiatives de solidarité se multiplient contre la machine à expulser dans plusieurs villes (tags, débats, banderoles, manifestations, sabotages, occupations...). L’Etat souhaite maintenant présenter une nouvelle fois l’addition à une partie de ceux qui ont participé à cette lutte : après une quinzaine de perquisitions l’an dernier et une dizaine de mises en examen, Olivier et Dan sont en taule depuis janvier. Pourtant, on sait bien qu’aucune répression ne saurait arrêter la lutte. S’il en était encore besoin, les mutineries dans les centres de rétention de Bobigny et de Vincennes à l’automne 2010, ou encore l’opposition d’une trentaine de passagers d’un vol Air France à l’expulsion de sans-papiers mi-janvier 2011 en témoignent.

Nous continuerons à nous solidariser avec les révoltes des indésirables chassés du paradis marchand occidental, tout comme nous continuerons à nous battre pour un monde sans patrie ni frontières.

A deux pas d’ici aussi, la révolte explose contre des conditions de vie insupportables : qu’il s’agisse des émeutes incessantes en Algérie, ou du soulèvement en cours en Egypte, après bien sûr celui en Tunisie. Certains en parlent même déjà comme d’une révolution, alors que rien, ou si peu n’a vraiment encore changé. Les patrons continuent d’exploiter à vil prix dans leurs bagnes industriels, touristiques ou portuaires, l’Etat reste en place en présentant une façade un peu moins autoritaire, l’opposition tente de récupérer la mise pour se partager le gâteau. « Alors, tout changer pour que rien ne change » ? Même soumis à un « régime démocratique », on constate chaque jour ici que l’Etat n’en reste pas moins assassin, l’exploitation féroce et la misère la règle.

Pour peu qu’on sache s’en saisir collectivement, une possibilité reste néanmoins toujours ouverte : s’organiser sans chefs ni médiations (sans partis ni syndicats, sans religieux ni militaires), pour enfin tout bouleverser... pour une liberté démesurée.

Car au fond, c’est toujours et partout le même chantage. Il faudrait se tuer au travail ou crever au chômage pour des miettes. Dans le vaste flux de marchandises en circulation, dont nous faisons tous partie, rares sont alors ceux qui parviennent à s’en sortir. Face à la CAF ou à Pôle Emploi, à un patron ou une agence d’intérim, on est pris dans un même mouvement qui combine massification de la galère et atomisation de chacun, nous condamnant à une survie dont on ne voit jamais la fin. Si on sent bien que notre situation ne peut que s’aggraver, beaucoup se débrouillent déjà au quotidien pour saboter ou bloquer les cadences, détourner ou perruquer le sacro-saint outil de production, multiplier l’absentéisme ou les malfaçons.

Alors, comme il n’y a vraiment plus beaucoup à perdre, reprenons enfin nos vies en main, loin de l’esclavage salarié et de la mendicité servile !

Nous appelons donc à une semaine de luttes et de solidarité qui, au lieu de partir de la répression et de ses spécificités, continue à diffuser les luttes et à défendre les idées que l’Etat cherche à briser : par exemple celles contre les centres de rétention et la machine à expulser, mais également la solidarité avec les révoltés des deux côtés de la Méditerranée. Si nous proposons un cadre collectif au cours de cette semaine-là, il ne s’agit pas pour autant d’aplanir les différences des uns et des autres derrière un énième « front commun contre ». Nous souhaiterions plutôt que chacun s’en saisisse pour échanger et se confronter, et lance différentes initiatives qui se répondront les unes aux autres dans une perspective anti-autoritaire : pour un monde sans frontières ni enfermements, sans Etats ni exploitation, refusant toute médiation, afin de se débarrasser de toute domination, qu’elle soit « démocratique » ou pas.






vendredi 11 février 2011

Quelques éléments sur la répression autour des luttes contre la machine à expulser




Lu sur Indymedia Nantes le 11 février 2011

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Courant 2008 plusieurs mobilisations avaient eu lieu et avaient largement été relayées (notamment sur les listes resf mais aussi plus largement) pour Ivan et Bruno, interpellés avec des fumigènes alors qu'ils se rendaient à la manifestation du 19 janvier 2008 contre le centre de rétention de Vincennes. Ils avaient été placés en détention sous instruction anti-terroriste sur des motifs délirants (fumigènes et clous crèves pneus transformés en bombes dans le but de construire une histoire permettant une sévère répression [sur cette instruction anti-terroriste qui concerne différentes histoires et différentes personnes http://www.infokiosques.net/spip.php?article597] ) .

Après plusieurs mois de prison ils avaient été remis en liberté avec des contrôles judiciaires très stricts et contraignants qu'ils avaient décidé de rompre, ne pouvant continuer à vivre enfermés dehors. Fin décembre 2010, Bruno avait été interpellé lors d'un contrôle d'identité au faciès comme il y en a tant dans les transports parisiens [http://paris.indymedia.org/spip.php?article5093], mardi ce fut au tour d'Ivan d'être "rattrapé"[http://paris.indymedia.org/spip.php?article5679]. Ils sont donc tous les 2 de nouveau emprisonnés à Fresnes.
D'autres personnes sont actuellement en prison pour leur participation aux luttes contre la machine à expulser, notamment Dan et Olivier, emprisonnés depuis la mi-janvier et inculpés dans le cadre d'une vaste instruction et d'une enquête menée par les brigades criminelles et anti-terroristes sur les mobilisations qui, en janvier dernier, ont eu lieu partout en France lors du procès contre les personnes dites sans-papiers accusées d'avoir incendié le centre de rétention de Vincennes en juin 2008.
Outre les personnes emprisonnées, plusieurs autres sont mises en examen et placées sous contrôle judiciaire dans le cadre de cette instruction.
Ce qui est en jeu à travers les vélléités politiques et policières qui cherchent à catégoriser, stigmatiser et isoler plusieurs d'entre nous, ce sont aussi les luttes concernant la liberté de circulation et d'installation, ceci dans un contexte où ces libertés font l'objet d'une offensive redoutable. Nous ne pouvons que constater qu'un nombre croissant de personnes sont emprisonnées, dans des centres de rétention, des camps ou des prisons du simple fait qu'elles n'ont pas de papiers, que, ça et là, à differentes frontières maritimes ou terrestres, des militaires ou des policiers n'hésitent pas à tirer sur des gens simplement parce qu'ils tentent de franchir une frontière. Nous ne pouvons pas oublier non plus que la lutte contre ce qu'ils (les Etats) appellent l'immigration clandestine est instrumentalisée par la plupart des gouvernements et mise au 1er rang des fléaux mondiaux à combattre.

Face à cette répression, une semaine de solidarité et de luttes aura lieu les 12,13 et du 20 au 27 février 2011 à Paris
http://paris.indymedia.org/spip.php?article5653




jeudi 10 février 2011

Ivan en prison




Publié sur Indymedia Paris le 10 février 2011

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Ivan a été arrêté à Paris (20ème) ce mardi 8 février. Il a été contrôlé avec trois autres personnes dans un bar à une centaine de mètre d’un magasin où l’un d’eux avait été accusé d’un vol quarante minutes auparavant. C’est cet argument que les flics en civil ont utilisé pour les contrôler tous. Simple prétexte ? En tout cas, Ivan est aujourd’hui incarcéré à Fresnes. Comme Bruno (voir http://paris.indymedia.org/spip.php?article5093) il était sous le coup d’un mandat d’arrêt parce qu’il s’était soustrait à son contrôle judiciaire. Il avait déjà été arrêté en janvier 2008 sur le chemin d’une manifestation devant le centre de rétention de Vincennes, en possession de fumigènes et de clous tordus. Après quatre mois et demi de détention provisoire, il a été placé sous contrôle judiciaire en juin 2008. En mars 2009, accusé d’une violation de son contrôle judiciaire (en l’occurence avoir été vu en présence de Farid*), Ivan avait choisi de ne pas se présenter à une convocation et de cesser de respecter son contrôle judiciaire. Bruno est toujours incarcéré à Fresnes pour les mêmes raisons. Plus d’infos sur cette instruction anti-terroriste qui concerne différentes histoires et différentes personnes sur la page : http://www.infokiosques.net/spip.php?article597

Une semaine de solidarité et de lutte contre la répression est organisé du 19 au 27 janvier à Paris. Voir le programme ici : http://paris.indymedia.org/spip.php?article5653

LIBERTE POUR TOUS !





dimanche 6 février 2011

Michèle Alliot-Marie : de Tarnac à Tabarka, une ministre hors-sol






Par Claude-Marie Vadrot, paru sur Toujours Plus le 06/02/11.

Ce qui pose problème dans l’affaire Alliot-Marie faisant du stop avec un chef d’entreprise allié de la sphère Ben Ali, ce n’est pas seulement d’avoir, à deux reprises pendant la révolte, affrété (car c’est bien de cela qu’il s’agit) un avion privé et amical pour faire du tourisme ; ni d’avoir, à chacun de ses fréquents séjours, utilisé au moins à sept reprises au cours des dernières années, les moyens aériens du même homme d’affaire avant de passer des vacances ou des week-end dans des hôtels de luxe tunisien dont la plupart appartiennent à ses sociétés ou à celles du clan Trabelsi. « Un ami » a-t-elle expliqué, ce dont nul ne doute. Car évidemment, la fable de l’avion présent par hasard à l’aéroport au moment où la ministre des Affaires Etrangères (pas à la Consommation ou au Grand Paris, mais symbole de la diplomatie ( ?) française), débarque sur un tarmac ne résiste pas à l’enquête. Pour un peu, la dame, son compagnon ministre, sa famille voudraient nous faire croire qu’elle n’a eu recours qu’à du covoiturage. Pour rejoindre un hôtel de luxe à Tabarka, hôtel du même standing que ceux dans lesquels elle fut invitée par les amis de Ben Ali au cours de ses séjours précédents.

Ce qui pose problème, donc, ce n’est pas une habitude ancienne de recours aux transports offerts par les copains et des coquins (comme disait qui ?) mais bien que, sincèrement, profondément, Madame Alliot-Marie ne voit vraiment pas, justement, où est le problème, pourquoi elle s’est trompée, pourquoi sa conduite est honteuse, pourquoi elle choque des millions de gens, pourquoi dans la plupart des pays, elle aurait été immédiatement virée. Cette attitude, y compris sa promesse acerbe de passer désormais ses vacances en Dordogne, promesse dans laquelle pointe le mépris pour cette Dordogne de son compagnon, est révélatrice de la déconnexion des ministres et responsables politiques de la majorité en place depuis 2002 : ils n’ont plus aucune notion de ce qui est acceptable et qui ne l’est pas, de ce qui est normal et de ce qui ne l’est pas. Propulsés dans la république Bling-Bling du Fouquet’s, des amis du CAC 40, dans la camarilla intellectuelle de luxe d’une chanteuse, de l’idéologie d’un président se prélassant (en stop ? Par hasard ?) sur le yacht de l’un de ses amis milliardaire quelques jours après son élection, ils ont les uns et les autres, perdu tout sens des réalités. Comme le Premier ministre qui mobilise un avion public pour relier la Sarthe à Paris tout en nous vantant l’usage des trains. Toute cette technostructure idéologique et politique vit dans un autre univers dans lequel ne se pose pas les questions d’argent et a perdu toute notion des valeurs et de l’honnêteté. Tout est affaire de milieu...

Ce n’est pas par hasard que Madame Alliot-Marie a fait ses études secondaires à Neuilly au Lycée La Folie Saint James, en compagnie de ses semblables ni qu’après des études à Assas où elle a produit une thèse intitulée « Les décisions politiques et les structures administrative », elle a consacré depuis des lustres son existence à la vie politique alors qu’elle est la fille d’un autre homme politique (célèbre arbitre de Rugby) élevé au coeur du défunt RPR. Comme son compagnon et ministre Patrick Ollier qui a commencé sa carrière hors-sol des réalités au début des années 70 dans les cabinets ministériels. Alors que Madame fut, par exemple, comme directrice de cabinet, la Cruella d’une autre Cruella : Alice Saunier-Séité, ministre des universités en jupe et pantalons de cuir qui séduisirent un certain Giscard alors président à la fin des années 70. Ce qui n’empêcha pas, elle ne s’en vante plus, d’être la compagne politique de François Bayrou dans les Pyrénées Atlantiques. Dernier fait d’armes laissé en héritage à Brice Hortefeux, un connaisseur : avoir « inventé » les « terroristes » de Tarnac. Ces gens de la majorité dite présidentielle vivent dans un autre monde et je me demande depuis combien de temps, Madame Alliot-Marie n’a plus pris le métro si par hasard elle sait encore comment ça marche. Les politiques de la majorité actuelle vivent dans un autre monde. Et comme ils n’éprouvent aucune culpabilité, le dernier colloque organisé au Sénat par le mi-parti politique de la dame, le Chêne, en janvier 2010 et rassembla toute l’élite des politiciens hors sol de la République du CAC 40, s’intitulait « Ethique, morale et gouvernance ». Et ça vous fait rire ?




Michèle Alliot Marie, n'as-tu pas honte ?




Paru le 02/02/11 sur lepost.fr

Par The Lynx


Après tes fantasmes terroristes de Tarnac, après ta proposition d'aide à Ben Ali et ses flics, après une totale preuve d'incompréhension des événements Egyptiens, voilà que tu es prise avec ton petit mari les doigts dans le pot de confiture Tunisien : hôtel de luxe (payé par le contribuable ?) (la ministre indique avoir payé ses vacances, ndlr), vacances familiales chez les Trabelsi, utilisation du jet privé d'un ami de Ben Ali pour faire 200 km. (voir bien +)

Toi, ministre d'État ! T'as pas honte ?



Le constat est accablant : toi et tes petits camarades de jeux, enfermés et surprotégés vous ne vous rendez même plus compte de ce que vous faites ! Ça vous paraît normal de vous faire rincer par des dictateurs criminels, de vivre en leurs palais volés au peuple, de vous vautrer dans leurs ores et leurs agapes?


Ce que la population pense, vous n'en avez rien à faire. Toi et tes amis ministres, députés, dirigeants de grosses sociétés et autres protagonistes coupables de malversations, de détournements de fonds, de falsification de documents, vous méprisez l'opinion du peuple. Vos agissement de malfrats sont toujours assortis d'un sursis ou de non-lieu. Et votre petit chef ferme les yeux avec bienveillance !


Dans n'importe quel pays réellement démocratique tu aurais été virée depuis longtemps !


Sauf ici, dans notre Sarkocratie...


A l'inverse lorsqu'un gamin se fait arrêter après un larcin ou en possession d'un cachet de Rohypnol il sera condamné à de la prison ferme. Un commerçant, artisan, simple citoyen, on les saisit ont les jette a la rue, ils perdent leur maison, leur famille, ils se suicident, et Toi et ton Compagnon, tu poses tes fesses sur tout cela.


Je comprend mieux maintenant pourquoi tu avais proposé le savoir-faire de notre police à tes amis Ben Ali-Trabelsi pour les aider à mater une révolution qui perturbe tes petites habitudes, tes connivences, tes corruptions, tes petits arrangements, tes petites magouilles...


Peu de ministres ont accumulé tant d'incompétence et de mépris du peuple


Alors, si tu dégageais toi aussi ! Hein !!!